Je me réveille doucement dans les bras de Sasuke. Je suis allongée sur le côté, mon dos collé contre son torse musclé. Un de ses bras passe par-dessus ma taille et me tient contre lui. C'est plutôt mignon et je m'y sens bien. Je n'ai pas envie de bouger et je resterais bien au lit toute la journée, mais je sais que mon frère et l'autre colocataire rentrent aujourd'hui. Je décide de réveiller Sasuke en douceur et de profiter de lui encore un peu. Le sourire aux lèvres, je me dégage doucement de son étreinte et passe la main sous le drap. Lorsque j'attrape son membre dans la paume de ma main, je ne suis pas surprise de sentir son érection matinale. Je commence de lent-va-et-vient tout en embrassant son cou. Sasuke ne se réveille pas, mais de petits gémissements rauques sortent de ses lèvres sexy. Je continue mon mouvement pendant quelques secondes puis je me glisse sous le drap. Je m'approche de son membre et effleure du bout de la langue son gland luisant de liquide pré-séminale. Je lèche délicatement, promenant ma langue sur son gland pour le titiller; puis je le prends doucement en bouche en imprimant un lent mouvement de va-et-vient. J'entends Sasuke gémir et ça m'excite. J’aime savoir que je suis à l’origine de son plaisir. Je sens une chaleur s’installer en bas de mon ventre et mon entrejambe s'humidifier. Je continue d'aller et venir le long de sa verge. Je suce, lèche ou effleure mon nouveau jouet. Je vois sa main s'agripper au drap en gémissant. Je l'avale un peu plus à chaque pénétration, et je le sens bientôt au fond de ma gorge. C'est à ce moment que Sasuke se réveille et éjacule en m’agrippant les cheveux. Il crie mon nom d'une voix rauque et sexy, que j'adore. J'avale son sperme et nettoie son sexe avant d'émerger de sous les draps. Il me fixe le regard assombri par le désir, puis il me fait rouler sur le côté, le sourire aux lèvres. Je me mords la lèvre inférieure et j'attends avec impatience le sort qu'il me réserve. Il écarte mes jambes pour avoir accès à mon intimité. Je me laisse faire, ravie de retrouver sa langue experte sur mon clitoris. Il me pénètre d'un doigt qui glisse facilement dans mon vagin déjà bien lubrifié. 

— Tu es toujours trempée pour moi, sourit-il. Je crois que je te fais de l'effet. 

C'est sûr que ça change de mes rapports avec Saï, j'étais plutôt sèche comme le désert du Sahara, mais pour le moment, je préfère oublier ce connard infidèle et me concentrer sur les sensations exquises que me procure Sasuke. Un deuxième doigt vient de rejoindre le premier, tandis qu'il lèche et suce avidement mon petit point sensible. Je gémis, ma respiration est de plus en plus haletante. Mon cœur tambourine violement dans ma poitrine et j’oublie où je suis. Bon sang, si je pouvais me réveiller tous les matins avec Sasuke entre mes jambes, j'en serais ravie. C'est une belle façon de commencer la journée !  

Un orgasme dévastateur éclate et je crie le nom de Sasuke, tremblante. Il remonte et prend possession de ma bouche en m'embrassant langoureusement. Je passe mes bras autour de son cou et l'attire encore plus près de moi avant de répondre à son baiser mouillé. C’est étrange de sentir son propre goût contre ses lèvres, mais très excitant. Un gémissement s’échappe de mes lèvres lorsqu'il me pénètre, mais il est rapidement étouffé par sa bouche. Je croise mes jambes autour de sa taille tandis qu'il va et vient sauvagement en moi. Je ne peux m'empêcher de sourire, la délicatesse ça n'a pas l'air d'être son truc, mais ça me plait. J'aime quand il me prend brutalement. Je fonds sous ses coups de bassin, il s'amuse de temps en temps à me pincer un téton, ce qui me fait pousser des petits cris. Je glisse ma main vers ma petite boule de nerf et commence à la caresser. Quelques minutes plus tard, je crie une nouvelle fois le nom de Sasuke en arquant le dos et profite de ce nouvel orgasme foudroyant. Nom de Dieu, je n'avais jamais pris autant de plaisir et encore moins en si peu de temps ! Son pénis est magique ! Il ne tarde pas à venir en moi avant de s'écrouler, la tête dans mes seins, haletant lui aussi. Je sens sa langue titiller mon téton. 

— Arrête de m'embêter, rigolé-je en poussant gentiment sa tête. 

Ce mec n’est donc jamais rassasié ou quoi ? Il doit carburer au viagra ce n’est pas possible ! Ma vagin me crie de lui laisser un peu de repos, le pauvre n’est pas habitué à autant de visite.  

— Je n’ai encore pas pu jouer avec, râle-t-il en embrassant mon sein droit. 

— Et bien, ça sera pour une autre fois, souris-je. Il faut que j'aille me laver et que je retourne dans ma chambre avant que mon frère revienne. Je ne suis pas sûre qu'il serait ravi de me trouver ici. 

— Non, je ne pense pas, souffle-t-il. 

Je saute hors du lit, et me précipite à la salle de bain. J'entre dans la douche et soupire d'aise quand l'eau chaude entre en contact avec ma peau. Je sursaute quand je sens une main se poser sur ma hanche et me retourne pour voir Sasuke. Bon sang, il est increvable ce mec ! Il affiche un sourire en coin et me prend une nouvelle fois, mais cette fois-ci contre la paroi froide de la douche.  

*** 

Je suis allongée sur le lit, complètement épuisée par ce marathon de sexe. Je dois reconnaître que Sasuke est une bonne distraction à ma rupture, je n'ai pas versé une seule larme pour Saï depuis hier soir. Je me sens presque soulagée. Bien sûr, je ressens une douleur à la poitrine lorsque je pense à lui, mais rien de comparable à la veille. Je crois que je commence à digérer la nouvelle et à encaisser. De toute façon, c'est mieux ainsi... Je refuse de jouer le rôle de la cocue de service, je mérite mieux. 

J'envoie un rapide message à ma meilleure amie Ino pour la rassurer.  

" Je suis bien arrivée chez mon frère, ça va mieux. Tu ne devineras jamais ce qui s'est passé ! Je me suis envoyée en l'air avec le coloc et meilleur ami de mon frère. OMG !!! " 

Elle répond presque instantanément, à croire qu'elle faisait le pied de grue devant son téléphone.  

"Quoiiiii?!! Appelle !! MAINTENANT ! " 

Je souris et cherche son numéro dans mes favoris. Elle décroche à la première sonnerie. Je lui raconte tout en détail et elle me pose des tonnes de questions.  "C'était bien ? Mieux qu'avec Sai ? Il en a une grosse ? Plus que Sai ? Tu comptes recommencer ? Une note sur 20 ?" 

— Bordel Saku'. Je suis trop jalouse ! Mon mec est en mission depuis un mois, je suis grave en manque ! 

Je ris. Le copain d'Ino est militaire et part régulièrement en mission pendant un mois voir trois. Pendant ce temps, elle s'amuse seule avec ses vibros : Brad et Johnny. Oui, elle a donné des noms à ses jouets coquins. Là-dessus, je ne peux rien dire. Le mien s’appelle Orlando. J'ai bavé pendant des années devant Orlando Bloom en pirate que j'ai décidé de lui rendre hommage en donnant son nom à mon vibromasseur. Je suis sûre qu'il serait très honoré de savoir que je me donne du plaisir en pensant à lui. 

— C'est bon. A son retour, tu vas grimper aux rideaux, ris-je. 

— Dans deux semaines. Je compte les jours ! Mon hymen est à deux doigts de se regénérer, tu te rends compte !  

J’esquisse un sourire avant de revenir aux choses sérieuses. Je lui parle de ma rupture avec Sai, encore et encore. La pauvre, elle doit en avoir marre de m'entendre radoter la même chose et insulter mon ex-fiancé de tous les noms d'oiseaux possible. Mais elle ne dit rien et m'écoute me plaindre, car elle sait que je me sens blessée et trahie. Je reste plus d'une heure au téléphone avant de raccrocher. Mon frère fait irruption dans la chambre quelques minutes plus tard.  

— Salut Saku'. Ça va un peu mieux aujourd’hui ? s'inquiète-t-il. 

En voyant mon frangin, je me remémore la scène d'hier. Sasuke et moi, occupés contre la porte et ce crétin derrière à fanfaronner. Je sentirais presque la langue de Sasuke me titiller mon clitoris. Je secoue la tête pour chasser ses mauvaises pensées et reprendre mes esprits. Je me concentre sur mon frère et réponds à sa question. 

— Ça va oui. Merci, souris-je. 

Et c’est vrai, je vais mieux.  

— Tu dois être contente que je sois revenu. Ça ne devait pas être très drôle avec Sasuke. Il n'est pas très bavard avec les filles, il préfère l'action, se marre mon idiot de frangin. 

Non, je ne suis pas super ravie que tu sois revenu. Comment je vais m'amuser avec Sasuke si tu es là pauvre idiot. Je soupire intérieurement. Je vais être frustrée toute la journée si je vois le corps d'apollon de Sasuke se pavaner devant mes yeux, sans pouvoir le toucher. Mais malgré tout, voir la bouille blonde de mon frangin me fait du bien.  

Naruto me raconte sa soirée d’hier et le film qu'il est allé voir au cinéma avec sa copine. Je ne lui raconte évidemment pas la mienne. Alors qu'il m'explique le programme de ce soir, c'est-à-dire une sortie en boite pour me changer les idées, mon portable sonne. Je l'attrape et je me crispe en voyant le nom de mon ex s'afficher. Bon sang, qu'est-ce qu'il me veut celui-là ? J’avais pourtant été clair hier. Je pousse un long soupir avant de décrocher. 

— Qu'est-ce que tu veux, encore ? répondé-je exaspérée. 

— Sakura, mon amour. Il faut vraiment qu'on parle. Je t'invite au resto ce soir, tu sais, celui que tu voulais essayer le mois dernier. 

Entendre le son de sa voix m’agace, j’ai les poils qui se hérissent. Je suis offusquée par tant de culot. Ce connard pense quand m'invitant à me remplir la pense, je vais revenir auprès de lui comme une idiote ? Pourquoi ne me propose-t-il pas de l'argent tant qu'il y est ? Tiens Saku, voilà cent balles pour acheter ton silence et pour fermer ta gueule. Ah ! Non, mais il rêve celui-là ! Je sens une vague de colère monter en moi, mes mains tremblent de rage. 

— Tu crois que je vais revenir parce que tu m'invites dans un restaurant chic ? Que je vais tout te pardonner et oublier ? Tu me prends pour une conne ou pour une pute Saï ? Parce que je me pose vraiment la question. Et puis, il se passe quoi après ? Dans un mois, tu vas encore aller baiser à droite et à gauche et je devrais fermer ma gueule ? Va te faire foutre Saï, crié-je en lui raccrochant au nez. 

Connard ! 

Naruto me tape l'épaule en signe de réconfort et me promet que la soirée en boite de ce soir va me changer les idées. Sauf qu'à cet instant, je voudrais juste retourner dans les bras de Sasuke, prendre du plaisir et me mettre en mode off pour ne plus penser à rien.  

L'après-midi, j'ai pu faire la connaissance du troisième colocataire, Shikamaru Nara. Un gars très sympa et pas prise de tête. Je vais rencontrer sa copine ce soir. Si elle est aussi cool que lui, je devrai très bien m'entendre avec elle. 

Il est dix-neuf heures et je me prépare pour le petit before à l’appartement avant d'aller enflammer la piste de dance en boite de nuit. Je n'ai pas vu Sasuke depuis que notre partie de jambes en l'air de ce matin sous la douche, je ne sais même pas s'il sera là ce soir. Naurto n’a rien dit à ce sujet et je n’ai pas envie d’éveiller le moindre soupçon.  

J'opte pour un jean skinny noir avec un petit top blanc. Je préfère ne pas trop en faire et être à l'aise dans mes vêtements. Après divers essayages, je décide de mettre des talons hauts pour tricher sur ma petite taille et me donner de grandes jambes. Qu’est-ce que je disais juste avant à propos de ne pas en faire “trop ?”. Bon, un minimum quand même. LEs escarpins ne sont pas très confortables, mais comme dirait ma grand-mère "il faut souffrir pour être belle". Ils pourraient se montrer utile si je devais écraser malencontreusement les pieds de Sasuke. 

Je file à la salle de bain pour me faire un maquillage léger, qui se compose d'un fard à paupières couleur noisette, d'un trait fin d'eye liner et d'une fine couche de mascara. Quant à la coiffure, je décide d'attacher mes cheveux en chignon décoiffé.  

Il est vingt heures et je suis seule dans l’appartement, attablée au bar. Les garçons sont partis chercher leur copine tandis que Sasuke est toujours aux abonnés absents. Il ne m'éviterait quand même pas, le mufle ? Non, c'est ridicule, nous ne sommes plus des enfants. Après tout, c'est lui qui est venu vers moi et on ne peut pas dire que je suis collante. Non ? Quoique, tout à coup je suis envie de doute. S’il y a bien une chose que j’ai apprise, c’est que les garçons sont loin d’être courageux et d’assumer leurs actes. 

Je passe le temps en jouant à Candy Crush sur mon portable quand j'entends des pas dans le couloir. Naruto et Shikamaru entre avec leur copine et font les rapidement les présentations. J'ai déjà rencontré Hinata quelques fois par le passé, mais ce soir, je suis plus gênée qu'à l'habitude à cause des paroles de mon frère de la veille. Je me sens mal pour elle... Je sais ce que c’est d’être trompé, mais malheureusement, ce ne sont pas mes affaires. Je ne peux pas prendre le risque de trahir mon frère, il pourrait ne pas me le pardonner.  
 
Sa petite amie a attaché sa longue chevelure noire en une grosse natte sur le côté et porte une robe de la même couleur. Temari, la copine de Shikamaru, porte un jean et un t-shirt vert, et a attaché ses cheveux blonds par quatre couettes. Le début de soirée se passe bien e et je suis plutôt à l'aise parmi eux, nous papotons toutes les trois en sirotant nos verres de mojito. Seulement, une personne occupe mes pensées malgré toutes mes tentatives pour m’en débarrasser. Putain de brun ténébreux à la bite magique ! 

— Naruto m'a dit pour ta rupture. Si tu as besoin de discuter ou de sortir, je suis là, propose gentiment Hinata. 

Ah !!! J’ai envie de la prendre dans mes bras et de fracasser les couilles de mon frère. Mais je me contente de la remercie en affichant un petit sourire et explique à Temari ma récente découverte qui m’a ouvert les yeux sur connard de menteur d’ex.  J'insiste bien sur ce dernier point : CON-NARD. 

C'est à ce moment que la porte d'entrée s'ouvre sur Sasuke. Seulement, je remarque tout de suite qu'il n'est pas seul et qu'une fille est pendue à son bras. Non, mais c’est une blague ? D’accord, nous ne sommes pas ensemble, mais quand même, c’était dans mon vagin qu’il était il y a encore quelques heures. Le voir avec une autre fille m'agace, et j’ai envie de lui arracher ce petit sourire narquois. Une question me taraude : Est-ce qu'il a couché avec elle avant de venir ? Je me frappe mentalement le front pour cette curiosité mal placée. Je me force à me rappeler que nous ne sommes pas en couple. Nous nous ne sommes rien promis, il peut bien faire ce qu'il veut. Quand bien même cela m’agace, je ne peux que fermer ma gueule et regarder. Finalement, je préférais quand il n'était pas là. 

J'apprends rapidement que cette fille s'appelle Karin et qu'elle est une camarade de classe de Sasuke. Je l’analyse de la tête aux pieds. Une longue chevelure rouge, de grosses lunettes noires sur le nez et une robe beaucoup de courte. Comment peut-elle sortir avec aussi peu de tissu ? On voit presque sa culotte ! Si tant est qu’elle en porte une ! Je comprends rapidement qu'elle ne fera jamais ma grande amie et qu'elle va vite me taper sur le système. Bon sang, elle et moi, n’avons RIEN à voir. Est-ce ce genre de nana qui lui plaise ? 

La soirée continue et j'évite de regarder Sasuke. Il ne mérite même pas que je pose mes yeux sur lui. Je préfère me concentrer sur les filles qui sont de très bonne compagnie. On rit beaucoup, on boit, on s'amuse comme des folles. Vers dix-heures, Temari connecte son téléphone à l’enceinte et lance sa playliste pour s'ambiancer avant la boite. Elle nous prend la main et nous entraîne au milieu du salon et on commence à se déhancher au rythme de la musique. Je sens le regard de Sasuke me brûler le dos, je sais que ses yeux fixe mes fesses moulées dans mon jean, mais je l'ignore, qu'il reste avec sa tomate. Temari s'approche de moi et l'on commence une danse collée-serrée. Naruto nous siffle et nous regarde en riant.  

— Je peux venir au milieu ? plaisante Shikamaru. 

Sa copine lui tire la langue, avant de prendre mon visage entre ses mains et m'embrasser langoureusement. Je ne m’y attendais pas, mais je décide de rentrer dans son jeu en répondant à son baiser, taquinant les garçons qui sifflent de plus belle. On se sépare et Temari m'attrape les fesses pour me rapprocher d'elle. Si seulement c'était Sasuke à sa place. Je me baffe intérieurement à cette pensée. 

— Si vous êtes jaloux, vous n'avez qu'à vous embrasser, plaisante ma nouvelle amie. 

— Beurk, répondent en chœur Naruto et Shikmaru. 

Nous éclatons de rire avec Temari, puis elle me lâche pour aller réconforter son petit ami délaissé en l'embrassant langoureusement. Ce dernier râle pour la forme, mais je devienne que ça ne lui déplait pas autant qu’il veut nous le faire croire. J'en profite pour m'éclipser aux toilettes. En sortant, je me cogne contre un torse musclé. Je lève la tête et je vois qu'il s'agit de Sasuke. Bon sang, moi qui voulais l'éviter, je me retrouve avec lui seule dans le couloir. S’il pose sa bouche sur la mienne après être venu avec cette fille pendue à ses bras, je le castre ! 

— Qu'est-ce que tu fais là ? demandé-je sèchement. 

Il ne répond rien et se contente de me plaquer contre le mur des toilettes. Il écrase ses lèvres sur les miennes, mais je refuse de répondre à son baiser en gardant mes lèvres closes. Je sens son érection contre ma hanche et je maudis mon entrejambe qui s'humidifie. Je suis trahie par mon propre corps et mes hormones, mais hors de question de lui céder. Je le repousse violemment et je peux voir dans son regard qu'il est surpris. Sérieusement ?! 

— Si tu as les couilles qui te chatouillent, demande donc à ta camarade de classe. Elle sera plus que ravie de te les vider, je pense, craché-je. 

— Tu es jalouse ? taquine Sasuke avec un petit sourire qui m'agace fortement.  

Je n'ai pas le temps de lui répondre que mon portable sonne dans la poche de mon jean. Sauvée, enfin, tout dépend de qui appelle. J'extirpe mon téléphone et je suis déçue de voir le nom de Sai s'afficher pour la énième fois de la journée. Je refuserai bien l'appel, mais je décroche afin d’échapper à la discussion quelque peu gênante avec Sasuke. Et plutôt mourir que d'avouer que je suis jalouse. J’ai ma fierté, bien qu’elle a été quelque peu piétinée ces derniers jours ! 

Je m'éloigne de quelques pas afin de ne pas me donner en spectacle devant lui, même si je sais qu'il peut entendre la conversation. 

— Qu'est-ce qu'il y a Saï ? Tu veux encore que je t'insulte ou quoi ? 

— Sakura, mon amour. J'ai parlé avec ta mère et... 

— Tu as quoi ?! le coupé-je hors de moi. Tu as parlé à ma mère ? Non, mais je rêve ! Tu es un grand malade, m'énervé-je. 

— Sakura, je t'aime. Je ne suis plus le même depuis que tu m'as quitté. Je pleure tout le temps, je ne mange plus. Tu me manque tellement. Ton sourire, tes baisers me manque. Ton rire me manque. Tout me manque. 

Les larmes me montent aux yeux. Je déteste qu'il joue la carte des sentiments. Une partie de moi l'aime toujours évidemment, je l'ai quitté il y a moins de quarante-huit heures, mais actuellement mon amour pour lui s'est transformé en haine. Une haine féroce et viscérale. J'ai pleuré toute une journée pour lui, avec l'impression qu'on m'arrachait le cœur et qu'il ne restait qu'un trou dans la poitrine. Il ne mérite même pas que je l'écoute et que je prête attention à sa sérénade. De toute façon, je ne le crois pas. C’est du pipeau ! Je soupire en me massant les tempes, je sens le mal de crâne se profiler à l'horizon. 

— Ecoute Saï. Honnêtement, j'ai envie de t'insulter de connard et de te prendre ta tête pour l’encastrer dans un cul de babouin. Mais cette fois, je ne le ferais pas. Enfin, d’insulter car je n’ai pas de singe à porter de main, et le pauvre ne mériterait pas ça. Alors oui, je t'aime toujours, mais c'est terminé. Tu m'as trompée, tu m'as trahie et tu m'as perdu pour le restant de tes jours. C'est fini nous deux. Je m’en remettrais, je n’ai pas besoin d’un mec comme toi dans ma vie. Alors je vais raccrocher et tu ne m'appelleras plus jamais, dis-je le plus calmement possible. 

Sur ces mots, je le laisse et remets mon téléphone dans ma poche. Je suis fière de moi. J'ai réussi à me maîtriser. Je ne l'ai pas insulté, ni même criée comme une hystérique cette fois. Je me retourne et Sasuke me force à reculer jusqu'à sa chambre avec son torse. Il ouvre la porte et me pousse à l’intérieur. Il la referme d’un geste brusque et écrase sa bouche contre la mienne. Un gémissement de plaisir s'échappe de mes lèvres. Je me maudis intérieurement. J'ai envie de le repousser, mais je ne peux pas. Mon cœur a besoin de distraction, d’affection et mon corps brûle de désir pour lui. Mon vagin me hurle d'arrêter de réfléchir et de me laisser aller là tout de suite. Et je crois que je vais l'écouter. Je passe mes mains autour de son cou pour le rapprocher plus près de moi. Il presse son bassin contre moi et je sens son érection pressée contre ma hanche. Des éclats de rires provenant du salon parviennent à mes oreilles et je suis ramenée à la réalité. J'avais oublié l'autre pouf et mon frère qui se trouvent dans cet appartement. Je pose mes mains à plat sur son torse et le repousse doucement, sans vraiment y mettre de force.  

— Sasuke. Naruto est à l'autre bout du couloir. On ne devrait pas, soufflé-je sans grande conviction. 

— On s'en fout, élude-t-il en capturant à nouveau mes lèvres. 

Ses baisers ont raison de moi, au diable mon frère. Je réfléchirais aux conséquences, plus tard, une fois que j’aurais fauté. Je réponds à ses baisers et passe ma main entre nos deux corps pour caresser son érection à travers son jeans. Un grognement s'échappe de ses lèvres qui est étouffé par ma bouche. Je commence à défaire sa braguette quand on entend frapper à la porte. Je me fige et attends sans faire de bruit. Les battements de mon cœur tambourinent violemment dans ma poitrine. Ça ne va pas recommencer quand même ? 

— Oh, Sasuke ! Qu'est-ce que tu fous là-dedans ? Viens t'amuser avec nous ! Chantonne une voix familière. 

Sasuke ferme les yeux et pousse un long soupir. Il a l'air de se retenir d'exploser. Il doit maudire mon frère qui a le don pour lui niquer ses coups avec moi. 

— Putain, Naruto ! Tu commences vraiment à me faire chier, mec. T'es pas ma meuf, alors merde, arrête de me casser les couilles, grogne-t-il. 

— Mec, t'es sérieux ? Tu t'es éclipsé pour t'astiquer le manche ? se marre mon frangin. 

— Casse-toi avant que je sorte te casser la gueule, la flûte à l'air, avertit-il. 

— Ok. Je te laisse finir, mais dépêche-toi, on part bientôt en boite. Bon, bah bonne masturbation. 

On entend le rire de Naruto s'éloigner et je soupire en même temps que Sasuke.  

— Ton frère est un vrai casse-couille, grogne-t-il. 

— Je sais, répondé-je simplement avant de l'embrasser. 

— Va falloir faire vite, ma belle.  

Sasuke pose ses mains sous mes fesses avant de me soulever et me porter jusqu'à son lit. Il me jette sur le matelas sans la moindre délicatesse et me rejoint en capturant mes lèvres. Tandis qu'il m'embrasse, il défait rapidement mon jean et le fait glisser le long de mes jambes. Quand il passe sa main sous mon shorty en dentelle noir, je le sens sourire contre mes lèvres.  

— Même pas besoin de préliminaire, tu es déjà prête pour moi. 

Il défait sa braguette et baisser son pantalon sur ses cuisses. Il place son membre contre mon intimité et me pénètre doucement, nous arrachant un gémissement à tous les deux. Il commence de lents va-et-vient alors que je passe mes jambes autour de sa taille. Il continue ce rythme lent quelques secondes avant d’accélérer la cadence. Le temps nous est compté, nous devons faire vite. Je gémis sous ses assauts qui comme à chaque fois, me rendent complètement folle. Ses coups de bassins sont puissants et précis, je le laisse mener la danse avec plaisir. Sasuke plaque ses lèvres contre les miennes pour étouffer mes gémissements. Après quelques minutes, un orgasme dévastateur parcourt mon corps, mon cri se meurt contre la bouche de ce garçon qui me fait ressentir des choses que je n’avais jamais connu jusqu’à maintenant. Sasuke me rejoint rapidement avant de s'écrouler sur moi. 

— Oh putain, souffle-t-il. 

Je ne réponds rien et me contente de lui caresser lentement le dos. Nous restons dans cette position pendant quelques minutes, puis Sasuke se redresse pour remonter son jean avant de le boutonner. Je me lève à mon tour et récupère mon pantalon pour me rhabiller. On dirait de vrais ados qui découvre le sexe. 

Une fois prête, je sors rapidement et discrètement de la chambre et me dirige vers la 'mienne'. Je laisse Sasuke partir au salon en premier, je les rejoindrais d'ici cinq-dix minutes pour ne pas éveiller les soupçons. J'espère juste que la sangsue de tout à l'heure ne sera pas collée à Sasuke, mais j'en doute fort. Je ne me fais pas trop d’illusion. Pour m'occuper pendant ses quelques minutes, je me connecte via mon téléphone sur Facebook et fait défiler le fil d'actualité. Je mets des "j'aimes" par ci par là, commente quelques photos. Soudain, je me rappelle que j’ai toujours mon ex dans mes amies et que je suis toujours identifié en couple avec lui. Je ne perds pas une minute de plus et passe mon statut en célibataire avant de supprimer Sai. Adios ! Quand je constate que j'ai passé plus de dix minutes sur mon téléphone, je le verrouille et le range dans ma poche avant de retourner dans le salon. 

— Elle était bonne la sieste ? demande mon frère. Sasuke nous a demandé de ne pas te déranger parce que tu dormais comme un bébé. 

Trop aimable ce cher Sasuke. J'étais bien dans un lit, mais je ne dormais absolument pas. Au contraire, j'étais bien éveillée, mais ça, ça restera entre moi et mon apollon. 

— Très bonne. Maintenant, je suis d'attaque pour danser toute la nuit, souris-je. 

— De toute façon, je serais venue te réveiller pour aller en boîte. Il était hors de question d'aller bouger sur le danse floor sans toi, proteste Temari. Nous allons y mettre le feu ! 

— Oh tout doux, femme. Tu vas blesser quelqu’un en te dandinant comme un phoque sur sa banquise. 

Temari ouvre grand la bouche et lui adresse un doigt donneur. Je souris. J'adore vraiment la copine de Shikamaru. Je sens qu'on va devenir rapidement de très bonne amie. Je jette un coup d’œil rapide à Sasuke et je vois sans surprise que l'autre sangsue est accrochée à son bras. Qu’est-ce que je disais ! Bon sang, il ne peut pas la repousser un peu ? La tenir à distance. Dire qu'il y a quelques minutes, j'étais dans ses bras. Il n’est vraiment pas gêné lui ! Ça m'énerve et j'avoue que je suis jalouse, mais ça, je ne lui dirais jamais. Quelque chose me dit que je vais bien m'amuser en boite. 

— Bon, aller on y va. Le danse floor m'appelle, crie Temari. 

— Silence femme. Tu me casses les oreilles, soupire Shikamaru. 

Temari saute sur le dos de son petit copain et lui mord l’oreille. Celui-ci lui demande de descendre en prétextant qu'elle est bien trop lourde pour son pauvre dos, mais je le vois sourire. Ils ont l'air de bien s'entendre et d'être complices, c'est plaisant à voir et ça me donne envie. Une fois la chamaillerie des deux amoureux finie, nous partons en direction de la boite de nuit située non loin de l'appartement.