Passion - Chapitre XIII

 

 

 

Le regard émeraude de Sakura m'hypnotise, je pourrais me perdre dans ses yeux pendant des heures. Elle esquisse un sourire. Je sais que c'était important pour elle de savoir mon passé avec Haruka. C'est la première fois depuis ma rupture avec mon ex que j'aborde le sujet. Je n'en avais parlé à personne avant elle et étrangement, je me sens soulagé. Je ne pensais pas que me confier m'apaiserait. Même si je connais maintenant Sakura depuis des mois et que je sais qu'elle est différente de mon ex, j'ai toujours eu au fond de moi cette peur. Celle d'être pris pour un con et de n'être qu'un porte-monnaie. 

 

Elle pose délicatement la paume de sa main contre ma joue et me regarde avec tendresse. Je lis dans son regard de l'amour, beaucoup d'amour. J'esquisse un petit sourire avant de l'embrasser tendrement. 

 

 Depuis quand tu m'embrasses chastement, Uchiwa ? taquine-t-elle lorsque je m'écarte.

 

 Depuis quand tu m'appelles Uchiwa ? souris-je.

 

 Habituellement, tu m'aurais déjà enlevé ma petite culotte pour me baiser sur le canapé, glousse ma petite amie.

 

 Je ne suis pas aussi dévergondé que vous, Mlle Haruno.

 

— Non, c'est vrai, tu l'es beaucoup plus. Pervers, chuchote-t-elle en se mordant la lèvre inférieure.

 

Aie.

 

-Tu sais que quand tu fais ça, j'ai une envie folle de te baiser ? 

 

Pour toute réponse, elle esquisse un sourire avant de faire exprès de se mordre à nouveau la lèvre. Elle joue avec le feu. Si elle cherche mon anaconda, elle va le trouver ou plutôt le sentir. Oh ! Il me vient une idée ! 

 

— Attends-moi là, je reviens dans cinq minutes.

 

Elle me regarde perplexe tandis que je m'éloigne. Je me dirige vers la cuisine et ouvre le frigo. Je souris avant d'attraper la bombe de chantilly. Je prends également le Nutella et pars en direction de ma chambre. Je commence par ouvrir le pot de pâte à tartiner et plonge mon index dedans, puis j'écris "SUCE MOI" sur mon ventre avec le chocolat. Je souris, fier de mon œuvre. Je prends ensuite la crème fouettée. J'en mets sur mes tétons et sur mon pénis. Hum, Sakura va adorer ! Cette fois, ce gogole de Naruto ne sera pas là pour m'empêcher de profiter. Tout sourire, je quitte ma chambre en direction du salon.

 

 Hé, ma grosse coch...., lancé-je avant de me stopper en écarquillant les yeux.

 

Je ne finis pas ma phrase, mais j'en ai déjà trop dit malheureusement. Et merdeeeeeeeeeeeeeeee ! 

Sakura pousse un soupir avant de me lancer un regard exaspéré. Je sais qu'à cet instant, elle a une folle envie de me tordre le cou et de m'arracher la bite pour la passer au mixeur. Pour faire bonne figure, j'esquisse un sourire. Le ridicule ne tue pas et heureusement !

 

 Bonjour beau papa, bonjour belle maman, salué-je.

 

Putain, quand c'est pas le fils, c'est les parents. Sérieux, j'arriverais jamais à me faire sucer la bite à la chantilly ? Y a toujours un Uzumaki pour débarquer. La prochaine fois, je ferme la porte à clef !

 

— Bonjour Sasuke, répondent-ils après un moment.

 

Tu m'étonnes. Voir ton gendre débarquer à poil, la bite à l'air ça te coupe la chique. Sakura pousse un nouveau soupir avant de me lancer un coussin que j'attrape au vol. 

 

 Pour l'amour de Dieu, cache-moi ça !

 

Ah oui, ça serait peut-être bien, je planque donc l'anaconda sous le tissu.

 

— Qu'est-ce que tu fais dans cette tenue Sasuke ? demande le père de Sakura.

 

Je vois le regard de Madame Uzumaki se porter sur mes abdos. Merde ! L'inscription "suce moi" écrit au Nutella. Je passe rapidement ma main dessus et étale de manière innocente le chocolat sur mon ventre. Je pousse un soupir intérieurement avant de répondre.

 

— Je ... me promène, répondé-je calmement. 

 

 Tu te promènes ? répète Monsieur Uzumaki.

 

— Oui, c'est pour un devoir de physique. "En combien de temps fond la chantilly", souris-je.

 

— Et tu étais obligé de la mettre son ton petit oiseau ? 

 

"Petit oiseau" ? Je suis vexé, ça se voit qu'il n'a pas vu la bête au réveil. Bien sûr qu'à l'heure actuelle, ma bite ressemble plus à un orvet qu'a un anaconda. Putain, je suis à poil, la queue à l'air avec de la chantilly dessus devant mes beaux-parents. Question débandage, on ne peut pas faire mieux. J'aimerais lui répondre "Pourtant quand Sakura l'a dans la bouche, on l'entend plus, elle a la bouche pleine" mais je m'abstiens.

 

— Non, mais c'est plus marrant. Vous ne trouvez pas ?

 

 Euh... non pas vraiment, répond-il en fixant mon pénis. Au fait, qu'est-ce que tu as dit en arrivant dans le salon ?

 

Ma grosse cochonne ? Comment dire que même si je suis un peu foufou, je ne suis pas suicidaire. Son père va me prendre pour un mec taré et complètement obsédé !

 

— Ah, c'est un surnom que je donne à Saku. Ma grosse courgette, elle adore ! 

 

 Ce n'est pas très flatteur, souligne Monsieur Uzumaki. Je vais te donner des cours Sasuke, tu en as bien besoin, je crois !

 

 Je crois aussi, apprenez moi ça autour d'un bon verre ! m'enthousiasmé-je.

 

Je pars vers la cuisine quand Sakura me retient le bras.

 

 Tu vas où comme ça ? me demande-t-elle.

 

 A la cuisine, chercher des verres.

 

 Tu comptes rester longtemps la bite à l'air avec ta chantilly ? 

 

 Ah oui ... dis-je en regardant mon pénis.

 

 Va à la douche te laver ça et rejoins nous. Habillé ! Je m'occupe de servir mes parents.

 

Je pars rapidement à la salle de bain. Je jette un regard à la baignoire. Des souvenirs de notre première fois avec Sakura me reviennent en mémoire. Elle m'a proposé de la rejoindre, j'ai bien vu qu'elle l'avait fait pour me provoquer, mais n'imaginais pas que je puisse réellement accepter son invitation. Je me souviens encore de sa tête lorsque elle m'a aperçu. Elle était choquée. Ah, c'était un super moment ! 

 

Sasuke réveille-toi ! Pas le temps de rêvasser, tes beaux-parents t'attendent au salon. Je prends une rapide douche pour me débarrasser de la chantilly et de Nutella. Je cours dans ma chambre enfiler un jean et une chemise blanche avant de retourner dans le salon. Monsieur et Madame Uzumaki sont assis dans le canapé, deux cafés posés devant eux. Sakura quant à elle, a pris place dans le fauteuil. La mère de ma copine esquisse un sourire quand elle me voit arriver.

 

 Tu t'es fait tout beau, me complimente-t-elle.

 

 Merci, souris-je.

 

 C'est mieux qu'à poil avec de la chantilly sur la quéquette, ricane beau-papa.

 

 Papa ! s'étrangle Sakura. Oublie cet incident, veux tu ?! 

 

 C'est dur d'oublier la petite quéquette pleine de chantilly de Sasuke, se moque-t-il.

 

 Papa !

 

 Vous n'êtes pas très gentil Monsieur Uzumaki, mon pénis va finir complexer, dis-je en faisant la moue.

 

 On peut parler d'autres choses que du machin de Sasuke ?! s’exaspère ma copine.

 

 Hé oh ! Machin, c'est très réducteur ! Je préfère anaconda, rectifié-je.

 

 Oh Sasuke, tu me soûles avec ton anaconda-orvet ! Va donc chercher quelques gâteaux pour l’apéritif, ordonne Sakura en me poussant gentiment.

 

J'obéis et me dirige vers la cuisine. J'ouvre un placard et prends deux paquets avant de le refermer. Je repars vers le salon et les dépose sur la table basse. Sakura me lance un regard appuyé. J'esquisse un sourire avant d'ouvrir les chips et les Pringles. Je prends le pouf et le déplace à côté du fauteuil de ma douce, avant d'y prendre place.

 

 Que nous vaut cette visite, beau-papa et belle-maman ? demandé-je.

 

 J'ai besoin d'une raison particulière pour venir voir mon adorable fille ? répond Mr Uzumaki.

 

 Tu viens nous voir une fois tous les 36 du mois, autrement dit jamais, se plains la mère de Sakura.

 

 Maman, soupire-t-elle. C'est vrai que ces derniers mois, j'étais pas mal occupée... promis d'ici quelques semaines, je viendrais vous voir plus souvent.

 

Madame Uzumaki esquisse un sourire visiblement satisfaite de la réponse de sa fille.

 

 Ah, et ne te gêne pas pour amener la petite quéquette à la chantilly, ricane le père.

 

— Je me ferais une joie de venir vous rendre visite beau papa, souris-je.

 

Les parents de Sakura restent une bonne heure à discuter et à picorer les gâteaux apéritifs. La conversation ne s'oriente plus vers mon petit euh gros oiseaux, ils ont l'air d'avoir oublié la situation gênante survenue un peu plus tôt. Pauvre Sasuke Junior, il a subi un sacré traumatisme ! J'espère qu'il sera en forme ce soir et qu'il bandera comme un taureau ! 

 

Je salue beau papa et belle maman lorsqu'ils se dirigent vers la porte. 

 

 Bonne soirée petite quéquette, taquine Mr Uzumaki.

 

Sa femme lui donne une tape sur l'épaule et lui fait les gros yeux. Ahhhh, merci belle maman ! 

 

 Chéri ! Je t'ai déjà dit les plaisanteries les plus courtes, sont les meilleurs, gronde-t-elle. Bonne soirée à vous, à bientôt.

 

Elle pousse son mari à l'extérieur de l'appartement et nous salue d'un geste de la main avant de refermer la porte derrière eux. Pfiiouuu.

Cette visite m'a épuisé, je ne suis pas prêt de retenter mon expérience à la chantilly... Enfin, je crois.

 

 ***

 

 

Nous sommes samedi soir et nous sommes en route pour aller chez mes parents. Les mains sur le volant, je regarde la route. Evidement, c'est moi qui conduis ma voiture. Sakura serait capable de la rayer et nous foutre au fossé. A croire que les femmes utilisent leurs pieds pour rouler aussi mal. Je jette un rapide coup d'œil à la personne assise sur le siège passager. Ma copine est silencieuse et n'a pas prononcé un mot depuis que nous avons quitté l'appartement. 

 

— Stressée ? demandé-je.

 

 Un peu, avoue-t-elle. 

 

— Il n'y a pas de raison, ma mère est très gentille, la rassuré-je.

 

 J'ai peur de ne pas leur plaire, confie Sakura. Je suis tout ce qu'il y a de plus banale, je n'ai rien de particulier. 

 

— C'est faux, pour moi, tu es exceptionnelle, souris-je. Tu es douce, drôle, belle, intelligente et ... je m'arrête là ou tes chevilles vont enfler, taquine-t-il. 

 

 Non, continue, rit-elle.

 

 Je suis sérieux Saku, tu es une personne exceptionnelle. Et tu es même trop bien pour moi, je sais que je ne te mérite pas.

 

 Ne dis pas ça, dit-elle en fronçant les sourcils. C'est toi que je veux Sasuke, qu'importe tes défauts. C'est toi et seulement toi, sourit-elle.

 

Je suis sûr que j'affiche un sourire niais et béat sur le visage. J'aime quand elle prononce des phrases comme ça. Oui, c'est moi. Le chanceux qui partage la vie et le lit de Sakura et je ferais tout pour que ça dure. Je sais que ma mère va l'adorer. Quant à mon père, à part lui-même et Itachi, il n'aime personne. Et puis, de toute façon qu'il apprécie ou non ma copine, je m'en fiche. Il n'a pas son mot à dire. Qu'il s'occupe donc de trouver une épouse à son fils adoré ou il va finir vieux garçon avec des chats.

 

 Moi aussi, je ne veux que toi. Même quand tu seras ridée et fripée comme une vieille pomme, taquiné-je gentiment. 

 

 Oh, j'en suis profondément touchée. Et moi, je t'aimerais toujours même quand tu seras obligé de prendre une pilule bleue pour bander, sourit-elle.

 

Garce ! Sasuke Junior sera toujours prêt à dégainer, même à cent piges. On ne s'attaque pas à ma virilité impunément, ce soir, elle sera punie ! La fessée l'attend et elle va voir l'énergie de Sasuke Junior.

 

Je gare la voiture dans l'allée et je jette un regard Sakura qui fixe la maison, la bouche ouverte. Je reporte mon attention sur l'habitation de mes parents. J'ai vécu ici pendant des années, donc pour moi elle n'a rien d'exceptionnelle. Elle est banale pour moi, mais il est vrai, qu'en réalité, elle est plutôt impressionnante.

 

— On dirait un manoir ! s'exclame Sakura. Elle est immense ! Oh mon dieu, j'ai honte. Je suis qu'une salariée qui gagne à peine plus que le SMIC. A l'heure actuelle, je pourrais juste m'acheter une cabane.

 

 C'est bien une cabane. Il y aura un lit ? J'ai juste besoin d'un lit et de ma copine pour être heureux, souris-je.

 

 Tu vas être obsédé jusqu'à quel âge ? rit-elle en levant les yeux au ciel.

 

 Bon, prête ? demandé-je.

 

 Non, mais allons-y ! 

 

On sort de la voiture et on se dirige vers le perron. Une fois devant la porte d'entrée, je prends la main de Sakura dans la mienne et esquisse un petit sourire. Ça va bien se passer, j'en suis sûr. Je prends une grande respiration avant d'appuyer sur la sonnette.

 

 

La porte s'ouvre sur ma mère qui nous accueille, tout sourire. Elle porte une robe rouge qui lui arrive au-dessus des genoux. Les cheveux relevés en chignon et des boucles d'oreilles pendantes. Et bien, elle s'est mise sur son 31. J'ai une pensée pour moi et Sakura, qui sommes venus habillés comme un jour lambda. Pull et jeans. Je jette un œil à ma copine et je vois qu'elle est gênée. Je lis en elle comme dans un livre ouvert. "Pourquoi j'ai écouté Sasuke ! J'aurais dû mettre une robe !!!" C'est vrai, c'est de ma faute. Elle voulait se mettre sur son 31 et je lui ai dit que malgré notre situation aisée, nous étions des gens simples. Qu'un jean et un pull feraient amplement l'affaire. Merci Maman.... Pourquoi diable s'est-elle habillée en mode "dîner de soirée" !

 

 Oh, vous voilà ! s'exclame ma mère. Tu dois être Sakura ! J'avais tellement hâte de te rencontrer, s'enthousiasme-t-elle en faisant la bise à ma copine.

 

 Bonjour, salue timidement Saku.

 

 Tu es très jolie, Sasuke à bon goût, complimente ma mère en me faisant un clin d'œil.

 

 Il tient ça de son père. Le goût des belles choses.

 

Mon géniteur apparaît aux côtés de son épouse. Je n'aime vraiment qu'il nous compare et qu'il sous-entende des points communs entre nous. Je n'ai absolument rien à voir avec cet homme. Il m'agace encore plus quand je vois son accoutrement. Si ma mère s'est mise sur son 31, mon père lui s'est mit sur son 41. Il a sorti son costume et sa cravate les plus chers de son dressing et a vidé sa bouteille de parfum. On doit pouvoir le suivre à l'odeur dans la maison. Il empeste l'eau de Cologne. Sakura doit me maudire à l'heure actuelle. Pull et jeans. Bravo Sasuke. 

 

 Enchanté jeune fille, je suis Fugaku Uchiwa, le père de Sasuke, se présente-t-il.

 

Sur ces mots, il tend la main de Sakura. Cette dernière l'accepte et esquisse un sourire.

 

 Enchanté, Sakura Uzumaki, la petite amie de Sasuke.

 

J'aperçois mon père qui détaille ma copine de la tête au pied. Il m'énerve. Est-il en train d'évaluer si Sakura est digne de sortir avec un Uchiwa ? Je ne sais pas s'il le sait, mais son avis ne m'intéresse absolument pas. Il peut se le mettre là où je pense et bien profond. Qu'il aime ou pas ma petite amie, cela ne changera rien à l'amour que j'ai pour elle. Il va être déçu le pauvre. Je vois Saku mal à l'aise, elle semble comprendre le manège du vieux débris. Je me positionne intentionnellement devant elle pour barrer la vue à mon père. Ce dernier détourne la tête et s'éloigne.

 

 Entrez, entrez ! Allons nous installer au salon pour prendre l'apéritif en attentant notre dernier invité, sourit ma mère.

 

Dernier invité ? Oh non, elle n'a pas osé ?! J'espère qu'il ne s'agit pas de mon adorable grand frère ! Mais malheureusement, la connaissant, je suis sûr qu'elle l'a invité. Je sais que son geste part d'une bonne intention, mais elle ne comprend pas que je n'aime pas voir l'autre tête de fion quand je mange ? Il a le don de me couper l'appétit.

 

 Ne me dis pas que tu as invité Itachi, me plains-je.

 

 Alors je ne te le dis pas, sourit-elle. Aller, à l'apéro !

 

Ok, elle a vraiment invité la tête de gland..... Fais chier ! Je prends la main de Sakura et nous nous dirigions vers le salon où nous nous installons sur le canapé panoramique. Sakura balaye lentement la pièce du regard, elle semble impressionnée. 

 

 Je ne savais même pas que ce genre de canapé existant ! Il est immense ! s'exclame-t-elle.

 

 Mouais, c'est une banquette quoi. Tiens, ça me rappelle des souvenirs, dis-je en souriant.

 

 Remballe ton regard lubrique tout de suite, obsédé. 

 

 Je t'imagine nue, à quatre pattes....

 

 Arrête, ordonne-t-elle me donnant un coup de coude. On est chez tes parents, tiens toi bien. Je suis déjà assez stressée comme ça. Pull et jeans, hein ? Je ne t'écouterais plus jamais ! 

 

 Désolé, ris-je. Si tu étais venue en robe moulante, j'aurais eu la trique tout le repas, la taquiné-je.

 

 Ferme là, espèce d'obsédé ! dit-elle en me fusillant du regard. 

 

J'esquisse un sourire et lui dépose un rapide baiser sur la joue pour la rassurer puisque visiblement mes blagues salaces ne l'aide pas à se détendre. Je ne comprends pas pourquoi d'ailleurs, parler de Sasuke Junior ou de sexe, me détends toujours moi. Ma mère entre dans le salon un plateau à la main. Elle dépose des petites verrines sur la table et des verres. 

 

 Verrines de poires au foie gras, informe-t-elle.

 

 Ça a l'air délicieux, sourit Sakura.

 

J'acquiesce. C'est vrai qu'elles ont de la gueule. En plus, cela tombe bien, je meurs de faim. Mon père arrive avec une bouteille de vin rouge, tout droit sortie de la cave familiale. Je grimace.

 

 Tu aimes le vin rouge Sakura ? demande-t-il.

 

Non, elle n'aime pas le vin, même si parfois elle se force pour ne pas gêner la personne en face. Elle me l'a confié un jour. Et c'est justement ce qu'elle s'apprête à faire à ce moment précis. Elle va répondre par une affirmation.

 

 Oui, sourit-elle.

 

Bingo ! Je la connais par cœur. Mon père attrape un verre et le rempli avant de la tendre à ma copine. Cette dernière lève la main pour l'attraper, mais je le saisis avant. 

 

 Sakura ne boit pas de vin, je le prends. 

 

Ma mère à l'air surprise, mais je ne relève pas. Je porte mon verre à la bouche pour goûter le grand cru qu'a choisi mon père.

 

 Oh mon dieu ! Elle est enceinte ! Je vais être grand-mère ! s'enthousiasme-t-elle.

 

Quoi ?!! Je recrache ma gorgée dans le verre et  regarde ma mère qui se fait déjà des films. Où diable a-t-elle donc été chercher cette idée farfelue. Sakura s'agite nerveusement à mes côtés, elle est aussi rouge que le vin sur la table. 

 

 Non, mais ça ne va pas la tête ! Ne raconte pas n'importe quoi ! 

 

 Tu as dit qu'elle n'en buvait pas de vin, c'est bien parce qu'elle est enceinte et qu'elle n'a pas le droit, explique ma mère.

 

 Tu vas trop loin maman. Sakura n'est juste pas une grande fan de tout ce qui se rapporte à la viticulture. 

 

 Oh, laisse-t-elle échappée, visiblement déçue.

 

Nous mangeons les délicieuses verrines faites par les mains de ma mère. Elle a toujours adoré cuisiner, même si mon père a plusieurs fois tenté de la convaincre de prendre une cuisinière. Non pas parce qu'elle cuisine mal, au contraire, elle est un véritable cordon bleu, mais pour qu'elle s'économise. A cause de sa santé fragile, il a toujours eu la fâcheuse habitude de la surprotéger. Ce qui a tendance à agacer cette dernière. Ce que je comprends tout à fait. 

 

 C'est délicieux, Madame Uchiwa, sourit Sakura en mettant une nouvelle fourchetée dans sa bouche.

 

 Oh, appelle moi Mikoto, demande ma mère. Pas de Madame entre nous ! 

 

Toutes les deux esquissent un sourire. Je les imite, je suis content que le courant passe aussi bien entre elles. Je n'en doutais pas, j’étais sûr que ma mère adorerait Sakura, le seul problème dans cette pièce est mon père. Je jette un coup d’œil à ce dernier. Comme à son habitude, son visage reste impassible. Il mange tranquillement la verrine. 

 

 Tu aimes ? le questionne sa femme.

 

 Oui, c’est une merveille ! sourit mon père.

 

Je ne m’y habituerais jamais je crois. Mon père peut qui parfois être si froid, tel un gardien de prison, c’est toujours montré différent avec ma mère. Il lui sourit toujours, la regarde comme si elle était l’une des sept merveilles du monde, la complimente ou il se plie en quatre pour elle. On ne peut pas nier l’amour qu’il porte à sa douce épouse. Et cette dernière lui rend la pareille. J’avoue que j’ai toujours admiré l’amour qui unit ces deux êtres, jusqu’à ma rencontre avec Sakura bien sûr. 

 

Soudain, la sonnette de la maison retentit. Cela signifie que l’autre tête de gland est arrivée. Bienvenue en enfer Sasuke.

Écrire commentaire

Commentaires: 1
  • #1

    Ayumi (dimanche, 10 mars 2019 13:47)

    J'ai hâte de savoir la suite :D
    Le repas va être bien drôle je le sens !
    Tu peux me prévenir quand tu mettras le prochain chapitre ma belle ?
    Merci ♥