Passion - Chapitre III

Nous sommes en route vers "Orizon", la boite de nuit la plus réputée et la plus populaire de la ville. Nous décidons de nous y rendre à pied car selon mon frère, "ce n'est qu'à dix petites minutes de l'appartement", mais ça se voit que ce n'est pas lui qui marche avec des talons de huit centimètres. Je me maudis de ne pas avoir changé de chaussures avant de sortir, j'ai déjà les pieds en feu sans avoir commencé à danser. 

Les vigiles nous laissent passer, et je suis le groupe à l'intérieur jusqu'à une table sur le côté. Je jette un coup d'œil aux alentours, la boite est bondée heureusement que la piste de danse est grande. Je m'assois entre Hinata et Temari, Sasuke face à moi. On commande nos boissons et on discute de tout et de rien le temps qu'on nous apporte nos verres. Pendant la conversation avec les filles, mes yeux dévient malgré moi vers le ténébreux qui me fait face, je sais qu'il me jette des œillades puisque nos regards se croisent plusieurs fois. Nos rafraichissements arrivent enfin et je me jette sur mon verre, le serveur a été plutôt long, je commençais vraiment à avoir la gorge sèche. Avec les filles on finit rapidement nos boissons pour aller danser sur la piste, abandonnant les garçons à notre table. Il faut bien que quelqu'un surveille nos affaires. Une fois sur le dance floor, on se déhanche au rythme de la musique comme des folles. On se trémousse, on se dandine, enfin surtout Temari et moi. Hinata reste plus discrète. Les chansons défilent et mes pieds me font de plus en plus mal, mais j'ignore la douleur pour le moment. Je veux profiter de la soirée et m’amuser, je penserais à mes orteils estropiés plus tard. Le temps passe et les garçons sont toujours sagement assis à notre table, leurs verres à la main. Ils nous jettent des coups d’œil de temps en temps. Le regard perçant de Sasuke me déstabilise un peu, mais je décide de prendre sur moi et de continuer à me déhancher avec mes nouvelles amies. J'aime savoir qu'il me regarde, ça me plaît beaucoup alors je me trémousse davantage en bougeant le bassin de manière sexy. 

Je suis en train de danser quand je sens une main me prendre le bras pour me tirer un peu plus loin sur la piste. Je pousse un petit cri de surprise, mais je suis soulagée de reconnaître Sasuke. 

—  Dis donc petite allumeuse, on s'amuse bien ? chuchote-t-il. 

Il pose une main en bas de mon dos et me force à me rapprocher de lui. Je suis presque collé contre son corps sexy. Je déglutis. 

— Je ne vois pas pourquoi tu dis ça. Je danse seulement avec mes copines, réponds-je en détournant le regard. 

— Hum, il me semble que depuis tout à l'heure, tu trémousses de manière très sexy ce jolie petit cul, dit-il en empoignant brusquement ma fesse droite. 

Je rougis instantanément. Bon sang, il faut vraiment que je me reprenne. J'ai l'air d'une nonne qui sort de son couvent et qui n'a jamais connu d'hommes. Sasuke se penche pour embrasser mon cou et m'attire contre lui, sa main toujours sur ma fesse. Son souffle chaud contre ma peau me procure des légers frissons. Des papillons chatouillent le bas de mon ventre. Comment ce mec peut-il me faire autant d'effet ? Il continue sa douce torture avec sa bouche et un petit gémissement s'échappe de mes lèvres. Je sens Sasuke sourire contre la peau de mon cou. Je sais qu'il adore ça, ce pouvoir qu'il a sur moi. 

—  Je vais retourner voir les garçons avant que ton frère ne trouve bizarre que je me frotte à toi dans un coin de la boite, chuchote-t-il dans mon oreille. 

— D'accord, soufflé-je. 

"D'accord", j'ai osé répondre un pauvre "d'accord" à peine audible ! Une vrai nunuche ! Bon sang, Sakura reprends toi, on dirait une petite fille toute intimidée.  

— Quelques minutes de plus comme ça et j'aurai été obligé de te ramener à l'appart pour m'enfoncer sauvagement en toi, chuchote-t-il. 

Je déglutis et rougis pour la je ne sais combientième fois. Merde l'idée me plaît, beaucoup même. Je me retourne pour le regarder et je vois un profond désir dans son regard. Je descends les yeux vers son entre jambe et je vois une jolie bosse étirer son pantalon. Le pauvre à l'air vraiment à l'étroit là-dedans. Enfin, mon état n’est pas vraiment mieux. 

— Je me rattraperai ce soir, sourit-il avant de quitter la piste de danse. 

Ok, maintenant j'ai hâte de rentrer et de profiter de ma soirée ou plutôt de ma nuit en m'envoyant en l'air avec ce bel apollon. Tant que je suis avec Sasuke, je ne pense pas à ce crétin de Sai.  

Je retrouve rapidement mes amies sur la piste et je continue à danser comme si de rien n'était. Je tourne la tête vers Temari pour lui dire que je passe une excellente soirée quand j’aperçois un peu plus loin une silhouette familière : Saï. Non, mais c’'est une blague ? Que dit l’expression déjà ? Quand on parle du loup on en voit la queue. Lui qui ne va jamais en boite, décide d'y aller le soir où j'y suis et au même endroit ? Le destin me fait un gros doigt d’honneur. Je me crispe lorsque ses yeux rencontrent les miens. Et merde, il m'a vu ! Je ne peux pas faire comme si de rien n'était, j'aurai l'air d'une trouillarde et d'une idiote. Et puis merde, c’est lui qui n’a pas pu s’empêcher de fourrer sa petite bite dans le vagin de sa secrétaire.  

— Je reviens, je chuchote à l'oreille de Temari. 

D'un pas assuré, je me dirige vers mon ex et je le vois qui me suit du regard. Quand j'arrive devant lui, je le salue d'un signe de la tête. Il s'avance pour me faire la bise, mais je recule brusquement. Hors de question qu'il me touche, le simple fait que penser au contact de sa peau sur la mienne me dégoûte, même pour une simple bise. Il me regarde tout penaud avant de faire un petit signe de tête pour me saluer à son tour. 

— Je croyais que tu n'aimais pas les boites, lancé-je. 

— Effectivement, je n'aime pas ça. C’est les potes m'ont traînés ici pour me changer les idées, m'explique-t-il en passant sa main dans les cheveux. 

— Tu n'inverses pas les rôles là ? C'est moi, qui ai été trompée je te rappelle. C'est moi, qui doit me changer les idées, pas toi, m’offusqué-je.  

— Je sais. J’ai déconné, mais tu sais ce qu’on dit ? Les hommes pensent avec leur bites, plaisante-t-il. Ce n'est pas vraiment ma faute. 

 Dites-moi que j’ai une hallucination auditive et que ce con, n’a pas dit ce que je crois avoir entendu ? Mais si, ce connard ose plaisanter comme si de rien n'était, comme s'il n'avait pas détruit notre relation de trois ans. Oui chérie, je t'ai trompé, mais tu comprends, ce n'est pas ma faute, je suis tellement débile avec mon QI d'huitre que c'est mon pénis qui contrôle mon corps et mes pensées. Mais pardonne-moi, je ne voulais vraiment pas te tromper. Mon dieu, j'ai envie de l'étriper ! 

— Tu te fiches de moi, là ? Pas vraiment TA faute ? Ah oui, c'est vrai, t'es tellement beau que les filles ne peuvent pas s'empêcher de tomber sur ta bite sans faire exprès. Oh pauvre chéri, tu as une vie si compliquée, ironisé-je. J'aurai cinq minutes je te plaindrai, toi et ta pauvre vie si difficile. 

— Saku', ce n'est pas ce que je veux dire, tu le sais bien. J'ai été con, j'ai merdé et j'en suis vraiment désolé. On peut peut-être commencer par devenir amis, non ? propose-t-il en me tendant la main. 

Je soupire, je ne sais pas quoi répondre. Une part de moi le déteste tellement que j'ai envie de lui dire d'aller se faire foutre, mais une autre part est tentée par sa proposition. Il a tellement compté pour moi, que j'ai presque envie de dire oui pour le garder dans ma vie, mais ça serait dangereux. Et si par malheur je retombais dans ses filets comme une idiote ? Je sais que pour notre bien à tous les deux et surtout pour moi, je dois refuser. Nous ne pouvons et ne devons pas devenir amis. Je n'ai pas encore donné ma réponse que je sens une masse se coller contre mon dos et un bras entourer fermement ma taille. 

— Il se passe quoi ici ? demande une voix familière. 

Je reconnais tout de suite à qui elle appartient : Sasuke. Je ne me retourne pas, je sais que c'est lui, au contraire, je recule légèrement pour me coller encore plus à lui. J'aime sentir son corps contre le mien. Je me sens plus en confiance pour affronter mon ex planté devant moi, qui nous fusille du regard. Il n'est pas content et je le comprends. Voir la fille qu'il a aimé aussi proche physiquement d’un autre homme est très déplaisant, d'autant plus quand on est possessif et jaloux comme un pou comme Sai. Mais bon, je ne vais pas le plaindre car si on en est ici aujourd'hui, c'est à cause des actes de monsieur. 

— Ecoute mec, retourne d'où tu viens. Tu ne vois pas que je suis en pleine conversation avec ma copine, là. 

— Ex-copine, je ne peux m’empêcher de corriger rapidement. 

— Casse-toi mec, grogne Sai en ignorant ma remarque. Va faire le chevalier servant ailleurs, celle-ci est à moi. 

Sasuke ne répond rien, il se contente de prendre ma main et me tirer derrière lui sous les plaintes de Sai. Mais mon ex petit copain n’a pas dit son dernier mot. Il m’attrape le poignet pour me retenir en foudroyant Sasuke du regard. Ce dernier ne se démonte pas, et hausse un sourcil. Il doit sans doute se demander ce qu’il lui prend d’oser défier le “Oh, Grand Uchiwa”. Je ne suis pas rassuré lorsque je vois un sourire se dessiner sur son beau visage. 

— Elle te la dis, "ta copine" qu'elle me chevauchait la nuit dernière ? souffle Sasuke avec un air provocateur. 

J'écarquille les yeux de stupeur. Il n'a pas osé dire ça devant Sai ? Même si je suis en colère après lui et qu'actuellement, j'ai beaucoup de haine envers lui, je n'approuve pas les paroles de Sasuke. C'est bête et méchant, en plus d’être dégradant pour moi. Mon ex, surprit me demande en bégayant si c'est la vérité. Mal à l’aise, je ne réponds pas. Je n'aime pas faire du mal aux personnes que j'aime ou que j'ai aimé. Sai resserre sa poigne et me tire vers lui. 

— Putain Sakura, réponds ! Il t'a baissé, oui ou non ? cri-t-il. 

Mais je ne dis toujours rien, je n'arrive même pas à le regarder dans les yeux. Même si nous ne sommes plus ensemble je ne peux m'empêcher de ressentir une pointe de culpabilité envers lui. Je sais que mon aveu va le blesser et je n’aime pas ça. Je n’ai pas couché avec Sasuke par vengeance. Pourtant, je sais que je ne devrais pas me sentir mal pour lui et tout lui balancer à la figure, après tout, ce connard ne s'est pas gêné pour me tromper lorsqu'on sortait ensemble et n'a pas eu une once de culpabilité lui. Sasuke ne dit rien, il se contente d'attendre et d'observer. Monsieur lâche une bombe et hop, c'est moi qui dois me débrouiller toute seule. J'ai envie de le tuer. Lâche. 

— Sakura, hurle Sai. 

Je lève enfin la tête vers son visage et je croise, un bref instant, son regard furieux avant de me détourner yeux. Maudits états d’âme. 

— Oui, c'est vrai, soufflé-je d’un murmure à peine audible. 

— Plus fort, je n’ai pas entendu, gronde Sai. 

Pourquoi est-ce que j’ai la désagréable impression d’assister à mon procès. Putain, il m’a trompé. Moi, j’étais célibaitre quand j’ai couché avec Sasuke. Je ne lui dois rien, bordel !  

— Oui, c’est vrai, affirmé-je d’une voix forte, excédée par tout ce cirque. 

Quand je croise à nouveau le regard de mon ex, j'aperçois de la colère mélangée à de la tristesse. J'ai envie de lui dire qu'il se fou de monde et que ce n'est rien comparé à ce que moi j'ai ressenti. Il m'a trompé, bordel, pas moi. On était plus ensemble quand j’ai copulé Sasuke. Il n'a aucun droit d'être en colère, c'est lui qui a voulu tout ça. C'est lui qui a pris le risque de me perdre. Il a joué et il a perdu. Maintenant faut assumer. Ce qui visiblement, n’est pas le point fort des hommes. Je pense à mon frère et Sasuke. 

— Salope, crache-t-il entre ses dents avant de partir rejoindre ses potes. 

Je reste clouée sur place et accuse le coup, l'insulte fait mal. Se faire traiter de salope par quelqu'un qu'on a aimé, c'est dur, mais ce qui me blesse le plus, c'est l'attitude du connard qui se trouve derrière moi. Il balance pour je ne sais quelle raison sa bombe à mon ex, et attend que je me dépatouille toute seule, pour au final me regarder me faire insulter. Sans rien dire. Tu parles d’un homme. Une mauviette, oui. Une baltringue. Je me retourne brusquement vers Sasuke et le fusille du regard, les larmes aux yeux.  

— C'est quoi ton PUTAIN de problème ? C'était nécessaire de lui balancer ça à la figure, franchement ? Et puis, je me fais insulter par ta faute et toi, tu restes là, à rien faire et à rien dire comme un con ? je m'énerve en le poussant de toutes mes forces. 

Je serre le poing et l'abat contre son torse. Sasuke se laisse faire, il reste immobile sous mes coups, qui je dois le reconnaître, ne doivent pas lui faire grand-chose. 

— Tu frappes avec la force d'un bébé, plus fort Sakura, me provoque-t-il. 

Je lève les yeux et croise son regard dénudé de toutes expressions. Impossible de savoir ce qu'il ressent, ni ce qu’il pense et ça m'énerve encore plus. Ce mec est un glaçon, un putain de glaçon ! Une rage féroce s'empare de moi et j'abats mes deux poings sur son torse avec plus de force même si je sais qu'il ne sent pas toujours pas grand-chose. Je continue à marteler sa poitrine tandis qu'il reste stoïque, droit comme un "i". 

— Je suis peut-être une salope, mais toi tu es un connard ! Un gros connard, le plus gros connard du monde. Non, de la planète ou même de la galaxie ! Je te déteste, crié-je. 

Sasuk esquisse un léger sourire qui me rend perplexe. Mais il est maso ce mec ou quoi ? Il ne répond pas à mes attaques physiques et verbales, se faire traiter de connard n'a pas l'air de le déranger le moins du monde. Je sens une de ses mains sur ma taille et l'autre sous mes fesses, avant de me soulever pour me jeter sur son épaule. Non mais je rêve, maintenant ce con me porte comme un vulgaire sac à patate ? J'abats un de mes poings contre son dos et remue des pieds.  

- Si tu continues à te débattre, je te jure que je te baisse le pantalon et tout le monde verra tes jolies petites fesses, m'avertit Sasuke. 

Sa menace me calme direct, j'arrête de me débattre et me laisse porter sur ses épaules à travers la boite. Je vois qu'il se dirige vers la sortie. Et oh, mes affaires !! Je ne vais pas partir sans mon sac, mon téléphone et tout le reste. Mon manteau est toujours là-bas aussi. Il m'a coûté un bras en plus, hors de question qu'une greluche sans cervelle récupère ce trésor ! 

— Sasuke mes affaires ! Mon manteau hors de prix et mon sac. Je ne peux pas partir sans ! 

Mais évidemment, super connard ne m'écoute pas, il n'en a rien à faire de ce que je lui dis. Mon dieu, cette soirée est horrible. J'aurais dû rester enfermée dans ma chambre à maudire tout le monde et customiser des poupées vaudou à l’effigie de Saï et Sasuke. Je me serais fait un malin plaisir d'y planter des gros clous dedans !  

Une fois à l'extérieur de la boite, la fraicheur de la nuit me provoque des frissons. Un vrai froid de canard. Sasuke continue de me porter sur ses épaules encore quelques mètres avant de me poser au sol. Enfin de retour sur la terre ferme. 

— Faudrait penser à faire un régime, je suis bon pour lumbago, gémit-il en se massant le bas du dos.  

Je suis outrée. Déjà, il me force et en plus il ramène ça gueule ? Et pour me dire que je suis trop grosse ? Mais je t'emmerde mon petit pote, je ne t'ai pas demandé de me porter comme un sac à patate et encore moins de me sortir de force de la boite. Le porté a été un enfer pour moi aussi, j'ai la nausée maintenant. Quelle soirée de merde ! 

— Je ne t'ai jamais demandé de me porter ! Et je ne suis pas grosse, protesté-je en croissant les bras. 

Sasuke sourit et m'attrape mes petits bourrelets à la taille, m’arrachant un petit cri. 

—  Finalement ces poignées d'amour ne sont pas si mal, c'est mignon, taquine-t-il.  

— Laisse les tranquilles, ronchonné-je en lui enlevant ses mains de ma taille. Je ne bougerais pas d'ici tant que je n'aurai pas mon manteau et mon sac. 

Puis je m'assois sur le trottoir. Sasuke soupire et je l'entends appeler mon frère : "Ouais Naruto, apporte-moi le sac et le manteau de ta sœur à la sortie" avant de raccrocher. Mon frère débarque précipitamment quelques minutes plus tard avec mes affaires à la main. Je m'empresse d'attraper mon manteau et de l'enfiler avant de me transformer moi aussi en glaçon. Un ça suffit, merci ! 

— Qu'est-ce qui se passe ici ? demande Naruto. 

— Ta sœur ne se sent pas bien, je vais la raccompagner et rentrer aussi, la soirée me soule. 

— Quoi, tu rentres déjà ? Karin va être déçue, elle espérait finir dans ton lit ce soir, dit-il avec un clin d'œil. 

Oh, ça je n’en doute pas. 

— Elle s'en remettra, répond-t-il en haussant les épaules. Allez, à plus. 

Mon frère ne pose pas plus de question et retourne à l'intérieur comme si de rien n’était. 

— Tu ne penses pas qu'il va s’interroger sur notre départ précipité ? demandé-je. 

— Ne le prends pas mal, mais ton frère n'est pas assez futé pour comprendre ce qu'il se passe entre toi et moi. Pour le moment, il est à mille lieux de s'imaginer que je couche avec sa sœur. 

Je ne me vexe pas, car c'est vrai que mon frère n'est pas très perspicace, sauf quand il s'agit de tromper sa copine. Pour ça, il devient rusé le bougre. Silencieuse, je suis Sasuke rejoindre l'appartement. Je ne décroche pas un mot pendant le trajet, je suis toujours en colère après lui suite à son comportement devant Sai. Je ne comprends pas ce mec, il est un véritable mystère pour moi. D'ailleurs, est-ce qu'il se comprends lui-même ?  

Lorsque nous arrivons enfin arrivés à l'appartement, je ne sens plus mes pieds. Une fois à l'intérieur je me dépêche d'enlever mes talons et les balance dans l’entrée. Sasuke passe devant moi et se dirige vers la cuisine. Il ouvre le frigo et se sert un vers de jus d'orange. 

— Tu veux quelque chose ? me propose-t-il poliment. 

Autre que lui arracher la tête ? 

— Comme toi, merci. 

Pendant qu'il me sert, je m'approche et m'assois sur le plan de travail. Il me tend le verre que j'accepte avec plaisir pour soulager ma gorge sèche. Je vois son regard se promener sur mon corps, je sais qu'il a envie de moi, mais le pauvre va être déçu. Il n'aura rien de moi, pas après son petit show de ce soir. Il s'approche de moi et se glisse entre mes jambes. Sa bouche avance vers la mienne doucement, et alors qu'il allait enfin l'effleurer du bout des lèvres, je le repousse. Il me regarde légèrement surpris tandis que je lui lance un petit sourire. Cette fois, je ne calle pas. 

— Je vais aller au lit, je suis crevée. Salut ! 

Puis je saute de mon perchoir et rejoins ma chambre en entendant Sasuke m'appeler. Je ne réponds pas et ferme ma porte à clef. Pas question qu’il essaye de me convaincre en exhibant ses abdos ou sa verge dressée. Je me démaquille rapidement avec un paquet de lingettes qui traine dans ma valise à moitié défaite et me déshabille pour me coucher sous les couvertures froides. Je m'endors rapidement, épuisée par cette soirée.