Passion - Chapitre IX


- SAKURA -

 

CHAPITRE 9 

 

 

 

 

Je suis furax et encore le mot est faible. Je suis une bombe à retardement. J'ai préféré partir et laisser ces deux cons tout seuls, sous peine de leur casser le nez. Je n'ai pas supporté qu'ils parlent ainsi de moi et qui plus est devant moi. Non, mais où on va ? Ça leur apporte quoi cette pseudo bataille à savoir qui a la plus grosse ? Par contre, pour le cerveau, y en a pas un pour rattraper l'autre, ils ont tous les deux un petit pois dans le crâne. Sasuke m'avait déjà bien énervé au restaurant. Monsieur a préféré échanger je ne sais combien de messages avec des gonzesses, plutôt que de passer un bon repas en ma compagnie. Comment voulez-vous discuter avec quelqu'un, si celui-ci est pendu à son téléphone ? Je me suis sentie rabaissée et blessée. Il aurait dû chercher à se faire pardonner, mais non, ce débile, il a fallu qu'il la ramène. Qu'il me dénigre devant mon ex et Saï s'y est mis aussi. Tous des crétins ! Ça doit être dans les gènes masculins, il doit y avoir un chromosome appelé "connard". 

  

Je me dirige vers la station de bus la plus proche pour rejoindre l’appartement d'Ino. Alors que j'attends sagement le bus, mon téléphone se met à sonner dans mon sac à main. Ça doit être Sasuke. Je n'ai pas envie de répondre, mais par curiosité, j'attrape mon portable. Je suis surprise de voir le nom de mon frère s'afficher. Inquiète, je décroche.  

  

 Naruto ? 

  

 T'es où ? questionne-t-il. 

  

 Je suis en route pour aller chez Ino, pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe ? demandé-je.  

  

 Hinata n'a pas voulu m'ouvrir sa porte. Elle ne veut pas me parler, se lamente-t-il. 

  

 C'était prévisible... Elle a besoin de temps. Elle a beaucoup de choses à digérer Naruto. Mets-toi à sa place. 

  

 Je sais, mais je veux la voir moi. Je veux parler, arranger nos problèmes.  

  

Tiens donc, il veut parler et arranger les problèmes. Ce n'était pas lui qui faisait l’autruche ces derniers temps, alors qu'Hinata se démenait pour leur couple ? Ah, vraiment les mecs... Mais je m'abstiens de lui faire la morale, le pauvre a déjà l'air au plus mal. Je lui dirais bien de venir chez moi, mais je n'ai plus de domicile. Je squatte actuellement son appartement, tel un parasite. Je n'ai pas envie d'aller là-bas, je ne veux pas voir la sale tête de con de Sasuke. Il faudrait que je me mette sérieusement à la recherche d'un nouveau logement, je ne peux pas rester éternellement chez mon frère. Je ne veux pas être vu comme le boulet qu'on héberge.  

  

 Ecoute Naruto. Tu vas appeler Sasuke ou Shikamaru pour qu'ils te changent les idées, d'accord ? Ne reste pas seul à ruminer dans ton coin. 

  

J'espère qu'ils ne vont pas aller faire la tournée des bars, ou pire encore, aller se divertir en boîte de nuit. Si Sasuke y va, tel que je le connais, ce gros naze, il va se faire draguer. Ou pire encore, flirter avec des filles. Hors de question ! Mieux vaut prévenir que guérir. 

  

 Par contre, ne va pas en boîte faire le con, hein. Parce que là, tu peux dire adieu à Hinata pour toujours, préviens-je. Et puis évite de te bourrer la gueule aussi. Deviens enfin un grand garçon, d'accord ? 

  

Et Sasuke aussi. Arrêtez de vous comporter comme des gamins demeurées, bon sang de bonsoir ! Franchement, il faut vraiment que les mecs grandissent dans leurs petites têtes. J'espère que cette épreuve dans leur couple va lui faire gagner en maturité. Enfin, si Hinata accepte de le pardonner.  

  

 Oui, répondit-il laconiquement.  

  

 Je ne rigole pas Naruto. Pas de boîte, pas de bar. 

  

 Oui maman ! Bon, je te laisse. Je vais appeler Sasuke. A plus sœurette. 

  

Sur ses mots, il raccroche. Je pousse un long soupir. Je suis épuisée par tous ces événements. Ils m'ont tous tué. Entre mon frère et l'autre débile, y en a pas un pour rattraper l'autre. Avec toutes ses bêtises, à consoler mon infidèle de frère, j'ai loupé le bus. Fais chier ! Je consulte la page internet du réseau de bus pour connaître l'heure du prochain. Saperlipopette ! Le suivant est dans vingt-cinq minutes ! Je vais finir congelée comme un glaçon par ce froid de canard. Je cherche le numéro de ma meilleure amie dans mon téléphone et l'appelle. Elle décroche à la deuxième sonnerie.  

  

 Oh ma chérie ! Tu m'appelles pour me narguer de ta nuit de folie avec ce bel apollon ? taquine Ino. 

  

 Ne me parle pas de ce con. Pour le moment, je ne veux pas entendre parler de lui. Si tu savais le coup qu'il m'a fait ! J'étais en route pour chez toi, mais j'ai loupé mon bus. Tu veux bien venir me chercher à l'arrêt "Bambou" s'il te plait ? demandé-je avec une petite voix désespérée.  

  

 J'arrive. Je prends mes clefs et je pars. A toute suite, dit-elle en raccrochant.  

  

Le soir, il y a très peu de circulation en ville. Ino devrait être là d'ici dix minutes. Je m'assois sur le banc et je l'attends sagement. Pour patienter, je parcours mon fil d'actualité Facebook. Il n'y a vraiment rien d'intéressant, mais ça passe le temps. Je suis soulagée quand je vois la voiture de mon amie se garer devant l'arrêt de bus. Je me lève et me précipite à l'intérieur du véhicule. Je ne sais pas ce qui me choque le plus : Ino avec son masque hydratant en tissus sur la tête ou son affreux pyjama rose Hello Kitty molletonné. 

  

 Tu es sortie comme ça ?! m'exclamé-je riant. 

  

 T'étais en détresse dans le froid, je suis partie direct. Tu me crois, si je te dis que j'ai croisé mon voisin super beau gosse dans l'escalier ? Il sortait ses poubelles ! Qui sort ses putains de poubelles à neuf heures du soir ? Sérieux, qui ?! Bordel de merde, s'énerve Ino.  

  

Je suis morte de rire. J'imagine la scène, la pauvre. Elle qui est toujours tirée à quatre épingles quand elle sort. Et l'unique fois où elle quitte son appartement dans cet accoutrement, elle croise son voisin de palier. La honte. Avec Ino, on s'est connue à la maternelle. Nos débuts ont été houleux. On se chamaillait pour savoir celle qui avait la plus belle robe et on tombait toujours amoureuse du même garçon. Puis un jour, on jouait tranquille dans le grand bac à sable dans la cour d'école, chacune de notre côté. Alors que je creusais un trou avec ma superbe pelle Barbie, elle est venue me l'arracher des mains. Sacre bleu ! On ne me prend pas mes affaires impunément, surtout pas à cette âge-là. Je me suis levée et me suis dirigée vers elle d'un pas assurée. Je lui ai pris MA pelle et l'ai frappé avec. La pauvre, elle a eu la trace sur la joue pendant plusieurs jours. La maîtresse et ma mère m'ont passé un sacré savon. Je suis allée m'excuser plus tard, le temps d'accepter de mettre ma fierté de côté, et nous sommes devenues amies. Quelle belle histoire d’amitié, n'est-ce pas ? Par la suite, nous avons suivi le même cursus scolaire : même collège, même lycée et même université. Nous sommes devenues inséparables, comme les cinq doigts de la main. Je sais que qu'elle serait toujours là pour moi et inversement. Ino est une vraie amie et soyons honnête, des personnes sur qui on peut toujours compter, il n'y en a pas tant que ça ! 

  

 Et si les flics t'arrêtent sur la route ? demandé-je. 

 Qu'ils crèvent. Je ne sortirais pas de cette voiture. Jamais, affirme mon amie. 

  

Je ris. Elle dit ça pour se rassurer, mais elle sait pertinemment que si on croise la police, elle sortira de son véhicule, qu'elle le veuille ou non. Elle aura la honte de sa vie et elle me maudira à tout jamais. Moi par contre, je serais morte de rire et elle pourra compter sur moi, pour lui rappeler ce malheureux incident jusqu'à ma mort. Oui, je suis une vraie amie ! 

 

 En tout cas, sympa ton pyjama Hello Kitty ! 

 La ferme ! gronde-t-elle en esquissant un sourire. 

  

On arrive devant son immeuble. Elle commence à faire son créneau, sans succès. Elle retente, mais elle est mal partie. On n'est pas tous doués en pilotage. Un homme âgé nous regarde depuis le trottoir d'en face, ce qui déstabilise Ino. 

  

 Bordel, il ne veut pas aller au lit, le vieux là ! Il ne voit pas qu'il me stresse à me fixer comme ça, râle mon amie.  

  

J'esquisse un petit sourire. Je ne sais pas s'il regarde le véhicule ou la conductrice, un brin ridicule avec son masque. Néanmoins, je compatis. Je perds moi aussi tous mes moyens quand on me regarde manœuvrer. Quoi de plus stressant ? Au bout de la quatrième tentative, Ino décide d'aller garer la voiture plus loin, sans avoir à faire de créneaux. Problème résolu ou plutôt contourné. Par contre, cela lui fait un plus grand trajet à parcourir jusqu'à son immeuble avec son accoutrement ridicule. Elle éteint le moteur, défait sa ceinture et me fait face. 

  

 Passe-moi ton manteau Saku'. Je vais m'en servir pour me cacher. Dès qu'on est sorti de la voiture, on court aussi vite que possible. Comme si tu étais poursuivi par un clown tueur, tu vois le genre ? On fonce à mon appartement et on s'enferme, d'accord ?  

  

 A vos ordres capitaine Yamanaka ! dis-je en faisant le salut militaire.  

  

Ino sourit et je lui passe ma veste. Une fois prête, elle me fait signe de sortir de la voiture. Nous sprintons jusqu'à l'entrée de son immeuble, comme deux folles. Une fois chez elle, elle me rend mon blouson que j'accroche après le porte-manteau. Puis je me débarrasse de mes chaussures. Je m'installe confortablement dans son canapé pendant qu’elle enlève son affreux masque à la salle de bain. J'enlève mon pantalon pour être plus à l'aise et me glisse sous le plaid rouge. Elle revient dix minutes plus tard, avec deux tasses de thé. Je saisis celle qu'elle me tend en la remerciant. Nous sommes maintenant toutes les deux blottis dans son canapé.  

  

 Alors, raconte-moi tout ! 

  

 Hum... Par où commencer ? J'ai eu un tête-à-tête avec Sasuke dans un restaurant. Monsieur l'a qualifié lui-même de rencard, alors j'étais toute contente. Je me suis vu des années en arrière à notre première rencontre avec Saï, la fille toute intimidée avec des papillons dans le ventre. J'aurais dû me douter que c'était trop beau pour être vrai, que cette PBSC allait merder, soupiré-je. 

   

 Cette quoi ? rit Ino. 

  

 PBSC - P'tite Bite Sans Cerveau. Tu ne sais pas ce qu'il m'a fait ? On mangeait et on discutait de tout et de rien, mais il n'arrêtait pas de textoter sur son téléphone. Genre, je le fais chier ? En plus, je suis sûre il parlait avec pleins de gonzesses.... et pendant NOTRE rendez-vous. Une fois, je veux bien, tu réponds vite fait, mais son cinéma a duré un quart d'heure. C'était hyper vexant ! Du coup, je suis partie, expliqué-je à mon amie. 

  

 Ça ne se fait pas, je suis d'accord. Franchement, il a abusé à mort... Ce n'est pas parce que c'est un Dieu du sexe qu'il peut tout se permettre. Non, non et non. Tu l'ignores pendant au moins deux jours, qu'il galère. 

   

 Attends, ce n'est pas tout ! Je rentrais à l'appart et devine qui je vois devant l'immeuble ? Sai ! C'était ma soirée, je te le dis. Il voulait qu'on parle, pour recoller les morceaux. Soi-disant, je suis la femme de sa vie, patati patata. Enfin bref, il n'a pas sorti seulement les violons, mais tout l'orchestre ! La totale ! Manquait plus que le bouquet de rose et le genou à terre. C'était "Sakura t'es magnifique, intelligente, douce, adorable, parfaite" ... Et là, Sasuke arrive. Je me suis retrouvée au milieu d'un combat de coqs, chacun à faire son malin. "Sakura je vais la culbuter sur le bureau" ou "Sakura je l'ai baisé pendant des années". Pas un pour rattraper l'autre, je te jure. Ils parlaient de moi comme ça, alors que j'étais au milieu. Du coup, j'ai planté les deux, terminé-je, essoufflée par mon monologue. 

  

 Tu as bien fait, ils se prennent pour qui ces mecs ? Heureusement, mon chéri n'est pas comme ça ! Tu sais quoi ? Reste ici cette nuit, je te prêterais des vêtements pour demain, et le midi, demande à ton frère de te ramener des affaires pour quelques jours. Et, tu évites cette PBSC pendant toute la semaine ! Ça lui fera les pieds ! 

  

J'esquisse d'un mouvement de la tête. Sasuke, tiens-toi prêt à ramer. Ce n'est pas sur le Rhin que tu vas devoir pagayer, mais sur les chutes du Niagara ! Je te souhaite bon courage. Au cas où, PBSC essayerait de me contacter ce soir, j'éteins mon téléphone. Pour terminer la soirée qui a très mal commencé, nous mettons un Disney : Le Roi Lion. Rien de mieux pour retrouver le moral. Après avoir chanté à tue-tête "L'Histoire de la vie", "Je voudrais déjà être roi" ou encore "Hakuna Matata", je retrouve la pêche. Quand le dessin animé se termine, je suis au taquet, plus en forme que jamais. Je suis prête pour un marathon Disney digne de ce nom, quand Ino me rappelle que le boulot m'attend demain. Je fais la moue et éteint sagement la télé. Mon amie me prête un de ses pyjamas et nous allons nous préparer à la salle de main pour aller dormir. Quelques minutes plus tard, je m'installe à ses côtés dans son lit et nous sombrons rapidement dans les bras de Morphée.  

 

 *** 

 

La semaine est passée plus rapidement que je l'imaginais. Ino s'est démenée pour m'occuper l'esprit, une fois de retour à l'appartement. Elle est passée prendre mes affaires le lendemain de la fameuse dispute, mais elle n'a pas vu Sasuke. En parlant du loup, je n'ai eu aucune nouvelle. Pas un appel et pas un seul petit message. Rien. Cela m’attriste évidemment. Même si je suis en colère après lui et déçue de son comportement, je pensais qu'il essayerait de me récupérer. Ou au moins de s'excuser. Mais non, silence radio. Sasuke fait le mort. Par contre, mon frère, lui m'a appelé. Il m'a raconté qu'Hinata refusait toujours de lui parler et qu'il commençait à désespérer. Je lui ai conseillé de lui laisser du temps et de se tenir à carreau. Écoutera-t-il mes conseils ? Ça, je l'ignore. Mais j'espère pour lui qu'il les appliquera, s'il veut avoir une chance de récupérer son ex copine. J'ai voulu lui demander des nouvelles de Sasuke, mais impossible, sous peine d'éveiller des soupçons. Alors, j'ai préféré me taire. Ce silence est angoissant. A-t-il laissé tomber ? Comptais-je aussi peu que ça pour lui ?  

  

On est vendredi et je me rends au boulot pour mon dernier jour de travail avant de profiter du week end. Je n'ai encore aucune idée de ce que je vais faire. Sans doute me goinfrer de chocolat pour noyer ma peine. Il est presque dix heures quand je reçois un appel internet de notre secrétaire. Je décroche.  

  

 Il y a quelqu'un pour vous à l’accueil. Il dit être votre frère, m'infirme-t-elle. 

  

 C'est bon, faite le monter. 

  

Qu'est-ce qu'il me veut pour venir me voir au boulot ? S'est-il finalement réconcilié avec Hinata ? Je serais ravie pour lui, mais pas besoin de me l'annoncer au travail. Ça pouvait attendre ce soir. Je jette un coup d’œil à mon bureau et je grimage. C'est vraiment le bordel ! Je pousse un soupir et me dépêche de ranger ce bazar. Quelques minutes plus tard la porte s'ouvre. Je lève la tête et écarquille les yeux de surprise. 

  

  

  

Mais, qui voilà ? Quelle surprise ! Alors que je m'attendais à voir débarquer la tête blonde de mon frère, j'ai face à moi un beau -mais crétin- brun ténébreux. Je fronce les sourcils. Que diable fait-il ici ? Et comment a-t-il eu l'adresse de mon boulot ? Il voit que je suis toujours en colère, mais ça n'a pas l'air de l'intimider. Il s'approche doucement vers mon bureau, les mains derrière le dos. Je suis intriguée, cache-t-il quelque chose ?  

 

Une fois devant moi, il me tend un gros bouquet de roses rouges. J'ouvre la bouche, mais aucun son ne sort. Je suis sur le cul ! Alors là, pour une surprise, s'en est une. Je suis en pleine hallucination, ce n'est pas possible. Le vrai Sasuke ne peut pas se tenir devant moi avec des fleurs à la main. Il n'est pas gentleman et romantique pour un sou ! Toujours muette comme une carpe, je le dévisage en silence.  

  

 Tu ne dis rien ? demande-t-il. 

  

Je retrouve enfin ma voix. Je déglutis rapidement avant de répondre. 

  

 Je suis tellement surprise. Je crois que je suis en train de rêver, murmuré-je. 

  

Les larmes me montent aux yeux. Je suis émue. Je connais un minimum Sasuke maintenant, et je sais que ça ne lui ressemble pas. Il a dû faire beaucoup d'efforts et prendre sur lui, pour aller m'acheter ce bouquet chez un fleuriste. Ça peut paraître complètement idiot, mais ça me touche vraiment beaucoup.  

  

  Tu peux toucher les épines, tu verras que tu ne rêves pas, sourit-il.  

  

J'esquisse un petit sourire et je saisis les magnifiques roses qu'il me tend. Une fois dans mes mains, je prends le temps de les admirer. Elles sont vraiment superbes ! Je prends une grande inspiration pour humer le parfum de ces fleurs. J'adore ! Bon, il marque des points la PBSC. Mais il est temps de poser les questions qui fâchent.  

  

 Tu ne m'as pas envoyé un seul message, ni même appelé, fais-je remarquer.  

  

 Non, c'est vrai. J'ai vu que t'étais vraiment énervée après moi et tu avais parfaitement raison. J'ai agi comme un gros connard, avoue-t-il. J'ai dit à Naruto que je m'étais violemment engueulé avec toi en te faisant une mauvaise blague et que tu ne voulais plus me parler. Il m'a conseillé de te laisser la semaine pour redescendre. Et j'ai eu l'idée du bouquet. Je lui ai demandé l'adresse de ton entreprise hier soir, en disant que j'allais t'apporter des chocolats pour ne pas rester en froid avec la sœur de mon meilleur ami. Evidemment, c'était un mensonge pour noyer le poisson. Mais, me voilà. 

  

  

 Tu sais un ou deux petits messages m'auraient fait plaisir, même si j'étais effectivement très remontée après toi. 

  

Il me prend le bouquet des mains pour le poser plus loin sur le bureau. Il me relève le menton du bout des doigts et me fixe quelques secondes, qui me semblent interminables. Je suis toute intimidée par son regard sérieux. J'ouvre la bouche pour lui demander d'arrêter de me dévisager comme ça, mais aucun son n'a le temps de sortir. A peine ai-je entrouvert les lèvres qu'il plonge sur moi pour en prendre possession. Son baiser est langoureux et impatient. Je ressens tout son désir et le manque que je lui ai procuré ces derniers jours.  

Au bout de quelques secondes, il s'écarte légèrement et on reprend notre souffle. Son regard de braise me rend toute chose, j’ai l’impression de fondre. Je me mords doucement la lèvre inférieure. Il place ses mains sous mes aisselles et me soulève pour me poser au bord de mon bureau. Il se place entre mes jambes et presse sa bouche contre la mienne. Je gémis à ce doux contact. On s'embrasse comme si demain n'existait pas, comme si c'était notre dernier baiser. Je sens une bosse se former à l'intérieur de son jean, ce qui accentue mon excitation. Habituellement, je serais déjà en train de m'acharner après sa ceinture, mais pas cette fois. Il n'aura rien de plus qu'un baiser. Il pose délicatement sa main près de mon genou et la remonte doucement le long de ma cuisse. Il passe sous ma jupe et attrape l'élastique de mon shorty. C'est à ce moment que je lui attrape la main et romps notre baiser. Il m'interroge du regard. 

  

 Je n'ai rien contre une partie de jambes en l'air sur mon bureau, au contraire, c'est super excitant. Mais je vais devoir dire non, souris-je. Car de un, j'ai une réunion avec mes collègues dans moins de cinq minutes. Et de deux, tu vas attendre un peu. Le bouquet de roses ne t'offre pas l'accès à mon petit paradis.  

  

Sasuke pousse un petit soupir en se passant la main dans les cheveux. 

  

 Je comprends. J'ai fait le con, c'est normal.  

  

Je souris. Je suis contente qu'il le prenne comme ça. Peut-être a-t-il pris un tout petit peu en maturité durant ces quelques jours. 

  

- Tu rentres quand à l'appartement ? demande-t-il. C'est vide depuis que tu n'es plus là. Et puis j'ai envie de dormir avec toi. 

  

Les bras m’en tombent ! Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il me dise ça. Même s'il ne l'a pas dit clairement, il sous-entend que je lui manque. Ça me fait très plaisir, je suis touchée par ces mots. J’ai envie de crier de joie, mais je me retiens. J'espère qu'il continuera à me surprendre dans le bon sens du terme.  

En ce qui concerne la réponse à sa question, je ne sais pas trop quoi faire. Si je rentre maintenant, c'est un peu trop facile je trouve. Ça veut dire, hop, je te ramène des roses et on oublie tout. J'ai passé l'éponge, j'accepte de le pardonner et de repartir sur de bonnes bases, mais je vais le faire patienter encore deux jours. Après tout, si on en est là, c'est à cause de ces conneries. Alors bien que j'ai très envie de dormir au chaud dans ses bras, je dois décliner.  

  

 Je rentrerais dans deux jours, informé-je. De ton côté, essaie d'aider mon frère avec sa copine.  

  

 Je vais essayer. Le pauvre est au bout du rouleau. Il ne sait plus comment faire, elle refuse toujours de lui laisser sa chance pour s'expliquer. Je vais voir pour parler à Hinata et donner un coup de pouce à Naruto. 

  

 Merci pour eux, c'est gentil.  

  

- Sakura, réunion ! crie une voix féminine du bout du couloir. 

  

- Je dois y aller, dis-je. 

  

Sasuke hoche légèrement la tête. Il se rapproche doucement de moi, et dépose délicatement ses lèvres contre les miennes. Je suis surprise, ce baiser est différent de tous ceux que nous avons échangé auparavant. Il est doux, tendre et je ressens presque de l'amour à travers ce geste affectueux. Il se détache lentement et me fixe quelques secondes. J’en profite pour me baisser et il me regarde faire surpris. Je me redresse et dépose un objet au creux de sa main. 

 

—Tu...,  bégaye-t-il. 

 

Je souris. 

 

 Mon shorty, lui chuchoté-je à l’oreille. Tu penseras à moi pendant ces deux jours. Maintenant, excuse-moi, je dois aller en réunion. 

 

 Tu ne vas pas y aller sans culotte quand même ?! Et si tes collègues s’en aperçoivent ?! Tu peux te trimballer cul nu en public que si je suis là, oh ! 

 

 Je lui fais un clin d’œil et me dirige vers la porte. 

 

 Saku ! Remets-moi ça tout de suite ! gronde Sasuke. 

 

A dans deux jours, lui dis-je en lui envoyant un bisou. 

 

 Sakura ! crit-il derrière moi. 

 

C'est le sourire aux lèvres, que je me dirige vers la salle de réunion. 

  

  

Cela fait une semaine que je suis revenue à l'appartement. Mon frère m'a redonné sa chambre et à emprunter celle de Shikamaru, ce dernier vivant quasiment avec Temari. Ce que Naruto ne sait pas, c'est que toutes les nuits, Sasuke vient se glisser sous mes draps. Il n'y a pas un soir ou nous n'avons pas dormi ensemble. Nous nous sommes réconciliés définitivement sur l'oreiller, dès le premier soir. Sasuke me fait taire par précaution e avec sa main posée sur ma bouche, pour ne pas éveiller les soupçons de mon frère.  

Tout se passe à merveille, je n'ai pas à me plaindre. Il m'a même invité au restaurant pour rattraper sa bêtise de la dernière fois et c'était une super soirée. Pour me prouver qu'il avait changé, il a également supprimé les "filles+numéro" de son répertoire. Il a choisi de garder exclusivement les personnes à qui il tient. Quelques potes, sa famille, Naruto et Shikamaru ainsi que ceux de leur copine. Et puis bien sûr, MOI. Il m’a même nommé “Sakura ♥”. Bon ok, c’est moi qui ai glissé le cœur, mais il l’a laissé. 

  

Naruto est allé voir Hinata pour essayer d'arranger les choses, je ne sais pas trop ce qu'il lui a raconté, mais ça a visiblement fait mouche. Elle a accepté de le voir pour qu'ils parlent. D'après ce dernier, ils ont beaucoup pleuré tous les deux. Il s'est rendu compte du mal qu'il a fait à sa petite amie à cause de son immaturité et il le regrette. Ils ont décidé de ne pas se remettre ensemble tout de suite, mais de commencer par être amis pour repartir sur de bonnes bases. Il veut lui prouver qu'il a changé et qu'il ne lui fera plus jamais de mal. Je pense qu'il va ranger son pénis pendant un long moment, et se tenir à carreau pour Hinata 

  

En fait, tout se passe à merveille, je suis sur mon petit nuage. Pour combien de temps, je ne sais pas. 

 Je suis allongée sur le canapé, ma tablette à la main. Je suis absorbée par ma lecture d'une fanfiction sur le couple Draco-Hermione de Harry Potter. Je ne comprendrais jamais le choix de JK Rowling, d'avoir mis Hermione avec ce grand benêt de Ron. Quelle idée ! Il a autant de charisme qu'une huître. Je suis tellement prise par l'histoire que je n'entends pas Sasuke rentrer, ni même parler. C'est lorsqu'il m'arrache mon Ipad que je remarque sa présence. Il a l'air vexé. 

  

 Tu lis une romance érotique, perverse ? taquine-t-il. 

 

 Quoi ?  

 

 Je viens de lire le mot “bite”.  

 

 Pas du tout ! mens-je. Rends-moi ça maintenant ! 

  

Je me redresse pour essayer de reprendre ma tablette de ses mains.  

 

 Putain, tu lis du porno ! se moque-t-il gentiment. 

  

 N'importe quoi ! Quel porno, c'est une fanfic sur le couple Dramione, rends-moi ça !  

  

 Dramione ?  

  

 Oui, Drago Malfoy et Hermione Granger de Harry Potter, expliqué-je.  

 

 Quoi ? Tu aimes cette tapette, avec sa coupe de pd et ses cheveux blond platine ? grimace-t-il. 

  

Je fronce les sourcils. Ai-je bien entendu ?! Il ose critiquer MON Malfoy ? Je ne sais pas s'il est courageux ou suicidaire !  

  

 Répète ça pour voir ! Je vais te casser tes dents de castor, avertis-je. 

  

Sasuke éclate de rire. Il pose sa main sur mon épaule et me force à m'allonger sur le canapé. Il se cale au-dessous de moi et de dépose des petits baisers sur mes lèvres.  

  

 Drago est plus beau que moi alors ? demande-t-il en m'embrassant entre chaque mot.  

  

 Non, chuchoté-je. Tu es le plus beau de la galaxie. 

  

Il esquisse un petit sourire et cette fois, ses baisers sont plus sauvages. Il se colle à moi en poussant ses hanches contre les miennes. Je peux sentir une bosse contre le haut de ma cuisse. Je passe mes bras autour de son cou pour l'attirer encore plus près de moi. Nos langues jouent ensemble, avant de se séparer pour nous laisser reprendre notre souffle. On se dévore du regard, je lis du désir dans son regard enflammé. Une chaleur se concentre dans mon bas-ventre. Je suis excitée et j’ai très envie de lui. Sans attendre plus longtemps, je m'attaque à la ceinture de son pantalon, puis à sa braguette. Une fois les boutons défaits, il m'aide à enlever son pantalon pour l'envoyer à l'autre bout de la pièce. Seul son caleçon cache son érection. Je ne peux m'empêcher de fixer un instant la bosse imposante dans son boxer noir. Woh ! Je me mords doucement la lèvre inférieure, d'excitation. Je sais qu'il adore quand je fais ça. Quelques secondes plus tard, sa bouche s'écrase à nouveau sur la mienne. Je sens ses mains se poser sur mes hanches pour agripper le haut de mon leggings noir. Il tire et le fait glisser le long de mes jambes. Il rejoint le vêtement de Sasuke déjà au sol. Je me retrouve en sous-vêtement, un shorty en dentelle noir, et en T-shirt. 

  

Sa main s'aventure sous le petit bout de tissu et il trouve rapidement son chemin. Je sens un doigt, puis deux, s'insérer dans ma fente déjà humide. Je le sens sourire contre mes lèvres. Mes gémissements sont étouffés par ses baisers. Bordel, je ne m'en lasserais jamais !  J'essaye tant bien que mal, d'enlever mon haut. Je meurs de chaud, il faut que je m'en débarrasse et vite. Sasuke retire sa main de sous mon shorty pour attraper le bas de mon t-shirt. Je lève les bras pour plus de facilité. Puis mon soutien-gorge disparaît aussi vite que le reste. Je me retrouve complètement nue, sur le canapé, à la merci de mon beau ténébreux.  

  

 Retourne-toi, ordonne-t-il. 

  

 Mais je ne me suis pas occupé de toi, ronchonné-je.  

  

 Une autre fois, je veux te sentir autour de ma bite, maintenant. 

  

Ok, dit comme ça, j'en ai très envie aussi. Au diable la fellation. Je me redresse pour me retourner et me positionne dos à Sasuke. Je me cambre et j'attends avec impatience le doux supplice qui va suivre. Je pousse un petit gémissement, quand je sens le membre dur et imposant de Sasuke me pénétrer lentement. Il commence de doux va-et-vient avant d'accélérer la cadence. Les mains agripper fermement à mes hanches, il me donne de violents, mais très agréables coups de reins. Rapidement mes petits bruits sexy emplissent la pièce.  

 

Bonté divine ! C’est merveilleux.  

  

Je demande à Sasuke de s'arrêter et de s'allonger sur le canapé. Il se retire lentement et prend place. Je souris et m'installe à califourchon sur lui. J'attrape son membre et le place à l'entrée de mon vagin. Je m'amuse. Je l'insère lentement de quelques millimètres, avant de le ressortir. J'entends les petits gémissements discrets de Sasuke. Mon manège lui fait perdre patience. Il pose ses mains sur mes hanches et appuie fermement pour me faire descendre le long de son pénis. Nous poussons tous les deux un soupir d'aise lorsqu’il s’enfonce jusqu’à la garde. Je profite de cette sensation, puis je commence à monter et descendre sur son membre, parfois lentement, parfois rapidement. Mon amant s'amuse avec mes seins et mes tétons. Il les titille, les caresse ou les pince. Je suis en route vers l'orgasme quand un bruit étrange provenant de la porte d'entrée attire mon attention. 

  

 Salut les gars, ça ..., dit une voix avant de s'interrompre. 

  

  

  

Je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir de qui il s'agit. J'ai reconnu le timbre de voix de Shikamaru. Oh mon Dieu ! Heureusement que ce n'est pas mon frère, je crois qu'il aurait fait un infarctus dans l'entrée. Enfin, ça n'en reste pas moins gênant ! Je suis morte de honte ! Le colloc de Sasuke vient de débarquer, alors qu'on est en pleine partie de jambes en l'air sur leur canapé. Bordel, tuez-moi ! Je ne pourrais plus jamais regarder Shika dans les yeux. Si j'avais un pénis, j'aurais débandé instantanément. Ce qui n’est visiblement pas le cas de Sasuke, j’ai même l’impression qu’il est plus gros et plus dur qu’avant. Putain, se faire surprendre l’excite.  

  

 Je vous laisser continuer ce que vous avez à faire. Je vais attendre dans ma chambre, informe-t-il comme si de rien était. 

  

Il entre dans l'appart, il trouve son colloc et sa copine en train de prendre du bon temps ensemble, mais c'est normal. Tout à fait normal ! Il a l'habitude d'assister aux parties de jambes en l'air de Sasuke ou quoi ? Je sens la main de ce dernier se poser sur mon sein et titiller mon téton. Je le dévisage. Il n'est quand même pas sérieux là ? Il veut continuer comme si rien ne s'était passé ? Alors que Shikamaru est dans sa chambre et s'imagine je ne sais quoi. Non, non et non. Je me redresse et libère le pénis de Sasuke par la même occasion. Je ne suis pas surprise de voir qu'il bande comme un taureau. Quel cochon ! 

  

 Tu fais quoi ? On n'a pas fini, se plaint-il. En selle ! 

  

 Et on ne finira pas, désolé. Je ne peux pas faire ça, alors que Shikamaru nous a vu et qu'il attend à l'autre bout du couloir. La honte, gémis-je en cachant mon visage dans mes mains. 

  

 On peut aller dans ma chambre, propose Sasuke. 

  

Je fronce les sourcils et lui donne une tape sur l'épaule. Il esquisse un sourire. Ah, cet idiot. Je me lève et m'habille le plus rapidement possible. Il manquerait plus que mon frère débarque. Je jette un coup d'œil à Sasuke, toujours allongé sur le canapé. Mais il va rester nu comme un ver pendant combien de temps ?! Je ramasse son boxer et lui jeter à la figure. Il l'attrape et se dirige vers la cuisine. J'entends des bruits de placard. Mais qu'est-ce qu'il fabrique ? Je le vois sortir, un sac plastique à la main et son caleçon dans l'autre. Il se dirige maintenant vers sa chambre. Je hausse les épaules, perplexe. Des fois, je ne le comprends pas, ce mec est un vrai mystère !  

Je pousse un soupir et me laisse tomber sur la banquette. Quelques secondes plus tard, la porte d'entrée s'ouvre. Naruto entre, suivit d'Hinata. Bon sang, on a vraiment eu chaud ! Note pour plus tard : ne plus JAMAIS baiser dans le salon ! 

  

 Salut, dit doucement l'ex de mon frère.  

  

 Salut. Alors, vous passez la soirée ensemble ? demandé-je. 

  

- Oui, Naruto vient se changer. On va manger au restaurant et au cinéma après, sourit-elle. 

  

Je suis contente pour eux, ça à l'air de bien se passer. J'ai discuté avec Sasuke, il pense que Naruto va vraiment se tenir à carreau et tout faire pour reconquérir sa dulcinée. Mon frère serait-il enfin devenu un homme, un vrai ? Je l’espère bien ! 

J'entends du bruit provenant du couloir. J'écarquille les yeux. C'est ce moment que mon idiot de copain choisi pour revenir, et pas n'importe qu'elle tenue ! Non, il est toujours nu. Seules quelques petites choses ont changé depuis son départ. Il s'est mis de la chantilly sur les tétons et sur le pénis. Hinata pousse un petit cri et se cache les yeux avec ses mains. Naruto le dévisage, les yeux ronds comme des billes. Mais, quel crétin ! Sasuke nous regarde à tour de rôle, avant de saluer les nouveaux venus, comme si de rien n'était. Je me cache les yeux d'une main, j'ai honte pour lui. Et j'ai honte pour moi. Mais cache-moi ça, bon sang ! Je crois qu'aujourd'hui c'est la journée internationale de la Honte.  

  

 Bordel, tu fous quoi à poil avec de la chantilly sur le gland ? gronde Naruto. 

  

 Rien, je me promène, répond calmement Sasuke. 

  

 Avec de la chantilly sur ta bite ? Tu te fous de ma gueule ? s'énerve mon frère. 

  

 Bah quoi, ma bite aime la chantilly, répond mon copain en haussant les épaules.  

  

 Et tu ne peux pas te balader à poil dans ta chambre ? Bordel, y a ma sœur ! Elle n'a pas envie de voir ta bite !  

  

Euh si si, j'ai très envie de la voir. Tu ne le sais pas, mais j''aime beaucoup le pénis de ton meilleur ami. Et la chantilly aussi d'ailleurs. Mais je ne pourrais pas en profiter. Bon sang, je sens que ça va partir en couille cette histoire... 

  

 Ca va. Ta sœur, elle en a déjà vu des bites, dit-il en levant les yeux au ciel. 

  

 Ferme la, s'énerve Naruto. Ce n'est pas parce qu'elle en a déjà vu, qu'elle doit voir la tienne qui a traîné dans tous les vagins ! Je t'ai déjà dit de lui foutre la paix. Je n'ai pas été assez clair ? Je te jure que si tu touches à ma sœur, je te tue, menace mon frère.  

 

 Ouh la ! 

Je me lève du canapé, je sens que ça va dégénérer. Sasuke a choisi le plus mauvais timing pour sa blague. Je connais mon frère et là, il est vraiment en colère après son ami. Le problème c'est que mon petit ami à l'air très agacé aussi. 

  

 Oh, oh, on se calme. Doucement, c'est plutôt drôle sa blague. Pas besoin de s'énerver pour ça, dis-je pour essayer de calmer le jeu.  

  

 Putain, t'es chiant ! T'as tes règles ou quoi bordel ? Tu commences sérieusement à m'emmerder avec ta sœur, si j'ai envie de la baiser, je le ferais. Ce n'est pas toi qui m'en empêcheras, s'énerve à son tour Sasuke.   

  

Je pousse un soupir. A quoi jouent-ils ces deux crétins ? Si j'avais une baguette magique, je clouerais le bec à Sasuke. A quoi ça sert de provoquer mon frère ? Ils vont se mettre sur la gueule à ce train-là. Et je pense que ce n’est pas la meilleure des solutions... 

  

 Et le Bro'code ? lance Naruto. Tu m'as promis de ne pas toucher à ma sœur. Il est hors de question que le plus gros queutard du pays la fréquente. 

  

 C'est toi qui dis ça ? Alors que tu as trompé de nombreuses fois Hinata ? rigole Sasuke. Donc si je baise ta sœur juste une fois, ça ira ? J'ai le droit ? Un oneshot, ce n'est pas fréquenter quelqu'un, non ? provoque-t-il.  

  

La réponse de Naruto ne se fait pas attendre. Il balance son poing à la figure de Sasuke. Celui-ci perd légèrement l’équilibre avant de se reprendre. Il cligne des yeux, surpris par le geste de son ami. Il fronce les sourcils avant de se jeter sur lui. Les deux meilleurs amis se battent maintenant comme deux ennemis. Je tente de les séparer avec l'aide d'Hinata, en vain. Nous sommes des crevettes face à des requins, complètement impuissantes. Je crie, je les supplie d'arrêter, mais ils ne m'entendent pas. Les larmes me montent aux yeux. Je n'aime pas voir mon frangin se battre avec son meilleur ami. C'est à ce moment que Shikamaru entre dans le salon. Dieu merci, j'éprouve un profond soulagement en le voyant s'approcher. Il se place au milieu et les sépare. 

  

 Putain, à quoi vous jouez ?! Vous êtes sérieux ! s'indigne leur ami. 

  

 Laisse-moi, je vais lui refaire le portrait à ce connard, crache mon frangin. 

  

 Viens, je t'attends, p'tite bite infidèle, provoque Sasuke. 

 

 Arrêtez, gronde Shikamaru. 

  

Hinata attrape Naruto par le bras et le supplie de se calmer. Il semble entendre raison et se radoucit. Avant que ça ne dégénère à nouveau, elle l'entraîne vers la sortie. On entend la porte d'entrée claquer. Shikamaru engueule Sasuke avant de sortir à son tour. On se retrouve seuls, tous les deux. Je lui attrape le bras et l'emmène s’asseoir sur le canapé. Je prends place à ses côtés. Je pousse un soupir et lui demande pourquoi il a fait ça. Pourquoi a-t-il provoqué mon frère ? 

  

 Il m'énerve. A l'entendre je ne te mérite pas et je suis le plus gros connard de la terre. C'est vrai que je n'ai pas un passé de garçon sérieux et que je me suis beaucoup amusé avec les filles. Mais ça ne m'intéresse plus ce genre de vie. J'ai découvert des choses que je ne connaissais pas avec toi et que j'aime beaucoup. Dormir avec quelqu'un tous les soirs, rire et entre complice avec cette même personne. J'adore quand tu souris, ça me rend heureux. Quand on couche ensemble, ça n'a rien avoir avec toutes mes précédentes "relations". Avec toi, il y a des sentiments. J'essaye d'être quelqu'un de bien pour toi Sakura, mais je pars de loin... alors oui, il y a des loupés et j'en suis désolé, s'excuse-t-il. 

  

Son discours m'a vraiment touché, j'en ai presque les larmes aux yeux tellement je suis émue. Je sais qu'il essaye d'être un bon copain et que ce n'est pas facile pour lui. Mais je vois qu'il essaye. Depuis notre grosse engueulade, il fait beaucoup d'effort. On a parlé, et je lui ai dit ce que j'attendais de lui. Il était d'accord et il comprenait ce que j'attendais de lui. Il est un peu comme un gosse à qui il faut expliquer ce qu'il ne connaît pas. 

  

 Il changera d'avis... Quand il verra que tu as changé. Pour le moment, mieux vaut ne rien lui dire. 

  

Il esquisse un petit sourire avant de déposer un baiser sur mes lèvres. Je monte à califourchon sur lui, et l'embrasse langoureusement. On se sépare quelques secondes plus tard pour reprendre notre souffle. Son regard accroche le mien et je sais qu'il pense à la même chose que moi. Il agrippe mes fesses et se lève du canapé. Je passe mes jambes autour de sa taille pour lui faciliter la tâche. Il me porte jusqu'à sa chambre et ferme la porte à clef. Il n'est pas question qu'on se refasse surprendre à nouveau sur la banquette comme tout à l'heure, on apprend de nos erreurs. 

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Commentaires: 2
  • #1

    Ayumi (mercredi, 22 août 2018 21:42)

    J'ai tellement ris en imaginant l'accoutrement d'ino pour aller chercher Saku xDDDD
    J'avoue je serais peut être capable de venir te chercher comme ça aussi xD mais si je croise le beau voisin dans le couloir je fais demi tour MDR

    Sinon j'imagine tellement l'érection de Sasuke en sortant du bureau de Sakura AHAHAHA T'sais genre il passe devant la secrétaire en mode tout est normal le pantalon tendu xDDDDD

    Quand t'as parler d'un sac plastique, j'ai imaginer le mec se branler dedans dans sa chambre AHAHAH XD je suis tellement con... bon pas plus qu'eux. Faut être DÉBILE PROFOND pour faire ce genre de chose dans le salon alors que t'as des colocs. Autant le faire en pleine rue, au milieu de la journée èé Jte jure.

  • #2

    saku-inconue-sasu (samedi, 29 septembre 2018 09:55)

    hahahahaha mon dieu j'ai tellment ris avec l'épisode de la chantilly

    j'ai trop hate de lire la suite tu laisses trop de suspens à chaque fois