Il était minuit passé, je déambulais dans les couloirs de l’école. Vous connaissez Poudlard dans Harry Potter ? Et puis notre école lui ressemblait beaucoup. Nous apprenions la magie du lundi au vendredi  et nous dormions dans des dortoirs. Les règles étaient strictes, par exemple, on ne rentrait pas souvent chez nous, seulement lors des vacances scolaires. Nous étudiions la magie de treize ans à vingt-deux ans, oui c’était plutôt un long parcours. J'étais une sorcière répondant au nom de Sakura Kinomoto et j’avais fêté mes vingt ans il y a quelques jours. J’avais les cheveux châtains clairs qui m’arrivent en bas du dos et les yeux verts émeraude. Les jours de pleine lune j’ai des problèmes pour trouver le sommeil et il se trouve qu'aujourd’hui c’est la pleine lune. Voilà pourquoi j’errais dans les couloirs comme une âme en peine. Bien sûr c’était interdit dans le règlement mais je ne croisais jamais personne. Je chantonnais un petit air de Rihanna « Umbrella » quand je percutai quelqu’un et fis projetée en arrière sur les fesses. Je levai la tête et fusillai du regard la personne qui m’avait bousculé : Shaolan Li.

 

S’il y avait bien une personne pour me taper sur les nerfs depuis des années c’était bien lui. Arrogant, prétentieux, idiot, séducteur et j’en passe. Pourtant il était vraiment canon, le mec dont toutes les filles tombent sous le charme. Il était grand avec les cheveux ébène et des yeux ambre magnifiques. Evidement il n’était pas galbé comme un poulet, il était taillé en V et musclé. N’allez pas croire que je me suis déjà retrouvée dans son lit, j’ai juste eu un petit aperçu en cours de sport. Agréable vision mais ça je ne l’avouerai pour rien au monde. Et encore une fois j’avais le … plaisir de voir son torse puisque monsieur se trimbalait avec seulement un pantalon de survêtement. Il me dévisageait depuis bien trop longtemps à mon goût. Je me relevai.

 

- Quoi ? T’as jamais vu une fille ou quoi ?  taquinais-je d’un ton sec.

- Si bien sûr, mais Kinomoto en nuisette sexy non, dit-il de sa voix charmeuse.

 

J’écarquillai les yeux, surprise par ses paroles. Je baissai rapidement la tête pour vérifier ma tenue. Et merde ! Effectivement ma chemise de nuit était un peu trop sexy pour se trimbaler dans les couloirs… Par réflexe de ne croiser jamais personne cela faisait des semaines que je sortais en nuisette ou pyjama short. Nous étions au milieu du mois de juin, la température était très élevée la journée mais les nuits étaient très douces. C'était agréable de se promener la nuit sauf quand on tombait sur un trou du cul. Les joues légèrement roses je décidai de joue l’indifférente.

 

- C’est bon avec les filles qui défilent dans ton lit, des nuisettes sexy tu as déjà dût en voir pas mal, répondais-je sèchement.

-  Oh je vois que tu as une haute opinion de moi, sourit Li.

- Ça t’étonne ? lâchais-je avec une pointe d’ironie. Ce n’est pas que t’as compagnie soit désagréable enfin si, mais j’ai à faire. Salut.

 

A peine venais-je de le dépasser que je me sentis plaquais contre le mur. Je sentais la fraîcheur de la paroi contre mon dos. Je frissonnai.

 

- Ne sois pas si méchante avec moi, Kinomoto. Ce n’est pas très poli.

- Dégage, pestais-je.

 

Je sentis ses mains se poser à l’arrière de mes cuisses et caresser ma peau. Il se plaqua contre moi tout en m’embrassant. J’étais coincé en sandwich entre Li et le mur. Et puis cette position était bien trop suggestive à mon goût. J’attrapais ses cheveux pour tirer sa tête vers l’arrière mais il ne bougea pas. Sa bouche était toujours contre la mienne, il approfondit même le baiser. J’allais le mordre quand il se sépara in extrémis. Son regard de braise enflamma mon corps. Je senti une chaleur émerger du bas de mon ventre. Il sourit avant de déposer un rapide baisé sur mes lèvres puis défit lentement son étreinte. Une fois mes pieds touchant le sol, il commença à s’éloigner puis se retourna.

 

- A demain Kinomoto, sourit Li.

 

Puis il disparut à l’autre bout du couloir. Je me laissai glisser le long du mur, la main droite poser devant ma bouche. J’étais surprise. On se disputait sans arrêt et il n’avait jamais étais question de séduction entre nous. J’étais folle de rage car j’avais apprécié son baiser. Et mon corps avait légèrement réagit lui aussi. Je me relevai d’un bond et parti en courant jusqu’à ma chambre. Je me couchai et m’endormi rapidement essayant de ne pas penser à demain.

 

Je fus réveillé par la sonnerie de mon réveil à sept heures. Je me levais rapidement et parti à la douche que je partageais avec quatre autres filles. Nous avions nos créneaux, je passais la première. Ce fut rapide, le matin c’est toujours speed surtout que nous sommes plusieurs à devoir prendre une douche. Je partis m’habiller, j’optais pour une robe blanche en dentelle qui arrivait quinze-vingt centimètres au-dessus du genou. Je m’assis à ma coiffeuse et me maquillai rapidement. J’enfilais des petites chaussures noires en attrapant mon sac et parti au réfectoire. Une fois petit déjeuné je parti en classe. Etant quelque peu en avance, seulement quelques élèves étaient déjà présents à discuter tranquillement. Je vis Li, il me jeta un regard avant de retourner en pleine conversation avec ses amis. J’avançai vers lui, lui pris le bras et l’entraînai hors de la salle. Une fois suffisamment éloignée je le lâchai et lui fis face.

 

- Tu n’as rien à me dire ? demandais-je.

- Non, répondis Li après un court silence.

- Ah bon ? parce que moi j’en ai des choses à te dire ! Je peux savoir ce qui t’as pris de m’embrasser hier soir ?

- Quoi ? Je ne t’ai jamais embrassé. Ne confond pas tes rêves avec la réalité Kinomoto.

 

Je le dévisageais interdite. Il se payait ma tête là ? Pourtant il avait l’air plus que sérieux se con. Merde, je n’avais quand même pas rêvé… Je commençais à être gênée mais je me repris pour repartir à l’attaque.

 

- Ne joues pas à ça avec moi, Li. Ne mens pas. Je n’aurais jamais fait un rêve aussi dégoûtant.

- Et bien il faut croire que si. Tu m’excuseras mais je retourne en classe.

 

Avant que j’ai pu répliquer il était déjà reparti en classe.

 

- Sakura.

 

Je me retournai et vis Tomoyo, ma meilleure amie. Son surnom était La Poupée à cause de ses longs cheveux noirs et son teint de porcelaine. On était amie depuis notre première année ici, donc depuis nos treize ans. Elle me demanda pourquoi j’étais avec le séducteur de notre classe, je lui racontai donc ce qui s’était passé hier soir. Elle trouvait elle aussi cette histoire plutôt étrange. Soit il faisait exprès de ne pas se souvenir pour me faire rager soit ce n’était pas lui et là c’était encore plus étrange. Li n’avait pas de jumeaux enfin pas à notre connaissance. Je décidai d’emmerder Li bien profond et l’ignorer. Je regagnai la classe aux côtés de Tomoyo sans un regard pour l’autre crétin. Le cours se passa plutôt bien jusqu’à ce que le professeur nous annonce que nous allions faire un exam plutôt particulier étalé sur un mois. Le professeur nous annonça qu'il avait au préalable formé des binômes mixtes. Il décida de nous annoncer les groupes avant de nous expliquer en quoi consistait notre activité. Au vus des récents événements je ne fus même pas étonnée quand j’appris que Li était mon partenaire. Quand on était maudit c'était jusqu'au bout.

 

- Bien je vais maintenant vous expliquer ce que vous allez devoir faire. Comme vous le savez, vous avez tous vingt ans ou presque et cela vous rapproche de l’heure où vous aurez la chance de devenir parent. Je vais remettre à chaque binôme un poupon dont vous aurez la charge. La magie est strictement interdite dans le cadre de cette activité. Pour accentuer l’esprit famille, exceptionnellement des lits trois places vont être aménagés dans les chambres des garçons. Oui trois, vous et votre bébé.  Je serais là en cas de questions ou conseils évidement. Et bien sûr vous n’êtes pas obligés de consommé le mariage, plaisanta-t-il. Bon et  bien maintenant que vous savez tout, venez chercher chacun votre poupon et je vous laisserais vous organisez pour prendre soin du bébé. Vous êtes dispenser de cours pour cette fin de matinée seulement et vous devrez assister au cours avec votre adorable bout de chou dès cette après-midi. N’oubliez pas de lui donner un nom. Sur ce, bonne chance, le cours est terminé. 

 

Le professeur disparu dans une fumée violette, tandis que nous nous regardions tous surpris et perplexes. Certains râlèrent tandis que d’autre restaient silencieux. Soudain Li éleva la voix et leur demanda de se taire.

 

- Prenez votre poupon et fermez là. Vous aurez beau râlez ça changera rien ! Bon Kinomoto ramène toi les poupons sont au fond de la classe, ordonna-t-il.

 

Je soupirai et me leva pour rejoindre Shaolan près des poupons. Je le dévisageai légèrement surprise. Il restait planté là.

 

- Qu’est-ce que tu attends ? m’exaspérais-je.

- Je regarde pour choisir le moins moche.

- Li, ça ne sera pas ton vrai gosse…

- Heureusement t’as vu la gueule qu’ils ont ?! Ils sont tous nés près de Tchernobyl ou quoi ? râla Li.

- Li ferme là et prend moi une file, dis-je en commençant à perdre patience.

- Une fille ?! Même pas en rêve je veux un Shaolan Junior moi.

 

Il me soûlait déjà. Ce mec avait le don de me taper sur les nerfs. Je le poussai d’un coup de coude et pris un poupon fille. Dès que je le pris en main, il ouvrit les yeux. Je  fis un grand sourire tandis que Li me regardais choqué.

 

- Voilà, on a notre bébé.

- Mais je ne veux pas de fille moi ! Change moi ça, protesta Li.

 

Il me prit le poupon des mains avant de le jeter parmi les autres et d’en choisir un nouveau. Seulement celui choisi par Li n’ouvrit pas les yeux. On entendu des pleurs de bébé, en relevant la tête je vis le premier bébé que j’avais choisi pleurer. Je le prit et jetai un regard à Li.

 

- Je crois qu’on ne peut plus changer, dis bonjour à Sakura Junior, dis-je avec un grand sourire.

- Pfff comme si une fille ce n’était pas assez, soupira Li.

 

Je ne répondis rien et serrai le bébé contre moi. Finalement si on oubliait que Li était mon partenaire, cette activité était plutôt amusante. Tomoyo me salua et parti avec son binôme pour parler de leur organisation. Je quittai la salle, Li sur mes traces, traînait des pieds derrière moi, les mains dans les poches.

 

Nous étions assis sur l’herbe dans le parc à côté de l’école. J’avais le poupon sur les genoux tandis que Li était allongé dans l’herbe ses lunettes de soleil sur le nez.

 

- Bon alors on l’appelle comment ? tu as une idée ? demandais-je.

- Kinomoto la Chieuse ? proposa Li.

- Très drôle, soupirais-je. Je suis sérieuse Li !

- Je ne sais pas comme tu veux, je voulais un mec moi. Alors tu peux bien l'appeler Barbie je m'en cogne, ronchonna-t-il.

- Alors ça sera Nadeshiko, souriais-je en levant le bébé devant moi.

- C’est long comme nom, choisis plus court, râla-t-il.

- Non, tu m’as dit que je choisissais et j’ai choisis Nadeshiko. C’est un joli prénom.

 

J’avais fini ma phrase dans un chuchotement, Li me regardait l’air intrigué comme s’il attendait que je lui en dise plus. Je soupirai.

 

- C’était le prénom de ma mère, lui répondis-je pour satisfaire sa curiosité. Elle est morte.

- Ah désolé. Gardons Nadeshiko, ce n’est pas si mal comme prénom.

 

Je ne dis rien mais j’étais contente que notre bébé s’appelle Nadeshiko. Ma mère était morte alors que j’avais deux ans, je n’en gardais aucun souvenir. Mon père avait laissé des photos d’elle partout dans la maison pour qu’elle soit avec nous. On peut dire qu’elle m’a vu grandir, en quelque sorte. J’aurai tellement voulu la connaitre. Je fus sorti de mes pensées par Li et le bébé.

 

- Il pleure ! Fais quelque chose, râla Li.

- J’ai jamais été maman figure-toi, je ne sais pas pourquoi il pleure.

- Donne-moi ça, ordonna-t-il.

 

Il me prit Nadeshiko des mains et la jeta dans le petit lac près de nous où certains se rafraîchissait de temps en temps. Je le regardais horrifié. Il était con ou quoi ?!

 

- Qu’est ce qui t’as pris ? m’énervais-je.

- C’est bon il pleure plus, sourit Li.

 

Folle de rage je lui écrasai le pied et couru vers le lac. Li m’appela mais je n’y prêtai pas attention. J’enlevai rapidement mes chaussures et entrai doucement dans le lac. L’eau était plutôt clair ce qui facilitait la tâche pour repérer le bébé. Je plongeai pour attraper Nadeshiko puis ressorti du lac complètement trempée. Li me regardait surprise puis enleva son T-shirt noir pour me le lancer. Je le dévisageai perplexe. Qu’est-ce qu’il voulait que j’en face de son truc moi. Il avait les joues légèrement rosies. Voyant que je ne réagissais pas il reprit la parole en regardant sur le côté évitant mon regard.

 

- Dépêche-toi de l’enfiler on voit tout, s’impatienta-t-il. Quelle idée de mettre des sous-vêtements foncés sous une robe blanche franchement.

 

Sa remarque m’avait piquée au vif, par fierté je n’en voulais pas de son T-shirt. Je le lui lançais.

 

- Garde-le. Je n’en veux pas, dis-je en partant.

 

Il me rattrapa par le coude et me força à lui faire face. Il était presque mignon avec ses petites joues rouges. Il m’enfila de force son T-shirt.

 

- Fais attention à toi, certains mecs, il ne leur faut pas grand-chose pour les exciter. Bon viens on va se poser dans ma chambre jusque midi.

 

Je ne dis rien et le suivis. J’étais surprise par ce qu’il venait de me dire, ça ne lui ressemblait pas. Se soucierait-il un peu de moi ? Nous étions assis sur le bord de son lit, Nadeshiko toujours dans mes bras. Entre Li et moi était posé un gros sac que nous avions trouvé en entrant avec écrit « Pour le bébé ». Il y avait des couches, linges propres, biberons et d’autres accessoires. Le lit de Shaolan avait été remplacé par un lit trois places. Mes vêtements avaient été importés depuis ma chambre dans une partie de l’armoire de Li. J’en profitai pour me changer rapidement avant la reprise des cours. J’avais opter pour une petite robe rose et blanche simple.

 

Nous étions en plein milieu d’après-midi, le repas s’était très bien passé et le début du cours d’histoire de la magie débutait sans trop de soucis. J’étais assise exceptionnellement à côté de Li, Nadeshiko sur mes genoux. Soudain un bébé se mit à pleurer mais les parents n’arrivèrent pas à le calmer. Un deuxième ne tarda pas à le rejoindre puis un troisième. Li se leva en colère.

 

- Vous allez les faire taire oui ? Je vous jure si mon gosse se met à pleurer à cause du votre, je vous- commençait Shaolan.

 

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que Nadeshiko commença à crier. Li leur lança un « vous êtes morts » et pris le bébé en le serrant contre lui. Il lui caressait le dos doucement pour l’apaiser. J’étais étonnée lui qui n’avait pas l’air emballer par ce travail avait réussi à calmer le bébé.  Il me donna Nadeshiko avant de se rasseoir.

 

- Tu es plutôt doué, le complimentais-je.

- Je déteste juste les gosses qui pleurent. Et puis n’ayant pas de lac à proximité hein, plaisanta Li.

- Ne t’avise jamais de recommencer ta connerie de ce matin, menaçais-je.

 

Li approcha son visage du mien, son nez touchait presque le mien. Il était si près. Je ne pus m’empêcher de rougir.

 

- Je fais ce que je veux, chuchota-t-il avant d’ajouté un « ma chérie » suivit d’un clin d’œil.

 

Je ne répondis rien, ça lui aurait fait beaucoup trop plaisir. Les autres bébés ne tardèrent pas à se calmer et le cours reprit. Li ne prenait aucune note, ce qui était agaçant car il était l’un des meilleurs élèves de l’école. Visiblement il était doué de naissance. Ce qui avait le don de m’exaspérer. A l’inverse de monsieur, je prenais soigneusement mon cours et révisais mes cours régulièrement mais je n’étais même pas dans les dix premiers. Li qui jusque-là gribouillait sur son bloc note, tourna la tête vers moi.

 

- Tu sais, pas besoin de noter le cours, c’est vraiment simple.

- Parle pour toi, répondis-je en continuant de prendre des notes. Et ne me parle pas s’il te plait, tu me déranges.

 

Li soupira puis me donna un coup de coude ce qui me fit faire un grand trait sur ma feuille. Je le fusillai du regard alors que ce crétin me souriait de toutes ses dents. Je pris ma règle et lui donna un petit coup sur le bras.

 

- Recommence donc pour voir, la prochaine fois ça sera sur ta tête, prévenais-je.

- Déstresse ! Tu vas finir rider à trente ans, se moqua Li.

- Ferme là, tu me distrais.

 

Alors que j’étais en train d’écrire le cours, ce débile de Li me pris le stylo des mains. Je pris ma règle et la levai prête à l’abattre sur lui.

 

- Li, donne-moi ce stylo immédiatement ou je te fais goûter à ma règle, l’avertis-je.

 

Pour toute réponse il me fit un grand sourire avant de faire disparaître mon stylo par la magie. J’allais le tuer. Je posais la règle et mis un grand coup de pied dans sa chaise.

 

- Fais gaffe j’ai presque vu ta culotte, taquina-t-il.

- La ferme, dis-je en élevant la voix.

 

J’attirais tous les regards de la classe, Tomoyo elle me sourit. Malheureusement ce n’était pas le cas de Nadeshiko qui s’était mise à pleurer. Li gémit un long « non ». Il prit le bébé de mes genoux et se leva.

 

- Sakura, je vais te tuer mais après notre enfant.

 

Il sorti de la classe en trombe avec Nadeshiko, je couru pour le rattraper. Je lui demandai plusieurs fois de s’arrêter en vain. En le suivant je compris qu’il remontait vers sa chambre. Je grimpais les escaliers deux par deux, essayant de rattraper Li. J’ouvris violemment la porte mais ne vis personne. Puis j’entendis du bruit provenir de la salle de bain. Je me précipitai et vis cet idiot de Li qui tentait de noyer notre bébé dans le lavabo. Horrifié je le poussais brusquement avant de récupérer Nadeshiko. Je le fusillai du regard tout en serrant notre bébé contre moi.

 

- Tu comptes la noyer combien de fois ? m’énervais-je.

- Jusqu’à ce qu’elle se taise, j’en ai marre de l’entendre crier, pailler ou pleurer, râla Li.

- Et bien fait toi y. C’est un travail qu’on nous a confié, nous devons le prendre au sérieux, rétorquai-je.

 

Li ne répondit pas il sorti de la salle de bain pour s’allonger sur le lit.

 

- Puis-je savoir ce que tu fais ?

- Je me repose. A mon avis la nuit va être courte et très longue, soupira Li.

 

Je n’ajoutai rien et changeai à nouveau Nadeshiko. Une fois toute propre je rejoins Li et allongea la petite à ses côtés avant de faire de même. Il se releva brusquement et m’interrogea du regard. Je fermais les yeux puis lui répondit.

 

- Moi aussi je me repose. Je suis fatiguée, informai-je.

- Tu sèches les cours ? me demanda Li surpris. Moi je suis un habitué mais toi… dit-il en laissant sa phrase en suspens.

- Une après-midi n’a jamais tué  personne, répondis-je dans un murmure.

 

Ma respiration ralenti au fur et à mesure puis je m’endormis paisiblement aux côtés de Nadeshiko et de Li.