Tu seras à moi - Chapitre I

 

 

 

Aujourd'hui, est un jour particulier. Celui où mon père me présente sa nouvelle compagne. Elle doit être la sixième ou peut-être même la huitième, à vrai dire, j'ai arrêté de compter depuis bien longtemps. Je ne sais pas grand chose d'elle à part qu'elle est bien plus jeune que lui et cela ne m'étonne guère, il est réputé pour aimer les jolies jeunes fille. Mon père est un homme d'affaires très riche, qui attire beaucoup de femmes avares et manipulatrices. Tout ce que je déteste.

 

Quant à moi, je suis à la tête d'une des entreprises de mon paternel depuis deux ans maintenant. J'ai commencé très jeune, mais je peux dire que je m'en sors plutôt bien. L'entreprise est en croissance depuis que je suis à la tête de la direction, alors mon père est très satisfait et ne s'occupe pas de mes affaires. J'ai le champ libre tant que la boite reste prospère et qu'elle tire des bénéfices.

 

J'aime ma vie.J'ai des femmes en claquant des doigts quand ma bite se sens seule et qu'elle a besoin de réconfort. Un boulot. Un ami. Alors, que demander de plus ? A vingt-sept ans, je suis comblé. Selon mon meilleur ami, il me manque une petite amie, mais je n'en veux pas. Une femme, ça se plains TOUTE la journée, ça dépense TON argent, quand elle a ses règles, elle te fait chier encore plus qu'à l'habitude et en plus de nos jours ça ne sait plus cuisiner. Bref, une femme, selon ma vision est un gros boulet que tu traînes enchaîné à ton pied, alors non merci. Je suis très bien célibataire.

 

Je me prépare pour aller dîner avec mon père et sa douce et tendre compagne. Je ne suis pas très enthousiaste, mais au moins je passerais un repas en famille avec mon frère aîné Itachi, que je vois rarement. Tiens, j'en oublierais presque la greluche qui accompagnera mon paternel. J'opte pour un de mes costumes noirs qui composent 80% de ma garde-robe, mais décide de faire l'impasse sur la cravate. Je préfère ouvrir quelques boutons de ma chemise blanche. Une fois prêt, je passe un coup de téléphone à mon chauffeur pour lui demander d'être prêt d'ici cinq minutes. 

 

J'entre dans le restaurant et annonce une réservation à mon nom : Uchiwa. La serveuse, plutôt sexy avec sa mini jupe noire ras du cul, me conduis jusqu'à notre table où j'ai le plaisir d'y voir mon frère déjà installé. On se salue en souriant.

 

- Pressé de voir l'heureuse élue ? me demande ITachi.

- Pas vraiment, combien de temps il va la garder celle-là, répondis-je en soupirant.

- Il a l'air attaché de ce qu'il me raconte au téléphone, sourit mon frère.

- Mouais, il a toujours l'air amoureux et c'est toujours la bonne avec lui, grogné-je.

- Et toi, tu nous la présentes quand la femme de ta vie ? taquine-t-il.

- Jamais, ris-je. Par contre, je peux te présenter LES femmes de mon lit, taquiné-je.

- Tu es incorrigible Sasuke, soupire-t-il. Ah, le voilà, m'avertit-il.

 

Je me retourne et vois mon père avancer vers nous suivit d'une jeune fille très jeune. Je ne lui donne pas trente ans. Cela ne peut pas être elle quand même ? Il a cinquante ans passés, il ne nous ramènerait quand même pas une femme de l'âge de ses fils ? Je les suis du regard jusqu'à notre table. Ils nous saluent. Notre paternel tire la chaise à son amie pour qu'elle s'y assoie, avant de prendre place à ses côtés sous les regards ahuris de mon frère et moi. 

 

- Bonjour mes fils, je vous présente Sakura, ma compagne, sourit-il.

- Enchanté. Excusez ma question indiscrète, mais vous avez quel âge ? demande mon frère.

 

J'attends la réponse avec impatience, je fixe la jeune femme qui sourit avant de répondre.

 

- J'ai vingt-cinq ans.

 

Bordel de merde ! C'est une blague ? Elle est plus jeune que moi ! Je vais vraiment finir par m'inquiéter pour mon père, la prochaine fois, il va nous ramener une mineure à ce train-là. Je les dévisage un par un. Je déteste cette femme, on ne me fera jamais croire qu'elle aime sincèrement mon père. Ce qui l'attire chez lui c'est son argent ! Vipère ! Je prends rapidement le temps pour détailler cette croqueuse de diamants. Je dois avouer qu'elle est très jolie. Ses cheveux roses pales lui arrivent jusqu'aux épaules, ses yeux verts émeraude me scrutent pendant quelques secondes. Elle est d'une beauté à couper le souffle, je comprends pourquoi mon père est tombé sous son charme.

 

- Tu lui donnes son viagra tous les soirs pour qu'il te saute et te donne sa carte bancaire ? demandé-je.

 

La jeune femme écarquille les yeux et me fusille du regard. Elle n'a pas le temps de répondre que mon père me rappelle à l'ordre.

 

- Bah quoi ? Elle est avec toi pour ton fric, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. 

- Sasuke, intervient mon frère. Je comprends que son âge te choque, mais ce n'est pas une raison pour être insultant envers elle.

 

Traître ! Nous devions être tous les deux ligués contre eux, mais je me retrouve seul. 

 

- Tu plaisantes ? Tu vas prendre pars à cette mascarade ? répondé-je outré. Ah je vois, tu espères peut-être que papa te la prête de temps en temps.

- Putain Sasuke, ne joue pas au con, s'énerva Itachi.

- Je refuse de rester ici. Je me casse.

 

Je me lève brusquement de ma chaise et je regarde la jeune femme en lui lançant mon plus beau regard noir. 

 

- Et toi, la suce pognon, tu as intérêt à lâcher mon père rapidement, la menacé-je du doigt.

 

Sur ces mots gentils, je quitte la table en lançant un "salope". 

 

 

 

Je suis avachi dans mon canapé, la télé allumée en bruit de fond. Je suis en colère. Après mon père, pour être aussi stupide et de ne pas voir que cette fille ne l'aime pas lui, mais son agent. Et contre mon abruti de frère d'accepter et défendre tout ce crique. Si j'avais su dès le départ que sa nouvelle compagne serait plus jeune que moi, son propre fils ,je n'y serais même pas aller à ce foutu dîner. La sonnerie de mon téléphone me ramène à la réalité. Quand je vois le nom affiché sur l'écran, je ris jaune. Quel timing ! Dieu se fou vraiment de ma gueule aujourd'hui. Je décroche en soupirant.

 

- Bonsoir Maman.

- Et bien quel accueil, observe-t-elle. 

- Désolé maman, ce n'est pas contre toi. Je suis énervé contre papa.

- Ah mais oui ! C'était ce soir le dîner de présentation de sa nouvelle copine ! rit-elle. Dis-moi qu'elle est moche et que je suis bien plus jolie qu'elle, taquine ma mère.

- T'es toujours la plus belle femme au monde, maman, souris-je. Mais le souci, c'est qu'elle est plus jeune que moi. Elle a vingt-cinq ans, tu te rends compte ? Il va finir pédophile à ce train-là cet imbécile, grogné-je.

 

Ma mère se tait et ne dit rien pendant quelques minutes. Je sais qu'elle est en train de digérer l'information. Elle a toujours détesté savoir que mon père sortait avec des femmes plus jeunes qu'elle et cette fois-ci, je pense que c'est le pompon. Quand mon père a divorcé, elle était effondrée. La pilule a été d'autant plus difficile à avaler quand elle a appris que sa nouvelle conquête avait dix ans de moins qu'elle. Comment pouvait-elle rivaliser avec le temps ? Aujourd'hui, elle a tourné la page. Elle est heureuse avec son nouveau mari, mais je sais que les jeunes compagnes de son ex-mari restent un sujet douloureux pour elle.

 

- Je pensais que plus rien ne m'étonnerais venant de lui, mais visiblement, je me trompais. Il devrait avoir honte de fréquenter une femme qui pourrait être sa fille, cracha ma mère. Ce vieux pervers !

 

Je lui raconte ce début de dîner : la rencontre, le soutient d'Itachi pour notre paternel et ma sortie théâtrale. Je n'ai jamais aimé et accepté les femmes que mon père a fréquenté après ma mère. Je me suis souvent rangé aux côtés de cette dernière, contrairement à mon frère qui a souvent pris le parti de notre daron. En résumé, je suis le fils à sa maman et Itachi à son papa. Pour changer de sujet, elle me raconte sa journée et me donne des nouvelles de mon demi-frère, Obito maintenant âgée de treize ans. Après une heure passe au téléphone, je souhaite une bonne nuit à ma mère et raccroche. Je passe la soirée devant la télé à ignorer les appels d'Itachi et de mon père. Je n'ai aucune envie de leur parler. Finalement, je pars me coucher un peu avant minuit.

 

 

 

 

Je suis en plein boulot quand on frappe à ma porte. Mon assistante, une amie à mon père proche de la retraite, entre un café à la main. Elle le dépose sur mon bureau et je la remercie. Elle nous quitte dans trois mois et une nouvelle recrue, recommandée personnellement par mon père doit arriver aujourd’hui pour qu'elle la forme avant son départ. 

 

- La nouvelle ne devrait pas tarder. Je lui ferais un rapide tour de l'entreprise puis viendrais vous la présenter, si cela vous va ? 

- Parfait, je vous fais entièrement confiance Tsunade.

 

Elle m'adresse un sourire avant de se retirer. Je replonge le nez dans mes dossiers tout en buvant mon café afin de rester concentré.

 

Sur les coups de dix heures, on frappe à la porte et Tsunade entre. Je lève la tête et me fige quand je vois la nouvelle assistante : la compagne de mon père. Il m'a recommandé la femme qu'il saute les soirs, c'est une blague ? 

 

- Qu'est-ce que tu fiche ici ? grogné-je sous le regard stupéfait de Tsunade.

- Je suis ici pour le poste d'assistante, répondit-elle simplement d'un ton neutre. 

 

Sa présence m'agaçait déjà avant qu'elle n'ouvre la bouche, mais là, c'est insupportable. Je me lève précipitamment de mon bureau et lui empoigne le coude avant de la tirer hors de mon bureau. Je la lâche seulement une fois arrivée dans le hall d'entrée, au rez-de-chaussée. Tout près de la sortie. Tsunade arrive précipitamment, à bout de souffle.

 

- Dehors, fous moi le camp, crié-je.

- Sasuke calme-toi, tente de me tempérer l'amie de mon père.

- Je ne veux pas d'elle comme assistante. Il en est hors de question, asséné-je d'un ton catégorique.

- Ecoutez-moi bien l'enfant capricieux et colérique. Je n'ai rien dis hier, car de un, vous ne m'en avez pas laissé le temps et de deux, je savais que ça serait une grosse surprise pour vous. Mais je suis ici pour travailler. J'ai besoin de gagner ma vie, votre père a eu la gentillesse de me proposer ce poste et vu le contexte actuel sur le marché de l'emploi, je n'ai pas fait ma difficile. Ça ne me plaît pas plus que vous que de bosser avec un trou du cul qui m'insulte de salope et j'en passe, mais j'ai besoin de ce boulot. Alors je suis prête à supporter vos crises de gamin s'il le faut.

 

A la fin de sa tirade, je suis figé. Elle m'a scotché. Les yeux écarquillés par l'audace et le culot de cette femme plus jeune que moi. Jusqu'à aujourd'hui, jamais une personne de la gente féminine ne m'avait parler ainsi. Je n'arrive pas à savoir si ça m'énerve ou si au contraire, ça me plaît. Cette fille dit ce qu'elle pense. Contrairement aux autres femmes que fréquentait mon père, elle ne fait pas de la lèche pour bien se faire voir par les enfants de son compagnon. Je sens que je ne vais finalement pas m'ennuyer avec elle comme secrétaire. Rapidement, une idée me vient en tête. Je pourrais peut-être réussir à la faire rompre avec mon père tout en travaillant avec elle. 

 

- Je t'accorde une période d'essai d'un mois, dis-je froidement.

 

Je retourne dans mon bureau en prenant soin de claquer la porte sur mon passage. Je suis plutôt fière de moi. Je m'installe dans mon fauteuil et reprends mes dossiers en me demandant ce que va me réserver ce mois. Cette fille ne le sait encore pas, mais je ne vais en faire qu'une bouchée. Bienvenue en effet ma chère.

 

 


 

 

 

Je dévisage la porte qui vient de se refermer derrière mon futur patron. Non mais quel con celui-là ! Je me retrouve avec un boss capricieux, colérique et gamin sur les bras. Je soupire intérieurement. Dire que notre première rencontre de la veille s'est très mal passée est un euphémisme. Il est parti avant même de passer commande après m'avoir insultée. Il n'a même pas essayé de me connaître ou de supporter le repas pour faire plaisir à son père. Ce dernier est d'ailleurs rentré complètement abattu et blessé par son crétin de fils. Je ne m'attendais pas à un accueil chaleureux vu la différence d'âge que l'on a, mais un minimum quand même. J'étais à mille lieux de m'imaginer que j'allais me faire injustement insulter de salope et j'en passe. 

 

Cela fait maintenant presque six mois que je fréquente Fugaku Uchiwa, le père de Sasuke. Si je l'avais écouté, il m'aurait présenté à ses fils dès le premier mois, mais j'ai préféré attendre. Et heureusement ! Itachi, son fils aîné, m'a tout de suite adoré et a été très gentil avec moi. Il m'a même souhaité d'être heureuse avec son papa. Le cadet, Sasuke n'en parlons même pas. Un vrai con. 

 

Je soupire et me retourne vers Madame Senju, l'assistante actuelle de mon patron qui va me former pour le mois à venir. Je sens que les semaines à venir ne vont pas être de tout repos. Je vais devoir rassembler tout mon courage et ma patience va être mise à l'épreuve, je le sens. Je passe la journée avec Tsunade - elle déteste qu'on l'appelle Madame - qui m'apprend les tâches quotidiennes que je vais devoir effectuer. C'est épuisée que je rentre chez moi, en me demandant ce que me réserve demain.

 

 

" ♫ Let it go, let it go

Can't hold it back anymore

Let it go, let it go ...  "

 

 

J'attrape mon téléphone et arrête mon réveil. Comme tous les matins, ouvrir les yeux est une torture. Mon lit refuse de me laisser quitter le nid douillet. Je mets cinq bonnes minutes avant de m'extirper hors des draps chauds et aller prendre mon petit déjeuné. Je file sous la douche avant d'enfiler mon plus beau tailleur bleu marine et de me maquiller. Une fois prête, je ferme à clef mon appartement et me dirige vers l'arrêt de bus le plus proche. 

 

Je rejoins Tsunade au huitième étage où se trouve notre bureau. Elle m'explique ma première tâche du matin. Lorsque j'arrive au travail, je dois aller saluer mon patron en lui apportant un café, sans sucre et lui rappeler ses rendez-vous de la journée.

 

- Je te laisse faire ça tout de seule, je t'ai montré où était le distributeur à boisson. Un expresso, et n'oublie pas SANS sucre, sourit-elle. 

 

Je lui rends son sourire et pars chercher la boisson de mon patron au quatrième étage. Une fois devant la machine, je sélectionne l'expresso de Monsieur, mais au moment de choisir la teneur en sucre, je ne peux m'empêcher de laisser la gamine qui est en moi s'exprimer. Je souris.

 

- Alors pour le sucre, on va lui mettre "+++++", rigolé-je toute seule. 

 

J'attends patiemment que le verre en plastique se remplisse, un grand sourire aux lèvres. Il veut jouer au gamin, alors nous allons jouer. Je saisis le gobelet, qui est remplit à ras bord bien sûr. Foutue distributeur ! Les concepteurs n'ont pas pensé que tout le monde ne boit pas son café devant la machine, mais le transporte jusqu'à son bureau. Bon sang ! Je marche très lentement en m’appliquant à ne pas renverser une goutte et me dirige vers l'ascenseur. Je ris jaune quand j'arrive devant. Je fixe l'affiche collée sur la surface métallique dans l'espoir qu'elle disparaisse, en vain. Les mots "ascenseur en panne" sont écrits noir sur blanc. Dans cette situation, il m'aurait été bien utile ! Je soupire et me dirige en râlant vers les escaliers. A la première marche, le liquide tangue dangereusement. Je n'arriverais jamais au huitième étage avec le café intact.

 

Oh et puis merde ! Je lève le gobelet et le porte à mes lèvres avant d'en boire une petite gorgée. Je souris, le porter sera bien plus facile maintenant. Et puis bien fait pour lui, sans qu'il le sache, il aura un peu de ma salive sur son verre. Je serais vraiment méchante, je cracherai dedans. Il peut donc s'estimer heureux que je sois une femme adorable sans aucune once de méchanceté. 

 

Une fois à mon futur bureau, je jette un œil aux rendez-vous du jour de mon patron et me dirige vers son bureau ,le café à la main. Je toque et attends qu'il m'autorise à entrer avant d'ouvrir la porte. Sasuke est assit dans son fauteuil, il a l'air concentré sur ses documents. Il lève enfin la tête lorsque je dépose délicatement le gobelet devant lui. Son regard est impassible, difficile de savoir ce qu'il pense. J'ai envie de rire de ma petite blague, mais je me force à garder mon sérieux.

 

- Voila, big boss, taquiné-je en souriant.

- Qu'est-ce que tu as fais ? demande-t-il suspicieux. Tu as craché dedans, c'est ça ?-

- J'e n'ai plus huit ans, informé-je en levant les yeux en ciel. C'est un café tout ce qui a de plus normal.

 

Avec un max de sucre, pensais-je. Ses yeux noirs me scrutent un instant avant de boire une gorgée, qu'il recrache instantanément dans le gobelet. 

 

- Bordel ! Tu as vidé le stock de sucre du distributeur dedans ou quoi ?!

- Non, mens-je. J'ai bien choisi "sucre zéro", je ne comprends pas !

 

Il ne me croit pas. Je peux le lire dans son regard qui me lance des éclairs. Je le soutiens, pour bien lui montrer que je n'ai pas peur de lui. Soudain, un petit sourire s'affiche sur ses lèvres. Il recule lentement son fauteuil sans me quitter des yeux. Il attrape une boite qu'il retourne devant de lui. Son contenu se déverse sur le carrelage.

 

- Ramasse, ordonne-t-il.

- Hé, je ne suis pas votre femme de ménage ! Et je vous ai clairement vu faire exprès de la vider.

- Ramasse, répète-t-il froidement.

 

Je pousse un gros soupir avant de contourner son bureau. Je distingue des trombones éparpillés sur le sol. Génial... Je regrette d'avoir opté pour une jupe ce matin. Je me tire sur le tissu afin de le faire descendre le plus possible et m'accroupis devant lui. Je commence à ramasser sous le regard insistant et pénétrant de Sasuke.

 

- Tu peux te mettre à quatre pattes pour le faire, ça serait presque excitant, dit-il d'une voix rauque. 

 

Je tourne la tête et le fusille du regard.

 

- Vos idées salaces, vous vous les gardez. Pigé ? dis-je le regard noir.

- Et si tu me faisais une petite pipe, là sous mon bureau ? dit-il en se mordant la lèvre inférieure, le regard fixé sur mon décolleté. 

 

Il veut que je l'aide à lorgner comme un gros cochon ? Je recule avant de me relever d'un bond.

 

- Je n'arrive pas à comprendre comment un homme classe comme Fugaku, a pu mettre au monde un trou du cul comme vous ! craché-je. vos trombones, vous pouvez vous les mettre là où je pense, ça vous titillera peut-être la prostate. Et si vous êtes en manque de sexe, il y a des personnes qui seront ravies de vous aider contre un petit billet, souris-je. Et avec les sous que vous avez, vous pourrez même avoir votre petit harem, gros pervers ! 

 

Sur ces mots, je quitte la pièce sous les protestations de Sasuke. 

 

- Je n'ai pas besoin de payer pour m'envoyer au l'air ! J'ai qu'à claquer des doigts pour avoir la bouche d'une fille autour de ma bite ! cri-t-il.

 

Mais oui, mais oui... Je lève les yeux au ciel avant de claquer la porte. Va te faire soigner ! Je croise le regard de Tsunade qui est assise à son bureau. 

 

- Je crois qu'il t'aime bien, sourit-elle.

- Vous plaisantez ? dis-je en grimaçant. On ne se supporte pas !

- Vous savez ce qu'on dit ? Qui aime bien, châtie bien ! 

- Et bien ce n'est pas toujours vrai, et heureusement.

 

Le reste de la matinée se passe bien, je n'ai pas eu besoin de voir Sasuke pour faire le travail. Fugaku m'a envoyé un petit message encourageant et m'a demandé comment se déroulait ce premier jour. 

 

"Tout se passe bien, mais on ne chôme pas ! Hâte de retrouver mon lit. "

" Et avec Sasuke ? Il n'est pas trop méchant ?

 

Si, ce mec est un monstre ! J'évite de lui raconter les blagues salaces que son fils m'a faite. Pas sûr qu'il apprécierait et cela mettrais de l'huile sur le feu. 

 

" Ça va. Il y a plus gentil comme patron, mais on fait avec ! Aller, j'y retourne ! Bisous "

" Bisous, je t'aime"

 

A ces mots, cette sensation de mal aise m'envahit. Je ne sais pour quelle raison, j'ai toujours du mal lorsqu'il prononce ou écrit 'je t'aime'. Parfois, je doute que l'amour que j'ai pour lui soit celui qu'on éprouve pour son amoureux. Il y a quelques semaines, j'ai eu une discussion assez houleuse avec ma meilleure amie. Cette dernière n’approuve absolument pas ma relation, car pour elle, elle n'est pas saine. "Tu le vois comme ton père Sakura, celui que tu n'as jamais eu, mais que tu as tant désiré ! Ouvre les yeux, bon sang ! Tu ne l'aimes pas comme un homme, mais comme un père ! C'est une figure paternelle que tu recherches en lui !"  

 

Ses mots sont restés gravés dans ma tête depuis. Je ne cesse de ressasser ses paroles. A-t-elle raison ? J'en sais rien. Il est vrai que j'ai grandi sans connaître mon père, ce dernier est parti lorsqu'il a appris que ma mère était enceinte. Elle aurait pu avorter, mais elle a décidé de me garder et de m'élever seule. Je n'ai jamais rien eu à lui reprocher, elle m'a donné tout l'amour dont j'avais besoin et m'a bien éduqué. Elle a vraiment fait de son mieux, mais il m'a toujours manqué quelque chose dans ma vie : un père. Elle ne pouvait pas combler son absence. Bien sûr, elle a essayé, en me ramenant des beaux-papa. Au total, quatre ont défilé avant qu'elle tombe enfin sur un mec bien il y a quatre ans. Je l'adore, il prend soin de ma mère et l'aime sincèrement, mais il reste un étranger pour moi. Nous n'avons aucun lien de sang. 

 

J'ai bien essayé de chercher mon père biologique, mais sans grand succès. Je ne suis pas de la police, je ne peux pas retrouver une personne comme ça... Il n'est pas présent sur facebook ou dans les pages blanches. Ma mère ne sait pas où il vit, ils ont coupé les ponts après qu'il l'ait abandonné après ma naissance.

 

Un bruit me tire de mes pensées, quelqu'un vient de taper du poing sur la table. Je lève les yeux et aperçois Monsieur Uchiwa devant mon bureau. Les sourcils froncés et le visage fermé, il me dévisage méchamment. 

 

- Je ne te paye pas pour rêvasser !

- Désolé, répondé-je gênée.

- Où est Tsunade ? demande-t-il sur un ton sec.

 

J'ai bien envie de lui répondre "dans ton cul", mais je m'y abstiens. N'aggravons pas mon cas. Je me penche et jette un œil sous le bureau avant de me redresser. Je hausse les épaules.

 

- Elle n'est pas là. A moins qu'elle se cache...

- Haruno, ne joue pas avec ma patience, m'avertit-il méchamment.

 

Et le Mademoiselle ? Il est en option ? Niveau humour : zéro ! Il faut apprendre à se détendre. Dans dix ans il sera mort d'un infarctus à ce train-là. Je pousse un soupir avant de répondre.

 

- Elle est partie dans les archives et voir à la compta, informé-je.

- Très bien. Réserve une table au "Cheval d'Or" pour quatre personnes au nom d'Uchiwa. 

- Tout de suite !

 

Il me fixe, immobile. Quoi ? Il n'a pas fini ? Il a encore quelque chose à dire ? Des remarques ?

 

- Je viendrais te chercher pour 18h30. Envoie-moi ton adresse par mail, dit-il en l'éloignant.

- Pardon ?! m'exclamé-je ébahie.

 

Mais il ne m'écoute plus. Je me lève et contourne mon bureau avant de me lancer à sa poursuite. Je l’interpelle, mais il m'ignore. Bon sang ! Soudain, je me tords la cheville et perds l’équilibre. Je lâche un petit cri avant de partir en avant. Je m'attends à une rencontre douloureuse avec le carrelage froid, mais rien. Des mains me maintiennent fermement. Une est posée dans le creux de mes reins et l'autre agrippe mon poignet. Je lève les yeux et tombe nez à nez avec Monsieur Uchiwa. C'est la première fois que je le vois d'aussi près. Sa barbe est impeccablement rasée, c'est à se demander s'il n'est pas imberbe. Mes yeux dérivent sur sa bouche charnue et je me surprends à me imaginer ce que ce serait d'y poser la mienne. Son regard noir me fixe, impassible. Dès que je l'ai aperçu lors du repas, j'ai trouvé qu'il était beau garçon. Mais là, je dirais que c'est un canon. A y regarder de plus près, il est a tomber ! D'ailleurs la chute n'a pas été loin pour moi !

 

Pas de temps à perdre avec ces imbécillités,  je ne dois pas oublier que c'est le fils que mon petit ami et qu'il m'a insulté à tort et à travers lors de notre première rencontre.

 

- Désolé, dis-je en me dégageant gentiment.

- Ne va pas abîmer mon carrelage. Fais attention !

 

Si j'avais un bloc de béton, là tout de suite, je le lâcherais sur le sol devant ses yeux. Imbécile ! Enfin, revenons en à nos moutons !

 

- Que vouliez-vous dire par "venir me chercher" ? demandé-je.

- Tu m'accompagneras au repas. Mets une belle robe, sexy. J'aime le rouge en passant, ajoute-t-il avant de repartir.

 

Hep hep hep ! Minute papillon ! Bon sang, c'est une manie chez lui de se barrer avant de clore la discussion ? Enfin, peut-être l'est-elle pour lui. Je me précipite à sa poursuite et lui attrape le coude. Il se retourne surpris.

 

-Tu peux aussi y aller nue, si tu veux. Mais ça risque de poser quelques petits problèmes.

- Je ne viendrais pas nu, ni en robe. Je ne viens pas tout court ! 

- Si tu viens, contre-t-il.

- Ce n'est pas dans mon contrat ! 

- Parfois, il est nécessaire de faire quelques petits aménagements.

- Non. Et c'est un non catégorique, dis-je avant de détourner les talons.

 

 

- Haruno ! m'interpelle-t-il.

 

Bon sang ! Je vais lui en coller une ! Il va continuer longtemps à m'appeler par mon nom de famille. Je lève les yeux au plafond avant de lui faire face. Il passe sa main dans ses cheveux couleur ébène et pousse un soupir.

 

- Ecoute, c'est strictement professionnel. Monsieur Nara vient avec sa femme et ...

- Vous ne voulez pas y aller seul comme le petit Caliméro de l'amour que vous êtes ? le coupé-je.

 

Il me lance un regard noir. Bouh, j'ai peur !

 

- Je vous ai dit que je n'avais qu'à claquer des doigts...

- Pour avoir des filles accrochées à votre bite, oui je crois que j'avais saisi !

- Haruno, arrête de me couper la parole ! proteste-t-il.

- Alors utiliser vos mains pour faire apparaître une de ses filles, sur ce, j'ai du travail !

 

Mais il n'a pas l'air de lâcher le morceau. Je le dévisage avec méfiance. Ne mijote-t-il pas quelque chose pour insister autant ? 

 

- C'est surtout pour que tu tiennes compagnie à sa femme. Nous allons parler affaire et elle risque de s'ennuyer. D'après Monsieur Nara, c'est une vrai emmerdeuse, vous devriez bien vous entendre, sourit-il.

 

Je cligne des yeux. Il n'a pas dit ça ? Il n'a pas osé ? 

 

- J'ai du mal à savoir si vous voulez vraiment que je vienne ? Ce n'est pas en sous-entendant que je suis une emmerdeuse que je vais accepter votre invitation.

- Je plaisante ! Oh, tu n'as pas d'humour ! râle-t-il.

 

Je suis prise d'un rire nerveux. Il plaisante ?! Il ne doute de rien ce mec ! Il ose me dire que je n'ai pas d'humour ? Mais c'est l'hôpital qui se fout de la charité ! 

 

- Si tu viens, je te verserai une prime de mille euros. C'est ma dernière offre. A prendre ou à laisser.

 

Mille euros pour passer une soirée au restaurant avec un client et sa femme ?! Etant un peu ric-rac ce mois-ci, sa proposition est très alléchante. J'ai l'impression d'être une gosse à qui on a proposé un panier de cookie. 

 

- Je signe où ? dis-je tout sourire en tapant dans les mains.

 

 

 

 

Je tape nerveusement du pied. Je suis assise sur mon canapé, attendant Sasuke. Je stresse un peu et j'appréhende cette soirée. Je regrette d'ores-et-déjà d'avoir accepté, même si je ne pouvais pas cracher sur mille euros ! Je suis sûre qu'il doit penser que je suis une femme vénale qui ne pense qu'à l'argent. C'est faux ! J'ai juste besoin d'argent et vite ! Ma mère est tombée malade il y a six mois, un cancer du sein. Elle suit un traitement difficile depuis, mais cela ne la guérit pas. C'est trop tard. Il est généralisé. La médecine ne peut pas la soigner, juste lui accorder du temps et prolonger un peu sa courte vie. De quelques années. Deux ans, peut-être trois ou quatre dans le meilleur des cas. C'est pour ça que le temps presse. Je dois rassembler de l'argent et le plus vite possible.

 

Pourquoi ? Ma mère a toujours eu un rêve : voir les aurores boréales. Alors je tiens absolument à l'y amener et partager un dernier moment mère et fille. Malheureusement, le voyage coûte un bras... J'ai longtemps hésité à vendre un rein pour m'aider à le financer. 

 

Bien sûr, je ne peux pas m'empêcher de vivre pour payer les dernières vacances à ma mère. Il faut bien que je paye mon loyer, les courses et les factures. Il y a encore quelques semaines, j'avais deux boulots à mi-temps. C'est d'ailleurs à l'un d'entre eux que j'ai rencontré Fugaku, le père de Sasuke. 

 

J'étais serveuse dans un restaurant de la ville. Ce n'était pas tous les jours facile. Le rythme des journées est épuisant, je n'avais pas le temps de souffler. Un jour, grâce à ma maladresse légendaire, une assiette m'a échappé des mains avant de se renverser sur un client. Ce client, c'était Fugaku. Il est resté calme contrairement à moi qui était en panique. J'avais tellement honte ! Mais il a été très gentil et compréhensif en me rassurant. Par la suite, il est souvent venu manger et nous parlons un peu. Petit à petit, nous nous sommes rapprocher avant de se voir à l'extérieur. 

 

Il est au courant de la maladie de ma mère. Je ne pensais pas lui en parler, mais j'ai dû tout lui expliquer quand il m'a trouvé un soir en pleure. Je ne pouvais pas lui mentir et peut-être qu'on fond, j'avais besoin de me confier à quelqu'un d'autre que ma meilleure amie. Pour la première fois de ma vie, j'avais trouvé une épaule solide sur laquelle m'appuyer. Je n'étais plus toute seule. J'avais un homme fort, gentil et à l'écoute. Plusieurs fois, il a tenté de me faire accepter des chèques, mais j'ai toujours refusé. Je ne voulais pas qu'il me donne de l'argent, je n'étais pas désespérée à ce point. Je tiens à ma dignité et à ma fierté. Je ne suis pas encore prête à m’asseoir dessus. Le jour où il m'a proposé de m'aider et de me trouver un poste bien payé dans une de ses entreprises, je n'ai pas pu refuser. Je n'avais pas ce luxe. Je n'acceptais pas bêtement de l'argent facile, au contraire, j'allais bosser pour le gagner. Je pouvais donc accepter la main qu'il me tentait. 

 

Un bruit me tire de mes pensées. Je viens de recevoir un message sur mon téléphone.

 

"Je suis en bas."

 

Je pousse un long soupir et me lève du canapé pour aller chercher mon manteau dans le dressing. Je prends quelques secondes pour admirer mon reflet dans le miroir. J'ai opté pour une longue robe noire fendue sur le devant. Mais si je ne sors pas la jambe, cela ne se voit pas. Elle à l'air d'un robe tout à fait normale. Le corsage est en dentelle et sertie de petites pierres. Son dos nu laisse apparaître la courbe de mon dos. 

 

- Ahhhh, hurlé-je. Non, non et non ! 

 

Je ne peux pas mettre cette robe ! Elle est bien trop sexy. Pourquoi diable l'ai-je enfilée ? C'est impossible, je ne peux pas sortir comme ça ! Surtout pas avec ce pervers de Sasuke. Je défais la fermeture et me dépasse de la robe en la jetant au loin. J'enfile rapidement une jupe noire, un chemisier blanc et une paire de collants. Je chausse des talons de la même couleur que le bas et attrape mon manteau. 

J'en connais un qui va me tuer, il ne doit pas aimer patienter. Je cours et descends les marches deux à deux, manquant plusieurs fois de m'étaler sur le sol. 

 

Je pousse la porte de l'immeuble et j’aperçois tout de suite Sasuke appuyer contre une Porsche grise. Evidemment, Monsieur ne roule pas en Peugeot ou Renault comme tout le monde. Il porte un smoking bleu marine qui lui va à ravir. Je me surprends à le contempler quelques secondes. Il est vraiment canon, je ne peux le nier. Une drôle de sensation m'envahit, je ressens des papillons dans le ventre. Bon sang, c'est une plaisanterie ?! Ce mec ne me plaît pas, absolument pas ! Aurais-je mal digéré mon repas de ce midi ? 

 

- T'es en retard, observe-t-il.

- Désolé. 

- J'ai attendu tout ce temps pour ça ? dit-il d'un mouvement de tête.

 

Je lève les yeux au ciel. Je ne doute pas qu'il aurait préféré l'autre robe plutôt que ma jupe et mon chemiser.

 

- Bonne chance pour votre dîner. Je rentre, annoncé-je en faisant demi-tour.

 

Une main m'attrape le poignet et me force à me retourner. 

 

- Je plaisantais ! Tu es très jolie, mais une robe rouge sexy ... ça aurait été mieux.

- Et mon genou dans vos boules ? souris-je.

- Allez en voiture, on va être en retard, dit-il d'un ton sérieux.

 

Il ouvre la portière côté passager et me pousse à l'intérieur. Il contourne la voiture et prend place à mes côtés. Il me jette un regard en faisant une grimace.

 

- Quoi ? m'agacé-je. 

- On dirait vraiment que je vais manger avec ma secrétaire, soupire-t-il. Tu aurais au moins pu mettre une robe noire simple.

- Je m'habille comme je veux. Roulez avant que je sorte de cette voiture et que je rentre chez moi, menacé-je.

 

Il ne dit rien, il se contente de mettre le contact et de démarrer. Je pensais que nous ferions le trajet dans le plus grand des silences, mais je me trompais. Evidemment, il fallait qu'il revienne à la charge.

 

- Qu'est-ce qui te plais chez mon père ? demande-t-il le regard fixé sur la route.

 

Cette fois, c'est moi qui pousse un long soupire. Qu'est-ce que ça peut lui faire ? Ça ne le regard pas, bon sang ! Je ne sais pas pourquoi, je réponds quand même à sa question déplacée.

 

- Il est gentil, protecteur et à l'écoute.

- Et il a un porte-monnaie en or, ajoute-t-il.

 

Je le foudroie du regard. Il va me lâcher oui ?! J'en ai rien à faire de l'argent de son père, je ne vais pas lui piquer son précieux héritage !

 

- Je ne m’intéresse pas à l'argent de votre père, rassurez-vous. Il ne m'a pas donné un centime, informé-je.

 

Il a l'air étonné par ma réponse. Il pensait vraiment que je me faisais entretenir. Je me pince les lèvres, blessée. J'ai l'air d'être ce genre de fille ? Je donne vraiment cette image-là ? Lors de notre première rencontre au restaurant, Sasuke avait déjà insinué que je m'intéressais au porte-monnaie de son père. Il m'avait injustement jugé sans même me connaître. 

 

- Alors pourquoi sors-tu avec un mec qui pourrait être ton père ? Il y a plein de jeunes de ton âge.

 

Je prends mal sa première phrase, je suis vexée.

 

- Qu'est-ce que vous avez tous, bon sang ?! m'énervé-je. D'abord Ino et maintenant vous aussi vous vous y mettez ? C'est quoi votre problème avec le fait que je sorte avec un homme plus âge ? Pourquoi vous pensez tous que je recherche un père ?! Oui, j'ai grandi sans père et alors ?! Je n'ai pas le droit d'avoir un copain sans qu'on me dise que je le considère comme mon papa ? 

 

Je suis au bord des larmes. Sasuke me dévisage surpris quelques secondes avant de reporter son attention sur la route. Moi-même je ne comprends pas ma réaction. Je ne pensais pas que ce sujet me touchait autant. Pas au point de me faire monter dans les tours. Le fait que Sasuke pense aussi que je cherche un père de substitution me perturbe d'avantage. D'abord ma meilleure amie et maintenant lui ? Ont-ils raison ? Ferais-je fausse route ? Je suis complètement perdue...

 

- Je suis désolé, je ne savais pas pour ton père...

 

Je ne réponds rien, je n'ai plus envie de parler pour le moment. Je suis perdue. J'ai l'impression que notre rencontre va faire des ravages dans ma vie. Je ne sais pas encore ce qui nous attends, mais je suis sûre d'une chose. Il va mettre le bordel dans mon quotidien.

 

 

 


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Commentaires: 2
  • #1

    Ayumi (samedi, 03 août 2019 20:28)

    J'ai adoré cette première partie ma belle !
    J'avoue que le fait qu'elle sorte avec son père m'a quelque peu .... perturbé XD
    Tu sais bien que vis a vis de ce sujet quand y a beaucoup trop d'écart niveau age j'avoue je trouve ça quelque peu malsain >< mais c'est moi mdr
    Je vais lire la deuxième partie de suite !
    Bisouille ma belle ♥

  • #2

    Naa-san (jeudi, 18 juin 2020 20:46)

    Coucou Darling !

    Je poursuis ma lecture de tes histoires avec ce Three-Shot !
    Seigneur ! Sasuke a mauvais caractère, est misogyne et a tout l'air d'être un homme autoritaire ne respectant pas les femmes dans cette première partie... Il me donne envie de lui mettre des gifles afin de lui faire comprendre qu'une femme n'est pas un objet sexuel qu'on manipule à sa guise. Quelle tête à claques ! Ceci dit le répondant de Sakura et leur joutes verbales me font vraiment rire. La chose qui me dérange est comme Ayu, le fait que Saku sorte avec un homme de deux fois son âge. En effet, ça me paraît assez malsain. Mais pour le coup, est-ce qu'en six mois ils sont allés plus loin dans leur relation car elle n'évoque pas pour le moment le sexe mais bien la tendresse et l'écoute attentive qu'il lui témoigne.

    Je m'en vais lire la seconde partie ;)