Passion -Chapitre XVIII

- SAKURA -

 

 

Nous sommes de retour dans notre appartement, Itachi nous y a déposé après que Sasuke ait insisté pour rentrer là-bas. Ce dernier se déchausse avant de jeter son manteau sur le portant prévu à cet effet. 

 

- Faut vraiment qu'on se trouve notre chez nous, soupire-t-il en s'affalant sur le canapé. J'en ai marre de cet endroit... 

 

Je pense haut et fort "Faudrait déjà savoir si le gosse d'Haruka et le tien ou non", mais je m'abstiens. Je préfère ne rien dire pour l'instant et garder le silence. Ce sujet me met mal à l'aise... C'est à ce moment que la sonnerie de mon téléphone retenti. Qui ça peut être à cette heure tardive ? Mon frère ? Afin d'avoir des nouvelles de son plan diabolique ? Je le sors de mon sac pour y jeter un œil.

 

- Ino, lis-je à haute voix.

 

- Ne réponds pas, ordonne Sasuke. On doit parler Sakura.

 

C'est vrai, nous devons discuter. Ino peut attendre. Je replace donc mon portable là où il était et décide d'ignorer l'appel de mon amie.

 

- C'était quoi ce bordel ? gronde-t-il.

 

- Oh, tu ne vas pas recommencer, m'agacé-je. Je t'ai dit que je n'y étais pour rien. Ça devait être une soirée entre filles, je me suis faite aussi avoir dans l'histoire. Et puis je pense qu'il y a plus important.

 

- C'est quoi son problème à cette garce ?! De quoi elle se mêle ! rouspète-t-il en ignorant ma phrase.

 

- C'est ma seule amie, elle s'inquiète pour moi ! protesté-je pour défendre ma copine.

 

- J'appelle pas ça une amie, moi ! 

 

- C'est toi qui dis ça ?! lancé sèchement. Ton meilleur ami te fait la gueule parce qu'il se sent trahi, alors je serais toi, je la mettrais en veilleuse. Question amitié, je crois que tu n'as pas de leçon à me donner.

 

- Oh, c'est petit ça Sakura. Tiens donc, tu as retrouvé du poil de la bête tout à coup. Tu l'ouvrais moins devant Ino ! lance Sasuke amère.

 

- Arrête de la critiquer ! m'énervé-je.

 

S'il y a une chose que je déteste, c'est qu'on parle mal de mes amies. Ino a bien des défauts, je le reconnais, mais elle a aussi de nombreuses qualités. Je ne compte plus le nombre de fois où elle a été là pour moi. Je me rappelle lorsqu'elle est venue me chercher après la bataille d'Ego de Sai et Sasuke. Elle était sortie de chez elle en pyjama, dans un accoutrement ridicule. Personne n'est parfait, ni elle, ni moi. Elle a cru bien faire et me rendre service à sa manière avec l'aide de mon frère... Ce n'était pas le bon plan, mais je n'arrive pas à lui en vouloir.

 

- Tu l'as défend ! C'est dingue ! Ahhh... Ça y est je comprends ! dit-il en levant les yeux au ciel. Elle a une emprise sur toi, si grande, que tu n'arrives pas à t’opposer à elle. Tu n'oseras jamais lui dire non.

 

- Tu te trompes, gémis-je. C'est ma seule amie, elle m'a toujours écouté, protégé et aidé. D'accord, parfois de façon maladroite, mais elle a toujours été là. Alors je t'interdis de dire du mal d'elle ! Et puis, ce n'est pas le problème principale de notre couple. Tu as oublié ton ex et son gosse ? Si aujourd'hui c'est aussi compliqué entre nous, ce n'est pas au cause d'Ino, mais d'Haruka. Ne t'attaque pas à la mauvaise personne ! 

 

- Haruka est adorable, elle, lance-t-il avec un sourire.

 

Il le fait exprès. Il veut m'énerver et il y arrive très bien. Je l'étais déjà, mais là, je fulmine. J'ai l'impression d'être une cocotte-minute sur le feu qui va exploser d'un instant à l'autre. Je vais lui coller mon poing dans son visage de petit arrogant et le noyer dans la cuvette des toilettes s'il ne ferme pas sa grande bouche.

 

- Et bien, va y. Va la voir ! Sasori n'attend qu'une chose, je crois. Que je le rejoigne, souris-je.

 

- Tu n'oserais pas ? dit-il en perdant son assurance.

 

Soudain, les larmes me montent aux yeux. Je n'arrive pas à les retenir. Impuissante, je les laisse couler le long de mes joues. Je les essuie rageusement d'un geste de la main. Je n'ai pas envie de mon montrer faible devant Sasuke, mais c'est difficile. Ces derniers jours ont été épuisants et le manque de sommeil n'ajoute rien. J'ai envie de tout péter, de crier, de pleurer. J'en veux au monde entier, à Dieu, ou à je ne sais quel esprit qui se trouve là-haut. Qu'ils aillent tous se faire voir !

 

Et puis, merde ! Qu'ils aillent au diable. Je décide de tout déballer. Tout ce que j'ai sur le cœur depuis des jours.

 

- Je te déteste Sasuke ! sangloté-je. Je sais que c'est difficile pour toi, mais à aucun moment, tu n'as pensé à moi et à ce que je pouvais ressentir. Que crois-tu que j'ai ressenti lorsque j'ai appris qu'Haruka avait un enfant et qu'il pouvait être de toi ? Bordel, l'homme que j'aime à peut-être un enfant avec une autre femme ! Et le pire, dans cette horrible histoire, c'est que tu me tiennes à l'écart de tout ça. C'est derniers jours, je me suis posée des tas de questions, seule dans mon coin. Que va-t-il se passer si Sasuke est vraiment le père ? Que va devenir notre couple ? Quelle place Haruka va-t-elle occuper dans notre vie ? Vais-je devoir élever l'enfant d'une autre ? Tu n'as pas idée à quel point cette dernière pensée me déchire le cœur ! Et si, il ne voulait pas un deuxième enfant plus tard ? Je serais condamnée à élever et à vivre avec cet enfant qui n'est pas le mien, sans avoir l'espoir un jour de pouvoir mettre mon bébé au monde ? Je ne veux pas de couple à trois ! crié-je en pleure. 

 

Sasuke me dévisage surpris et impuissant. Je suis perdue entre rage et tristesse. Je lui lance un regard noir avant de poursuivre.

 

- Tu me laisses comme une pauvre merde chez tes parents et après, j'apprends par pur hasard que tu as peut-être un fils. C'est quoi le prochain cadavre que tu vas sortir de ton placard ? Un divorce ? Je vais apprendre que tu étais marié ? hurlé-je. Putain Sasuke, je ne suis pas un punching ball qui peut encaisser des coups et des coups, encore et encore. Tu es en train de me briser. Je ..

 

- Tais-toi, me coupe-t-il.

 

Il me saisit le poignet et m'attire brusquement contre son torse. Je ne me débats pas et me laisse faire. Il m'enlace tendrement, mais fermement. Il laisse tomber sa tête sur mon épaule. Je suis surprise par ce geste inattendu. Je crois même entendre Sasuke sangloter. Est-ce une hallucination ?

 

- Je suis désolé Sakura, s'excuse-t-il d'une voix bizarre. Plus jamais je ne te mettrais à l'écart, plus jamais. C'est vrai que l'histoire avec Haruka m'a fait flipper et je n'ai pas su comment réagir. J'ai merdé encore une fois, mais ça n'arrivera plus, promis. Je ne cacherais plus rien et te dirais tout, mais je t'en supplie, ne me laisse pas. Tu es la meilleure chose qui soit arrivée dans ma vie. Tu es mon soleil. Tu n'as pas idée de l'effet qu'à ton sourire sur moi. Il embelli mes journées et me donne du courage. C'est grâce à toi que j'ai pu me réconcilier avec Itachi. J'ai besoin de toi dans ma vie Sakura.

 

Il resserre légèrement la pression de son étreinte. Je sens quelque chose d'humide contre mon cou, surement ses larmes. Je ne pensais pas un jour voir Sasuke dans cet état. Il est comme tout le monde, malgré sa carapace, il peut souffrir et être blessé. Je  pense que lui aussi est désemparé face à la situation. Je ressens de la peur dans sa voix. Je n'ai jamais douté de ses sentiments et de l'amour qu'il me porte, mais ses mots me touchent. Bien que je sois triste, déçue et en colère après lui, je sais que je ne l'abandonnerai jamais. Oui, j'ai eu envie de lui botter le cul et l'envoyer chier. Oui, j'ai pensé à tout laisser tomber et de le laisser seul avec ses problèmes. Mais, je l'aime. Il n'est pas parfait, ça c'est sur, mais c'est mon Sasuke handicapé de l'amour. J'ai toujours su que sortir avec lui ne serait pas facile, que je devrais encaisser et être très patiente, même si parfois je l'oublie. Il a besoin de moi dans sa vie autant que j'ai besoin de lui dans ma vie. Je l'aiderai à vaincre ses démons et à dégager cette pétasse de sa vie une bonne fois pour toute.

 

A deux, nous y arriverons.

 

 

Je sens les mains de Sasuke descendre pour ses poser sur mes fesses. J'esquisse un petit sourire.

 

- Dis donc petit coquin.

 

- Ça fait dix ans qu'on n'a pas fait l'amour, se lamente-t-il. Je sais même plus à quoi ressemble ton vagin...

 

- Bien sûr, dix ans, toujours plus ! ris-je.

 

- Sérieux, j'ai l'impression d'être redevenue puceau ! Je dois vérifier mon caleçon tous les jours pour être sûr que Sasuke Junior n'a pas fait ses valises. Même le chat de Shikamaru à une vie sexuelle plus active que la mienne !

 

Il presse mes fesses vers lui pour me faire sentir la bosse qui déforme son pantalon. J'ai encore quelques questions à lui poser, mais cela peut bien attendre demain. Moi aussi, j'ai envie qu'on se retrouve intimement.

 

- C'est pas possible, tu bandes déjà ! taquiné-je.

 

Sasuke ne répond pas. Il agrippe le bas de mon t-shirt et le remonte doucement. Je lève gentiment les bras tandis qu'il passe mon haut par-dessus ma tête avant de l'envoyer valser au loin. Il se débarrasse de mon soutien-gorge en quelques secondes. Je veux déboutonner sa chemise lorsqu'il m'en empêche en me repoussant gentiment. Je le dévisage surpris. Je pensais qu'il voulait qu'on joue au papa et à la maman ? Aurais-je mal compris ?

 

Il pose ses mains sur mes fesses et instinctivement, je passe mes jambes autour de sa taille. Il me porte jusqu'à me déposer sur la table de salon. Je retente de m'attaquer à sa chemise, mais cette fois encore, il m'arrête en m'attrapant les poignets. Je pousse un gémissement de frustration. Je fais la moue comme une enfant auquel on vient de refuser un caprice. Sasuke me pousse en arrière, me forçant à m'allonger sur le panneau en bois froid. Il me bloque en maintenant fermement mes mains au-dessus de la tête. Il affiche un petit sourire en coin, ravi de lui. 

 

Il approche sa bouche vers mon cou et y dépose une multitude de petits baisers. Une de ses mains quitte mes poignets pour descendre sur ma poitrine, ma taille, puis mes hanches. Il déboutonne rapidement mon pantalon et le fait lentement glisser le long de mes jambes. Je le laisse diriger et je me contente de profiter.

 

Il ne reste plus que mon shorty rose pâle en guise de vêtement. C'est injuste, je suis pratiquement nue comme un verre, alors que Monsieur est habillé de haut en bas. J'arrive à dégager une main pour la tendre vers sa chemise, mais Sasuke la rattrape aussi tôt pour la coincer. Ok, j'ai compris. Aujourd'hui, c'est lui qui tient les rênes et qui mène la danse. 

 

Il m'embrasse la poitrine avant de jouer avec mes tétons en les léchant et les mordillant de temps en temps. Je sens sa main glisser lentement vers mon intimité. Il effleure mon clitoris du bout des doigts, avant d'enfoncer son index dans ma fente déjà humide. Je le vois esquisser un petit sourire satisfait. Il effectue d'abord de lents va-et-vient, avant d’accélérer la cadence. Je pousse des petits cris de plaisir tout en lui suppliant de me prendre maintenant. Mais, malheureusement, il ne semble pas décider à sortir son membre de son pantalon. Il joue avec moi, et cela me frustre. J'ai envie de le repousser violemment, de lui déboutonner le pantalon pour en extirper son pénis et de m'y empaler dessus. 

 

- Un problème,  Sakura ? me demande Sasuke avec un petit sourire.

 

- Pas du tout, gémis-je.

 

Hors de question de lui avouer ma frustration, puisque c'est ce qu'il attend. Mais, ce n'est pas moi qui craquerais la première. Car il n'est pas en reste. Il est dans le même était que moi, il n'en peut plus et meurt d'envie de me prendre sur cette table. Comment je le sais ? Trois choses.

 

Son regard. Le désir ardent que je lis dans ses yeux ténébreux.

 

Sa bouche. Il ne cesse de se mordiller la lèvre inférieure, comme s'il essayait de contenir son excitation et son impatience.

 

Son sexe. Je le vois clairement cette grosse bosse déformer son pantalon . Le pauvre doit être très comprimé sous le tissu, pourquoi Sasuke n’abrège-t-il pas ses souffrances ?

 

Quelle tête de mule celui-là ! Mais il craquera avant moi, j'en suis sûre. Je dois juste encore tenir un peu sous l'attaque de ses délicieuses tortures. Seulement... Jusqu'à ce qu'il mette la barre plus haute. Je sentis la pression sur mes poignets se relâcher et la tête de sasuke disparaître entre mes jambes.

 

Le salaud !

 

Un petit cri sort m'échappe lorsque je sens la bouche de Sasuke effleurer mon clitoris. Il caresse du bout de la langue mes lèvres intimes avant de pénétrer légèrement ma fente toujours humide. Il fait quelques va-et-vient avant de revenir se concentrer sur mon petit bouton sensible, avec beaucoup d'attention. Les battements de mon cœur s’accélèrent et ma respiration est de plus en plus rapide. Il n'y a pas meilleur supplice au monde que ce qu'est en train de me faire subir Sasuke. Il triche, ce n'est pas juste. Haletante, je tends les bras vers sa tête pour le repousser, sans grande conviction.

 

Il lèche, suce et titille ce petit paquet de nerf, qui a le don de me rendre dingue. J'en oublierais presque mon nom, où je suis, avec qui je suis. Ses délicieux coups de langue me font frissonner de plaisir. Je ne sais pas si c'est la tension des derniers jours et la longue absence de rapport, mais j'ai l'impression d'être encore plus réceptive que d'habitude. Je pourrais jouir d'un instant à l'autre et Sasuke doit le sortir puisqu'il s'arrête subitement.

 

Il se redresse et nos regards se croisent. J'y lis une multitude d'émotions et de sentiments. De l'amour, du désir, de l'envie, de l'excitation, du plaisir, de l'impatience... Il doit y voir la même chose dans mes yeux. Il se redresse et me claque la fesse gauche. 

 

- Retourne-toi, ordonne-t-il.

 

Ah enfin !!! Je vais avoir ce que je veux... Je me relève et glisse de la table, mes pieds entrent en contact avec le carrelage froid du salon. Je tends ma main vers ses boutons de pantalon, mais Sasuke la retient.

 

- Allonge toi sur la table. Sur le ventre.

 

Je pousse un petit soupire et me retourne gentiment sur le regard perçant de mon petit ami. Je pose mes coudes sur le plateau en bois et me penche en avant. Je ne le vois pas, mais je devine qu'il est en train de sourire derrière mon dos. Il ne doit pas être entièrement satisfait puisqu'il attrape mes poignets pour les écarter brusquement. Je pousse un cri lorsque ma poitrine entre en contact avec la table froide. Des frissons parcourent mon corps. J'entends des bruits, il doit se débarrasser de ses vêtements.

 

- Ne t'inquiète pas, tu n'aurais pas froid longtemps. 

 

Il place son gland à l'entrée de mon vagin et en un mouvement, son sexe dur et chaud coulisse de toute sa longueur le long de ma fente. Je pousse un soupir d'aise, ravie d'avoir enfin ce que je voulais tant.

 

 

****

 

Nous sommes allongés sous la couette chaude de l'appartement, blotti l'un contre l'autre. Ma tête posée sur son épaule, je ne le regarde même pas lorsque je pose la question.

 

- Des nouvelles d'Haruka ? demandé-je.

 

Je meurs d'envie de savoir la réponse depuis le jour où j'ai quitté le manoir de ses parents. Beaucoup de choses me trottent en tête. Comme, as-tu revue ton ex ? Vous êtes-vous parlé dans la semaine ? Que vous êtes-vous dit ? L'as-tu vu ? 

 

- Je les ai rencontrés le lendemain de notre dispute.

 

Les ? Comment ça "les" ?! Je sais bien qu'elle n'est pas toute seule dans sa tête et qu'ils sont plusieurs là-haut, mais quand même. Et soudain, je comprends. Je suis sûre qu'il parle de son ex et de son enfant. A cet instant, j'éprouve plusieurs émotions. De la colère, de la tristesse et d'appréhension. Je sais bien qu'il l'a vu pour régler le problème, mais j'ai peur de cette pouf s'accroche à lui comme une moule à son rocher. C'est bête, mais je ne suis pas sereine. Je n'aime pas qu'on vienne foutre le boxon dans ma vie.

 

- Quand tu dis "les", tu parles d'Haruka et de son fils ? interrogé-je.

 

- Ouais, Shun. Il a l'air plutôt sympa, sourit-il.

 

- Et on sait de qui il est ? soufflé-je la gorge nouée.

 

- Non, pas encore. Je devrais le savoir dans quelques jours. 

 

- Tu as hâte ?

 

- Ouais. Je suis surtout impatient de clore cette histoire d'enfant une bonne fois pour toute ! 

 

Oui, moi aussi... Cette histoire me ronge le cerveau et m'épuise. Vivement qu'on mette Haruka au placard ! Sauf, si le père est Sasuke. Nous ne pourrons pas faire comme si de rien n'était. Il va y avoir de gros changements dans notre vie de couple et après avoir longuement réfléchi... Je ne suis pas sûre de pouvoir assumer le gosse d'une autre. C'est cruel, je le sais bien, mais je ne peux pas. Si cet enfant est bel et bien celui de Sasuke, cela sonnera la fin de notre relation. 

 

A ces affreuses pensées, les larmes me montent aux yeux. Je renifle doucement et essaye de les ravaler. Je pensais être assez discrète, mais visiblement mon petit ami a compris que ça n'allait pas.

 

- Qu'est-ce qui se passe ? s'inquiète-t-il.

 

- J'ai peur. Tu n'as pas idée à quel point je suis angoissée par la situation. Je suis désolée, je sais que c'est dur pour toi aussi... Mais il faut que tu saches que si le fils d'Haruka est vraiment le tien, je ne pourrais pas rester avec toi. Je reconnais que je suis égoïste sur ce point, mais je ne suis pas capable d'élever l'enfant d'une autre Sasuke, sangloté-je. Ça me crèverait le cœur, je ne peux pas. Je suis désolée, désolée..

 

Il renforce son étreinte et me serre fort contre lui. Mes larmes coulent le long de mes joues avant de tomber sur le torse chaud de Sasuke. 

 

- Je comprends. Je n'aurais supporté non plus d'apprendre que tu avais un enfant avec un autre que moi. Pour le moment, on ne sait pas. Essayons de ne pas y penser. Nous aurons tout le temps d'agir une fois que nous aurons la réponse. Alors ne pleure plus Sakura. Pour le moment, je n'ai aucun fils et je suis juste avec toi. Nous sommes juste tous les deux. Juste toi et moi, me rassure-t-il en me caressant le dos. 

 

- Ne nous tracassons pas inutilement, continue-t-il dans un bâillement. Je crois qu'on devrait dormir. Je suis épuisé.

 

- Tu as raison. Bonne nuit, soufflé-je en déposant un baiser sur ses lèvres.

 

- Bonne nuit, répondit-il en embrassant mon front.

 

 

Après un dernier bisou, nous nous détachons l'un de l'autre pour nous installer correctement pour dormir. Car oui, dormir blotti l'un contre l'autre n'est pas très confortable. Nous parlons en connaissance cause. Bonjour les courbatures, les membres engourdis et j'en passe. J'espère que nous aurons la réponse de ce maudit test ADN dans les jours à venir. Demain serait parfait, nous aurions enfin la réponse et cela nous enlèverait un point. Il n'y a rien de pire que d'attendre sans savoir. 

 

 

 

Je suis sous tension depuis maintenant presque deux heures. J'ai eu la surprise de recevoir un message de Sasuke peu de temps après la reprise de mon boulot, l'après-midi. Le texto était assez bref, mais il n'y avait rien à dire de plus. Tout y était.

 

"Haruka à les résultats. Elle vient à l'appartement ce soir avec Itachi à dix-huit heures."

 

BORDEL de merde ! Enfin !!! Nous allons enfin savoir ! Après avoir lu ses deux phrases, une boule de stress s'est formée dans mon ventre pour ne plus me quitter. Je suis morte de trouille et d'angoisse. Et ça se voit ! Ma collègue m'a apporté une tasse de thé et une clémentine en espérant m'aider. Je l'ai remercié, touchée par son geste d'attention. Elle est vraiment adorable et j'apprécie qu'elle n'ait pas fait sa curieuse. Elle n'a même pas essayé de savoir ce qui se passait et je lui en suis reconnaissante. Je n'ai pas envie d'étaler mes problèmes de vie privée au travail, surtout pas ce genre de problème.

 

J'essaye de travailler sur mes dossiers, en vain. Je n'arrive pas à me concentrer, mon cerveau est occupé à penser à Haruka et son gamin. De qui est-il, bon sang ?

 

Pourquoi faire autant de suspens ! Elle ne pouvait pas envoyer un message clair à Sasuke. Tu es le père ou tu n'es pas le père. Non, elle préfère laisser tout le monde sous pression et nous faire mijoter. J'imagine que mon chéri doit être lui aussi dans tous ses états même s'il se force à garder la face. Ce matin, lorsque je l'ai quitté, j'ai bien remarqué qu'il était lui aussi atteint par cette histoire. Bien plus qu'il ne le prêtant. Il ne laisse rien paraître et à l'air détacher, mais c'est faux. Peut-être le fait-il pour moi ou alors, il ne veut pas se l'avouer à lui-même.

 

Dans quelques petites heures, nous aurons enfin notre réponse. Et j'espère de tout mon cœur qu'elle sera négative. 

 

 

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