Passion - Chapitre IV

J'émerge doucement de mon sommeil, mes paupières sont lourdes et ont beaucoup de mal à s'ouvrir. Je ne veux pas sortir du lit mais j'aimerai bien aller courir un peu pour me défouler. J’en ai besoin, il faut que j’évacue. Je suis toujours en colère après Sasuke. Il a d’ailleurs toqué à deux-trois reprise à la porte hier soir, mais je n'ai pas répondu préférant l'ignorer. Monsieur a eu le culot de penser qu'après mettre faite insulter de salope par sa faute, j'allais l'accueillir les bras grands ouverts et lui offrir mon corps. Non, mais et puis quoi encore ?  

 J'attrape mon téléphone sur la table de nuit et regarde l'heure : 10:00. Parfait, j'ai largement le temps d'aller courir. Je me redresse brusquement et repousse violemment les couvertures. Je cherche un legging de sport, un haut et des sous-vêtements dans ma valise et m'habille rapidement. J'accroche négligemment mes cheveux en queue de cheval et me dirige vers l'entrée de l'appartement, mes baskets et mon ipod à la main. Je suis soulagée de ne croiser personne et surtout pas Sasuke. J'enfile rapidement mes chaussures, mets mes écouteurs et sors de l'appartement. 

Je profite de ce petit footing pour me familiariser avec le quartier qui m'est encore inconnu. Je sens ma colère s'atténuer au fur et à mesure de ma course. Il n'y a pas grand monde dans les rues, peut-être parce qu'on est dimanche matin. Les gens préfèrent faire la grasse mat et trainer au lit. Je rencontre d'autres joggeurs et je sens parfois des petits regards. Honnêtement, à l'heure actuelle je dois être tout sauf sexy : les cheveux attachés en vrac, pas maquillée et transpirante. 

Je prends mon temps et profite de ce petit soleil matinal pour faire un long footing. Non, ce n'est pas du tout pour éviter Sasuke le plus longtemps possible. Je passe devant l'église de la ville quand je vois l'heure affichée sur l’horloge : 11h45. Je décide de rentrer tranquillement. 

Quand je pénètre dans l'appartement, je manque de tomber le cul par terre. Quand je suis partie plutôt ce matin, la cuisine était en bon état, à peu près bien rangée. Et là, je découvre la pièce en chantier, avec des casseroles, poêles partout, des tâches. Cerise sur le gâteau, au milieu se trouve une femme que je n'apprécie pas vraiment. Je reste bouche bée, interdite devant la porte de l'appartement. Mon frère qui était tranquillement avachi sur le canapé se lève et vient à ma rencontre. 

— Salut Saku’, ça va ? On dirait que tu as vu un fantôme, rit Naruto. 

— J'aurais préféré voir un fantôme, marmonné-je. Que fait elle ici ? demandé-je doucement. 

— Apparemment Sasuke l'a appelé dans la nuit. Elle nous a quitté en boîte en disant qu'il venait de l'appeler et qu'elle lui manquait trop. Et quand je me suis levé ce matin, elle était ici. Quel coquin, ce Sasuke, sourit-il en me donnant un coup de coude. 

Je ris jaune, j'ai envie de tous les encastrer dans le mur. C'est le pompon sur la Garonne, maintenant ! Je n’y crois pas ! L'autre connard, je lui refuse mon corps une nuit et il appelle directement l'autre tapin pour soulager sa petite paire de couilles ?! Je crois rêver ! Ce n’est pas comme si on avait couché un nombre incalculable de fois depuis mon arrivée -soit un peu plus de trente heures-. Je fulmine, j’ai l’impression d’être Hadès dans Hercule, avec la flammèche sur le crâne qui soudainement, rentre en éruption. Furax, j'enlève rapidement mes baskets et me dirige vers la salle de bain en prenant soin de fusilier du regard l'autre cruche qui ne saurait même pas cuire des pâtes au vu de l'état de la cuisine. Qu’il ne compte pas sur moi pour ranger leur cuisine ! Sasuke va l’astiquer de fond en comble comme il pris soin de frotter le vagin de cette fille.  

J'ouvre grand la porte et je prends sur moi pour ne pas la claquer. En parlant de claquer, j'ai justement quelqu'un que je meurs d'envie de baffer là, juste devant mes yeux. En parlant de yeux, j’ai envie de lui crever avec sa brosse à dent. En parle de brosse à dent, je vais lui carrer profondément là où je pense. Putain, tout ce que j’avais évacuer en courant et revenu, puissance mille. Je crois que ce n'est vraiment pas ma journée, aujourd'hui. Je comptais décompresser sous la douche, mais je tombe nez à nez avec l'autre et sa paire de couilles en feu.  

— Salut. 

Je l'ignore et le pousse brutalement pour me diriger vers la douche.  

— Tu vas faire la gueule longtemps ? demande-t-il calmement avec un petit sourire. 

Pour la deuxième fois, je l'ignore et commence à me déshabiller comme si j'étais seule. Tiens, regarde ce que tu as perdu. Tu as préféré aller fourrer une dinde, tant pis pour toi. Je descends doucement mon legging le long de mes jambes de manière sexy. Je sens le regard brûlant de désirs de Sasuke. Mords-toi s’en les doigts. Je fais maintenant glisser lentement mon petit shorty. Quand je me redresse, des mains se poser sur mes hanches. Puis le bassin de Sasuke se coller contre mes fesses. Je sens son membre durcir contre moi. Je souris, puis me retourne avant de le repousser.  

— Tu veux le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière toi, grondé-je. 

— J'ai juste envie de toi. 

Bah voyons ! 

— La prochaine fois, garde ta queue dans ton pantalon. Je te refuse mon corps un soir et tu cours appeler, Karin ? Mais tu te fous de ma gueule là ! craché-je. 

— Tu n'as pas voulu de moi, fallait bien que je me soulage. J’avais envie de toi, mais tu m’as planté pour aller dormir à cause de ton égo ma placer. 

Mon quoi ?! Et c’est pourquoi qu’il a appelé cette fille lui ? Oh mon Dieu ! Je vais le massacrer !  

— Tu me dégoûtes ! Tu ne vaux pas mieux que mon frère qui trompe Hinata à gauche et à droite. Je vous plains sincèrement, comment arrivez-vous à vous regarder dans un miroir ? Vous me donnez envie de vomir ! 

— Ouah, tu as tes règles ou quoi ? demande Sasuke surpris. 

Alors que je pense qu’il ne peut pas m’énerver davantage, il y arrive. Et très bien même.  

— Je te jure que si tu ne sors pas d'ici dans dix secondes, je te tue, menacé-je. 

Sasuke lève les yeux au ciel en marmonnant un "ah je vous jure, ces filles" et sort de la salle de bain. Il m'agace ! Ça aurait été moi qui serais allée voir un autre garçon hier soir et aurait couché avec, je suis sûre qu'il l'aurait très mal pris. Il n'y a qu'à voir sa réaction de hier soir en boite, quand il est venu faire le chien de garde quand je parlais avec Saï. Il m’aurait pissé dessus pour marquer son territoire, c’était pareil. C'est l’hôpital qui se fou de la charité là. J'enlève le reste de mes vêtements et entre dans la douche. Je profite de la sensation de l’eau chaude ruisselante le long de mon corps, oubliant pendant quelques minutes les récents événements. 

Je regagne ma chambre et m’enfile rapidement un jean et un pull blanc. Je décide de me faire livrer une pizza que je mangerai dans ma chambre (enfin celle de mon frère). Je vais peut-être passer pour une sauvage, mais je me fiche royalement de ce qu'ils peuvent penser. Je ne tiens pas à voir Sasuke et l'autre sangsue se bécoter ou quoi devant moi. Ce spectacle pourrait rendre mes yeux aveugles pour le reste de mes jours. Je les épargne donc gentiment, en m'empiffrant ici. Je pourrais même appeler Ino tout en me goinfrant pour lui raconter les derniers événements et insulter Sasuke sans vergogne. Une fois ma pizza trois fromages entre les jambes, je prends mon portable et j'appelle ma meilleure amie qui décroche à la deuxième sonnerie. 

— Salut ma belle ! Alors, tu as encore passé une nuit de folie cette nuit ? taquine-t-elle. 

— Nuit de folie mon cul, ronchonné-je.    

— Tu ne t'ai pas envoyé en l'air avec le sexy coloc' de ton frère ? demanda-t-elle surprise. 

— Non, Monsieur s'est bien a bien baisé cette nuit, mais pas avec moi. 

— Quoi ?! Tu plaisantes !  

— J’aimerais bien, mais non, soupiré-je. Je lui ai dit que j’allais me coucher et il a appelé une camarade de classe parce que, je cite “tu n’as pas voulu de moi, fallait bien que je le soulage”. 

— Mais quel connard ce mec ! Ce n'est pas parce qu'il est beau comme un dieu, sexy, avec des abdos en bétons, des dents blanches, un cul bombé, un.. 

—  C'est bon Ino, on a compris, grondé-je. 

— Je n'y crois pas !  Comment il a pu coucher avec une autre fille, alors qu'il a la belle Sakura sous son toit ! Il est con ou aveugle, ce n'est pas possible ! 

— Peut-être les deux, ris-je. Attends, je te mets en haut-parleur pour poser le téléphone. Je mange et je te raconte en même temps. 

Je lui raconte donc la soirée en boite dans les moindres détails. J’insiste bien sur l'épisode Sai et marquage de territoire de Sasuke, puis enfin ma surprise de la matinée. Elle m'écoute attentivement jusqu'à la fin de mon récit buvant la moindre de mes paroles. Je suis contente et rassurée de savoir qu'elle partage mon avis.  

— C'est vraiment n'importe quoi ! Sous prétexte que tu lui as refusé ton corps une nuit, il va de suite voir ailleurs ? s'indigne Ino. 

Je ne réponds pas, je me contente de pousser un soupir. Moi non plus, je ne comprends pas le comportement de Sasuke et des mecs en général. Je passe mon après-midi enfermée dans ma chambre à papoter avec Ino quand cette dernière me propose un plan vengeance. Je n'hésite pas longtemps à vouloir mettre son plan en exécution, mais avant ça, j'ai besoin de la permission de mon frère. Je sors de la chambre en direction du salon espérant trouver Naruto, que je trouve sur le canapé en compagnie de ces deux colocs en train de jouer à la console. Je remarque tout de suite que l'autre sangsue n'est plus dans l'appartement. Visiblement Sasuke ne l'a pas supporté longtemps et là vite mise dehors, mais ça ne calme pas pour autant ma colère contre l’acharné du zizi. 

— Il n'est pas là ton bouche trou ? Lancé-je d’un air innocent. 

— Non. Pourquoi, tu veux prendre sa place ? propose Sasuke un petit sourire aux lèvres. 

— Oh ! Tu parles pas comme ça à ma sœur, râle mon frère. Elle est différente de tes putes d'un soir, merci. 

— Pardon mec, j'avais oublié la "Bro code" 

— Le "Bro code"? ? répété-je sans comprendre. 

— Ouais le “Brother Code”. On ne touche pas aux sœurs. Interdit, m'explique Shikamaru. 

J'en pleurerais presque de rire de leur règle d'or débile, car visiblement Sasuke n'en a strictement rien à faire. Il lui a fait un doigt d’honneur à votre Brother Code. 

— Même un quetard comme Sasuke peut comprendre cette règle, hein bro ? sourit Naruto. 

— Grave. Pas touche aux frangines, se moque gentiment Sasuke. 

Naruto lui sourit. Pas sûr qu'il lui sourirait encore s'il savait que le grand méchant loup a croqué le fruit défendu. Je n'oublie pas ce pourquoi je suis venue et je m'assois à côté de mon frère. 

— Dis, mon petit frérot d'amour, commencé-je. 

—  Je te vois venir avec tes grands sabots, grande sœurette d'amour, sourit-il. 

— J'aurais voulu savoir si je pouvais inviter Ino et son cousin ce soir, demandé-je en battant des cils.  

Naruto éclate de rire devant mon cinéma. Je sais qu'il ne me dira pas non, mais je préfère demander et avoir également l'aval de ses colocs.  

— Moi, je n'ai rien contre, dit Naruto. 

Je regarde Shikamaru et pour toute réponse, il se contente d'hausser les épaules. En clair, je fais comme je veux, il s'en fou. Ça ne m'étonne pas de lui, sacré Shika ! Je jette maintenant un coup d’œil à Sasuke, même si je m'enfiche de son avis et que pour garder la face, il va dire oui. 

— Fais comme tu veux. 

Je me lève de la banquette en tapant dans les mains toute excitée par la soirée à venir.   

— Vous pouvez vous joindre à nous si vous le voulez, proposé-je. 

— Je suis avec Hinata ce soir, informe Naruto. 

— Et moi un repas avec les parents de Temari. Et dieu sait que je n'ai pas intérêt à annuler si je ne veux pas être défiguré demain, plaisante Shikamaru. 

— Je vais chez Karin ce soir. 

Aie ! J’avoue que je ne l’ai pas venu venir celle-là. Je prends sur moi, il est hors de question que je montre que ça me touche. Je ne relève donc pas ce que Sasuke vient de dire, même si ça m'énerve énormément. D’autant plus que mon plan ne se déroule pas tout à fait comme prévu, j’avais espéré qu’il reste à l’appart pour qu’il soit témoin de mon rapprochement avec le cousin d’Ino. Histoire de le titiller un peu.  Non seulement, il ne sera pas présent, mais en plus il va chez Karin ? Quelle blague !  Malgré tout, je ne me démonte pas, interdiction de laisser paraître que je suis atteinte par sa soirée de ce soir. 

— Tant pis, ça sera donc Ino, Kiba et moi, dis-je en souriant. Bon, je vous laisse geeker entre mec, je dois préparer le punch pour ce soir. 

Je me lève et laisse les garçons tranquilles pour me diriger en cuisine. Je trouve rapidement une recette sur internet et je me rends compte qu’il me manque quelques ingrédients. En fait, à part le rhum je n’ai rien. Pas de fruits, pas de sucre de canne et pas de cannelle. J’envoie un message à Ino. 

« C’est grave s'il n’y a pas de punch, mais une belle carafe d’eau de notre petit robinet ? 🙈🙈😂😂 » 

Je reçois très rapidement sa réponse. 

« C’est grave si je t’enfonce ta carafe dans ton petit cucul ? 😍🙈😍 » 

« Message reçu ! Je vais de ce pas faire des courses ! 😘 » 

Sur ce, je range mon portable dans ma poche de jean puis je vais chercher ma veste et mon porte-monnaie. Je passe dans le salon pour rejoindre l’entrée quand Sasuke m’interpelle. 

— Tu sors ? demande-t-il. 

Bonne déduction, Sherlock ! Mais qu’est-ce que ça peut bien lui faire que je parte ou non. Maintenant, il devrait s’occuper de son nouveau jouet et ne plus se soucier de l’ancien. Néanmoins pour rester polie et ne pas éveiller de soupçons auprès de mon frère et de Shikamaru, je lui réponds gentiment. 

— Je vais faire quelques courses. 

— Je viens avec toi, je dois acheter quelque chose. 

Et mon avis à moi ? Il ne compte pas ? Tu devrais me demander si je veux bien que tu m’accompagnes au lieu de t’incruster.  

— Qu’est-ce que tu veux acheter ? demande mon frère. 

— Des capotes.  

Sur ces mots, il se lève un petit sourire en coin. Je ne sais pas si c’est une réponse ironique ou non, mais il est hors de question que je choisisse ses capotes ! Je ne veux rien savoir à ce propos. Au moins, je sais qu’il utilise des capotes avec l’autre fille. 

— Arrête plutôt te baiser, tu feras des économies, taquine mon frère. 

— Et toi arrête de piquer dans mes capotes pour sauter une autre meuf que la tienne, sourit Sasuke. Ça me fera des économies. 

— Haha très drôle, répond mon frangin gêné. C'est juste qu’avec Hinata on ne s’entends pas sexuellement, mais je l’aime. 

— Mouais, je ne suis pas sûr qu’elle soit au courant de cette incompatibilité, pique Sasuke. 

— Stop ! avertis-je. Je ne veux rien savoir !  

Je ne suis pas à l’aise sur ce sujet et encore moins que la vie sexuelle de mon frère. Je ne comprends pas comment il peut aller voir ailleurs, alors qu’il l’aime. Enfin, c’est du moins ce qu’il dit. Je ne sais pas, mais si ça ne se passe pas bien au lit, il faut en parler pour résoudre le problème. La communication est la base d’un couple. Mais je ne m’en mêle pas, ce ne sont pas mes affaires. J’ai déjà mes problèmes avant de m’occuper de ceux des autres, surtout quand ils sont aussi épineux. J’enfile mes baskets et sors de l’appartement, Sasuke derrière moi. 

Nous arrivons au supermarché cinq minutes plus tard, après un trajet silencieux. Aucun de nous n’a prononcé un mot et ça m’arrange, je n’ai pas envie de lui adresser la parole. Je me dirige vers le rayon fruits et légumes, Sasuke toujours sur mes traces. Je me dépêche de prendre oranges, bananes et ananas pour aller chercher le sucre. Plus vite je serais sortie de ce magasin, plus vite je serais débarrassée de lui.  

— Et attends. N’oublie pas, faut qu'on achète mes préservatifs, rappelle Sasuke. 

- Non, non. Il faut que TU achètes tes préservatifs. Je n'ai pas l'intention de les choisir avec toi. 

— Pourquoi ? Je pourrais peut-être même en tester un avec toi, taquine-t-il. 

J'ai envie de le baffer. Fort, très fort. Ça lui remettrait peut-être les idées en place. 

— Va te faire foutre toi et tes préservatifs, grondé-je. 

— Tu ne serais pas un peu jalouse ? sourit-il. 

Je suis juste un tout petit peu jalouse, mais ça, il était hors de question de lui avouer. Jamais. Je préfère lever les yeux au ciel et l'ignorer en allant chercher le sucre de canne. Quand je me retourne je remarque que Sasuke a disparu. Ce n'est pas plus mal. Bon débarra. Je continue les quelques courses qui me reste et me dirige vers les caisses. Je dépose mes achats sur le tapis, et l'hotesse commence à scanner les produits.  

— Attends chérie, me voilà !  

Je reconnais la voix de Sasuke, alors je me retourne et je le vois arriver les bras pleins de petites boites. Ce n’est quand même pas ce que je crois ? Il les dépose avec mes courses sur le tapis et je suis stupéfaite quand j’ai la confirmation de ma crainte. Je sens le regard amusé de la caissière, j'ai envie de me cacher. 

— Vous avez raison de profiter les jeunes, rit la petite mamie derrière nous. 

Ma main à couper qu’il l'a fait exprès ! Il est allé chercher dix boites de préservatifs pour me mettre la honte ce con. Je le fusille du regard. 

— Tu ne crois quand même pas que je vais payer ton stock de capotes, demandé-je agacée. 

— Chérie, c'est le prix pour que je t'envoie au 7ème ciel, sourit-il. 

— Avec ta petite bite, ça va être dur, raillé-je. Passez encore le sucre de canne, les préservatifs ne sont pas les miens, dis-je à la caissière. 

Elle sourit et scanne mon dernier article. Je règle rapidement et pars avec mon sac de courses sous le bras, laissant Sasuke et son stock de capotes en plan. Je cours jusqu'à l'appartement. Je suis en pleine préparation du punch quand la porte d'entrée s'ouvre sur un Sasuke en colère. Je lui lance un petit sourire. 

— Tu ne m'as pas attendu !  

Je ne réponds pas et me contente de lui sourire. Il rejoint Naruto au salon et renverse le contenu de son sac sur la petite table basse. Une dizaine de boite de préservatifs s'étendent sur le plateau en bois. Naruto et Shikamaru, choqués regarde d'abord les capotes, puis Sasuke. 

— Mec, tu vas faire quoi avec tout ce stock ? demande Shikamaru perplexe.  

— Tu as prévu de faire un marathon baise ? rit Naruto.  

— La ferme. Servez-vous si vous voulez. Je vais dans ma chambre. 

En passant, Sasuke me jette un regard noir que j'ignore. S'il pense me faire peur, il se trompe. Je continue tranquillement ma recette, et dresse quelques petites choses à manger pour l'apéro. Une fois tout ça terminé, je rejoins mon frère et Shikamaru dans le salon. 

Le reste de l'après-midi passe très vite, on ne voit pas le temps passer en jouant. Je suis nulle aux jeux vidéo, mais ce n'est pas grave, j'aime ça quand même. Je trouve que ça détend, et on s'amuse entre amis. Vers dix-sept heures Naruto et Shikamaru quitte l'appartement et je me retrouve seule avec Sasuke qui n'a pas quitté sa grotte depuis plusieurs heures. Je me dirige vers sa chambre et entre-ouvre légèrement la porte. Je passe doucement ma tête dans l'ouverture et je l'aperçois allonger sur son lit. Il a l'air de dormir profondément. Soudain, une idée me vient. Je pénètre discrètement dans la pièce, en étant la plus silencieuse possible. Je parcours la chambre du regard et m'approche du bureau. Je cherche un marqueur noir que je trouve rapidement. C'est avec un grand sourire que je m'approche de son lit, toujours à pas de loup. Je pose délicatement un genou sur la couette et m'approche doucement. J'écris "Petite bite" sur son front et dessine un pénis avec de petites couilles poilues sur chaque joue. Je rebouche le marqueur, fière de mon œuvre d'art. Puis je m'échappe discrètement de la chambre en faisant le moins de bruit possible. Je regarde mon téléphone pour vérifier l'heure, je vais pouvoir me préparer tranquillement pendant que Sasuke roupille sans avoir la moindre idée de la surprise qu’il aura à son réveil.