Passion - Chapitre VI

Nous sommes lundi matin et mes fesses sont posées sur une chaise dans un amphithéâtre depuis déjà trois heures. Les minutes passent tellement lentement. J’ai l'impression d'être en cours depuis six heures. Hier, je me suis couché énervé, ce lèche-cul de Kiba m'a tellement soûlé avec ses morales à deux balles. Il veut se taper Sakura, j'en suis sûr. Et cette idiote, qui riait à toutes ses blagues en lui touchant la cuisse. J'ai envie de m'amuser et de me venger en lui faisant une petite blague. Je regarde son frère qui est assis à côté de moi. Il est aussi peu concentré sur le cours que moi. Il est occupé à dessiner un Spiderman sur son bloc note. Je lui donne un coup de coude, son crayon dérape et un grand trait traverse la tête de notre cher Peter Parker. Oups ! Naruto me fusille du regard.  

— Désolé mec, m'excusé-je.  

— Putain, tu as ruiner mon Spiderman ! Qu'est-ce que tu veux ? ronchonne-t-il.  

— Tu peux me filer ton téléphone ? Le mien déconne là, mens-je.  

Il me dévisage quelques secondes avant de me passer son portable. Il reporte son intention sur son dessin, essayant de rectifier le trait dût à mon coup de coude. Je regarde son téléphone, il y a une photo de lui et Hinata en fond d'écran. C'est plutôt chou si on oublie le fait qu'il l'a déjà trompé une paire de fois. Elle n'est au courant de rien bien sûr. Je peux le comprendre, d'après ses dires,  Hinata n'est pas très portée sur la chose et il s'ennuie au lit. Même s'il est amoureux d'elle, il a besoin d'avoir une vie sexuelle épanouie. Quoiqu’on en dise, le sexe est important dans un couple. Même si je doute que Naruto est parlé des problèmes qu’il rencontrait avec sa copine, je crois qu’il a peur de la blesser. Mais dans tous les cas, elle sera blessée puisqu’il a choisi la facilité en fuyant le conflit. 

Je déverrouille son portable et ouvre son répertoire. Je défile les noms, jusqu'à trouver la personne que je cherche. Je trouve Sakura enregistrée sous le surnom de "Sœurette".  Je griffonne son numéro sur mon bloc note avant de rentre son téléphone à Naruto. Puis j'écris rapidement un message à ma nouvelle colocataire. 

"Bonjour, je vous écris concernant votre annonce sur escort-girl.com. Votre profil m'a beaucoup plus. Votre cul rebondi et bombé m’a filé une trique d’enfer. Vous êtes libre ce soir ? " 

Bon sang, rien que de repenser à son fessier remonté en l’air tandis que j’écrivais mon nom au marqueur, je bande. J’imagine ses jolies lèvres s’enrouler autour de mon gland avant de descendre et de me prendre en pleine bouche. Ses petites mains malaxer doucement ma paire de couille. Ouah, faut que je me calme avant d’éjaculer dans mon calbute comme un puceau. 

Je chasse ses pensées obscènes de mon esprit et appuie sur le bouton envoyé. J'imagine sa tête en lisant le message.  

"Pardon ?! Non, mais vous êtes un grand malade ! Je n'ai aucun compte d'escort ! Ne m'écrivez plus et effacez mon numéro ou je porte plainte !"  

"Vous êtes bien Sakura ? Une jolie jeune fille avec des cheveux roses ? Quels sont vos tarifs ? Je peux payer très cher. C'est combien la pipe ?"  

"Aller vous faire foutre !" 

"La sodomie, alors ?" 

"Mais, vous être un grand malade ! Aller vous faire soigner !" 

"Tu avales ? J’aime les petites salopes moi" 

Je rigole à ma petite blague, je suis sûre qu'elle se pose plein de questions en ce moment et qu’elle panique. Naruto me dévisage. Il me demande ce que je fais de si drôle. Evidemment, je ne lui dis pas que j'embête sa sœur adorée. Je laisse Sakura mijoter une petite demi-heure, puis renvoie un message pour la rassurer. 
 

"Oh, débile ! C'est Sasuke" 

"Putain, t'es vraiment con ! Je me vengerai !" 

"Ce soir tu me rejoins dans mon lit ? " 

" Tu ramènes le bouquet de rose et le champagne ? " 

'Hum je peux me parfumer le pénis à la rose si tu veux ;)" 

Je me prends un vent magistral, pas de réponse. Je lui ai envoyé un message mignon et elle ne me répond même pas. Je ne comprendrais jamais les filles, elles sont tellement difficiles et compliquées. Ma mère disait souvent "Les hommes viennent de Mars, les femmes de Venus", je crois qu'elle avait raison. Nous ne sommes pas de la même planète. 

Je rentre à l'appartement après les cours vers quinze heures. La semaine commence en douceur. Je vais ranger mon sac dans ma chambre avant de m'affaler sur le canapé devant Netflix. Je fais défiler les séries du moment quand mon téléphone sonne. Le nom de Karin s'affiche. Bon sang, qu'est-ce qu'elle me veut encore ! Je n'aurais jamais dû recoucher avec elle, depuis elle me colle aux basques. Je renvoie l'appel sur ma messagerie. Mais cinq secondes après, mon portable sonne à nouveau. Cette fois, je l'ignore. Au bout du cinquième appel, j'éteins mon téléphone. J’aurais dû me couper la bite plutôt que de la baiser celle-là.  

Je regarde un épisode de the Witcher sur Netflix quand Sakura rentre de son travail. C'est la frangine d'un de mes colocs, Naruto. Quand il nous a demandé, si sa sœur pouvait rester quelque temps avec nous, j'ai dit oui. Honnêtement, je m'en fichais complètement. Je n'allais pas changer mes habitudes pour elle, elle s’adapterait à notre mode de vie. Mais quand je l'ai vu pour la première fois attendant près de sa voiture, j'ai su que je serais dans la merde. Elle était magnifique. Même si ce jour-là, elle avait les yeux rouges, j'avais deviné qu'elle avait pleuré toute la nuit à cause de son ex. Naruto nous avait briefé rapidement sur son histoire d'amour et la tromperie qu'elle avait découverte. Malgré sa mine fatiguée, elle restait à tomber. Elle avait ce petit quelque chose que je n'avais ressentis chez une fille auparavant. Et c'est justement ça qui craint. Car il n'est pas question d'oublier ma liberté et ma réputation de Casanova. J’aimais ma vie, mon indépendance et je ne voulais pas que ça change. Son emménagement ici ne changerait rien, du moins, c'est ce que je croyais.  

Mon premier cerveau, ma bite ici présente, avait eu raison du deuxième dans ma tête. J'avais couché avec elle dès le premier jour. La sœur de mon meilleur ami, bordel ! Si jamais Naruto apprenait que j'ai rompu notre "Bro Code" avec Sakura, il va me tuer. Il a répété, je ne sais combien de fois, "Pas touche à ma sœur les mecs, ok ?" Il aurait peut-être dû préciser que sa sœur était un canon, je n'aurai pas dit oui.  

Sakura me jette un regard avant de venir s’asseoir à mes côtés. Je l'examine rapidement de la tête au pied. Elle porte un pantalon moulant noir et un chemisier blanc. J'ai envie de lui retirer tous ses vêtements et de la prendre là, maintenant, sur le canapé. Contrôle-toi Sasuke... Tu n’es pas un animal.  

— Ta blague pourrie ne m'a pas faite rire ce matin ! Tu m'as fait peur, dit-elle en me donnant une petite tape sur l'épaule. 

— C'était une petite vengeance pour hier. 

— Mon frère n'est pas là ? demande-t-elle en regardant autour de nous. 
 

Elle voit bien que non. 

— Chez sa copine, je réponds simplement. 

— Shikamaru ? 

— Sa copine aussi. 

Elle se met à rire. Je la regarde surpris ne comprenant pas ce qui peut être drôle.  

— J'ai encore des phallus sur les joues ou quoi ? demandé-je. 

- Non, non rassure-toi. C'est juste que tout le monde est en couple et moi aussi, je l'étais il y a encore une semaine. Je les envie un peu, avoue-t-elle. La vie de couple me manque. 

— Tu regrettes d'avoir quitté ton trou du cul d'ex ?  

— Non, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. Ce qui me manque c'est de retrouver la personne qu'on aime, la prendre dans ses bras, lui faire des bisous. Partager des choses ensembles ou encore se reposer sur quelqu’un. 

— La baiser ? taquiné-je 

— Tu ne penses vraiment qu'à ça ! Mais oui, aussi, rit-elle. De mon copain Saï, je suis passé au Don Juan Sasuke. Le choc !  

— Je peux te consoler sous la couette, si tu veux, proposé-je gentiment.  

— Ça va aller, merci. Je vais aller prendre une bonne douche. 

Sur ces mots, elle se lève et s'en va. Je prends le temps de mater ses fesses dans son pantalon moulant quand elle quitte le salon. J'ai bien envie d'une douche chaude moi aussi. Soudain, il me vient une idée. Je bondi du canapé pour aller à la salle de bain. J'ouvre doucement la porte et entre à l'intérieur. J'entends l'eau de la douche coulée et Sakura chanter affreusement faux. Je souris. Je me déshabille rapidement en faisant le moins de bruit possible. Je veux lui faire une petite surprise. Une fois nu comme un vers, je marche à pas de loup jusqu'à la douche et ouvre la porte. Sakura pousse un cri en me voyant. Surprise ! 

— Qu'est-ce que tu fous là ? Et tout nu en plus !! s'écrit-elle 

— Ça se voit non ? Je viens prendre une douche, dis-je en souriant. 

—  J'y suis déjà. La place est occupée au cas où tu ne l'aurais pas vu, crétin !  

— Oh si, j'ai bien vu que tu étais là... 

Je laisse ma phrase en suspens, et regarde son corps nu. Je suis d'abord attiré par son cou. J'ai envie de le mordiller, de faire des bisous ou encore de faire un gros suçon pour marquer mon territoire. Puis, mon regard se pose ensuite sur ses seins. Ses tétons sont durs, visiblement excités par ma présence. Que pourrais-je bien leur faire ? Les lécher avant de les sucer ? Lequel des deux recevrait de l’attention en premier ?  

Mes yeux sont maintenant attirés par son entre-jambe fraîchement rasé. Bordel, j'ai envie de la prendre, maintenant, contre cette paroi de douche et d'entrer profondément en elle. Quand mon regard croise le sien, je remarque qu'elle m'observe en silence.  

—  Tu veux que je te baise, ici et maintenant ?  

Elle ne répond pas, mais elle acquiesce d'un hochement de tête. Je pourrais me contenter de cette réponse timide, mais je veux qu'elle le dise à voix haute. Qu'elle s’exprime et assume haut et fort qu'elle veut que je m'enfonce en elle. 

—  Si tu ne le dis pas clairement, je sors de la douche et je te laisse seule sous l'eau chaude. Alors je répète : veux-tu que je te baise, ici et maintenant ? demandé-je d'un ton ferme. 

Elle se pince la lèvre inférieure ce qui a le don de m'exciter encore plus que je ne le suis déjà. Je dois faire appel à tout mon self contrôle pour ne pas perdre la tête et la pénétrer tout de suite. Son regard soutient le mien. 

— Je veux que tu me prennes maintenant et tout de suite, ordonne-t-elle. 

Je souris. J'aime quand elle a cette assurance et cette confiance en elle. Je pose ma main droite derrière sa nuque et l'attire vers moi pour l'embrasser. Enfin, je retrouve cette douce et exquise sensation. 

Elle répond à mon baiser et passe ses bras autour de mon cou pour rapprocher encore un peu plus nos deux corps. Nos bouches se cherchent, se trouvent pour se perdre quelques instants. Nous sommes insatiables, nous avons chacun désespérément envie de l'autre. Nous ne contrôlons pas cette puissante alchimie et cette enivrante attraction sexuelle. Nos baisers sont fougueux, presque sauvage. 

Je place mes mains sous ses fesses pour la soulever et elle croise ses jambes autour de ma taille. Je la plaque contre la paroi froide de la douche. Elle pousse un petit cri quand son dos entre en contact avec le carrelage glacé. Elle esquisse des petits mouvements de bassin en se frottant contre ma verge dure et chaude. Je la sens trempée ce qui a pour effet d'augmenter mon excitation. Elle me veut, je le sais et tout son corps le prouve. Je quitte sa bouche pour déposer des petits baisers dans son cou. Je l'entends gémir, cette fille me rend fou. Je n’ai jamais autant baiser de ma vie que depuis que je la connais. J’ai toujours une trique d’enfer en sa présence. 

Consumé par le désir et l’impatience, je lui mords brusquement le cou. J'ai atteint ma limite, bordel je deviens aussi impatient qu'un puceau. Je l'embrasse et la pénètre d'un coup de rein qui lui arrache un gémissement. Bordel, son corps m'avait tellement manqué ! J'aime sentir son vagin se contracter autour de ma verge épaisse, ses seins se compresser contre mon torse et sa bouche contre la mienne. Nos étreintes sont sauvages, nous évacuons la frustration accumulé ces derniers jours. Il n’y a rien de doux dans nos gestes et nos mouvements. 

— Plus fort, m'implore Sakura. 

Je ne me fais pas prier et accentue la puissance de mes coups de reins. Je l'entends gémir, ses ongles se plantent dans mon dos. Après une dizaine de minutes de va-et-vient, je n'en peux plus. Mes testicules sont sur le point d’exploser. Je sens le vagin de Sakura se contracter autour de mon pénis suivit d'un cri. Elle jouit en criant mon nom et j'adore ça. Je pourrais presque l'enregistrer et mettre ce doux son en sonnerie de réveil. Bon, après aller expliquer à Naruto qu'il s'agit des gémissements de sa sœur. Je fais encore quelques va-et-vient tandis qu'elle récupère de son orgasme, tremblante et haletante. Je la rejoins après quelques coups de rein. 

Mes mains sont toujours agrippées à ses fesses, ses jambes enroulées autour de ma taille et mon pénis au chaud dans son vagin. Je pose ma tête au creux de son épaule et reprend mon souffle.  

Au bout de cinq minutes, nous nous détachons l'un de l'autre, en silence. Je me lave rapidement et sort de la douche, laissant Sakura seule sous l'eau chaude. Je suis un connard.  

Je suis allongé sur mon lit, le téléphone dans la main. Je viens de le rallumer. J'ai quinze appels en absence de l'autre folle de Karin. Bon sang, elle va plus me lâcher celle-là ! Elle m'emmerde ! Comment je vais m’en débarrasser ? Devrais-je la refourguer à Naruto ou mieux, à la tapette de cousin d’Ino. Ça ferait d’une pierre deux coups. Je soupire.  

On toque à ma porte, Sakura entre quelques secondes après en pyjama short. Cette tenue n'est pas faite pour être sexy mais sur elle, elle l'est. Ce micro short me donne beaucoup d'idées coquines. J'observe Sakura, je vois à son regard sérieux que la conversation qui va suivre va me mettre mal à l'aise. Elle s'approche et s'assoit sur le bord du lit, le plus loin possible de moi.   

—  Il faut qu'on parle, annonce-t-elle. 

— Je t'écoute.  

— Tu sais, je sors d'une longue relation où j'ai malheureusement été trompée. Je ne dis pas que je veux être en couple ou quoi, mais je ne veux pas du genre de relation que tu me proposes. Je ne veux pas que tu couches avec moi pour aller voir ailleurs après, pour enfin revenir vers moi. Je ne peux pas. Tu chauffes du chaud et du froid, c’est épuisant. Même si ce n'est pas une relation sérieuse, j'ai besoin d'exclusivité, ce que de toute évidence tu ne peux pas m'offrir. Je ne peux pas continuer ce jeu avec toi Sasuke. Je vais finir par en souffrir à la fin. Je ne t'en veux pas, au contraire c'était sympa ces quelques jours entre nous, mais il faut que ça s'arrête ici. D’accord ? 

Au fur et à mesure de son discours, je comprends où elle veut en venir. Elle souhaite qu'on arrête mais je n'en ai pas envie. Je suis déçu et légèrement attristé. Je ne veux pas être en couple, je ne suis pas le genre de mec sérieux et romantique qu'une fille attend. Mais je refuse que Sakura parte dans les bras d'un autre. C’est hors de question. Je veux qu'elle soit à moi, rien qu'à moi. Je suis un gros égoïste et je l'assume. Un connard égoïste.  

Je ne sais pas ce qu’étais le temps que nous avons passé ensemble, mais une chose est sûre, c’est que je veux continuer à la voir. A la fréquenter. 

Alors qu'elle se lève du lit pour partir, je l'arrête en lui retenant le poignet. Elle se retourne et me dévisage surprise. Elle ne s'attendait pas à ce que je la retienne. En vérité, je suis moi-même étonné par mon geste et encore plus par ce que je m'apprête à dire. 

— Attends...  

Elle ne bouge pas, elle me fixe de ses yeux émeraudes. Je vois tellement de choses dans son regard. Elle est blessée par cette non-relation et par mon comportement changeant. Elle espère que je pourrais peut-être lui donner ce que je ne peux pas, elle a peur de souffrir. Mon regard se pose sur ma main qui agrippe toujours son poignet. Je la déplace doucement et lentement, puis glisse mes doigts dans les siens. Je les entremêle tandis qu’elle me regarde sans rien dire. Elle se contente de m'observer en attendant que je prenne la parole. 

— Soyons exclusifs, dis-je. 

— Quoi ? demande-t-elle surprise. 

— On peut peut-être commencer par une sorte de sexfriend exclusifs, lancé-je. Je ne coucherais avec aucune autre fille et toi, aucun garçon. Voyons où ça nous mène. 

Elle me regarde, essayant de savoir si je suis vraiment sérieux ou si au contraire, je me moque d’elle. Ma bite demande à mon cerveau s'il n'a pas perdu la boule, mais non. Il n'a jamais été aussi sûr de ses choix. Je veux Sakura, mais pas être en couple pour le moment. Je ne sais pas si j’en suis capable. Nous serons donc un plan cul exclusif pendant quelques temps avant de décider de la suite, ça me semble être un bon compromis.  

— Si un jour, je ne veux pas ou ne suis pas disponible, tu arriveras à garder ton pénis dans ton caleçon ? demande-t-elle sceptique.  

— J'ai toujours ma main droite, taquiné-je. 

Elle lève les yeux au ciel et me donne une tape sur l'épaule. Je fais mine d'avoir mal ce qui l'a fait rire.  

— Si tu me promets d'être exclusif, je veux bien essayer. 

— Je te le promets, dis-je en la regardant sérieusement droit dans les yeux.